
C’est un décor idéal qui s’est offert aux 73 duos engagés sur la Plastimo Lorient Mini 6.50 ce jeudi 10 avril. Soleil généreux, brise établie autour de 15 nœuds : la baie de Lorient avait des airs de carte postale. À midi pile, les Mini 6.50 ont libéré leurs spis pour 250 milles de régate intense. Côté prototypes, les foilers sont entrés rapidement dans le vif du sujet, tandis que les gros bras de la série se livraient déjà à un bras de fer prometteur. Pour Yves Le Blévec, directeur de course, le ton est donné : « Ce qui est génial c’est qu’on a vraiment un départ de rêve, mais que tout le parcours va être aussi intéressant, très technique, idéal pour bien s’amuser et se bagarrer. »Duels au sommet et premières foisLe tenant du titre, Benoît Marie sur « Nicomatic – Petit Bateau », a immédiatement pris les devants, avec un tour de Groix expédié en 1h58. Chez les foilers, les attentes sont grandes autour de quatre machines, dont le flambant neuf 1044 « Brets » de Matéo Lavauzelle : « On a les meilleures conditions, je ne pouvais pas rêver mieux », souriait-il, visiblement impatient de tester son bateau sans pression.En série, les duos se rendent coup pour coup. La Japonaise Naho Takahara, bien lancée avec Benoît Hantzperg, a été reprise par le tandem Cousin-Zugolaro. D’autres misent sur des co-skippers aguerris, comme Noémie Catalano avec Alexis Loison sur « Kokomo », ou Hélène Clouet et Basile Bourgnon, qui veulent bousculer l’ordre établi.Mais la PLM, c’est aussi une course pour apprendre. Nombre de bizuths y font leurs premiers bords, profitant d’un format en double mixte pensé pour transmettre. C’est le cas de Rémy Balze, embarqué avec Anne-Claire Le Berre : « J’espère apprendre plein de choses en chemin aux côtés d’Anne-Claire, rien qu’à la regarder faire ! »Des histoires de mer… et de familleParmi les histoires qui marquent, celle de Lila Schmid, 15 ans, naviguant avec son père, a ému les pontons. Une dérogation exceptionnelle lui permet de participer à la course. « Sa maman va l’attendre de pied ferme sur le ponton, ça met de la pression ! », confie Nicolas Schmid. Lila, elle, se réjouit : « Vivre quelque chose d’exceptionnel, surtout en famille comme ça ! » L’objectif est simple : partager une aventure, peu importe le classement.Alors que les bateaux filent vers l’île d’Yeu avant de revenir à Lorient, la tension monte déjà à La Base, où l’arrivée des premiers est attendue dès vendredi soir. Une chose est sûre : cette édition 2025 coche toutes les cases – sportive, humaine et enthousiasmante.