Capote de roof : pourquoi elle devient vite indispensable sur un voilier

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Si les voiliers de croisière étaient des voitures, la capote de roof serait leur pare-brise. Pourtant, cet équipement divise encore certains plaisanciers. Trop encombrante, peu esthétique ou gênante pour la visibilité, disent ses détracteurs. Mais pour ceux qui naviguent régulièrement, il ne fait aucun doute qu’une capote bien pensée change radicalement le confort de vie à bord. Protéger l’équipage des éléments, réduire la fatigue, sécuriser l’intérieur du bateau : autant de raisons qui expliquent pourquoi de nombreux chantiers et équipementiers investissent aujourd’hui dans des solutions toujours plus performantes.

©Jeanneau – Jérôme Kelagopian
Si les voiliers de croisière étaient des voitures, la capote de roof serait leur pare-brise. Pourtant, cet équipement divise encore certains plaisanciers. Trop encombrante, peu esthétique ou gênante pour la visibilité, disent ses détracteurs. Mais pour ceux qui naviguent régulièrement, il ne fait aucun doute qu’une capote bien pensée change radicalement le confort de vie à bord. Protéger l’équipage des éléments, réduire la fatigue, sécuriser l’intérieur du bateau : autant de raisons qui expliquent pourquoi de nombreux chantiers et équipementiers investissent aujourd’hui dans des solutions toujours plus performantes.

Un bouclier contre le vent et les embruns
En navigation, la capote joue un rôle crucial : elle protège le cockpit et l’entrée du carré des embruns et de la pluie. Un atout majeur pour éviter qu’un grain ne transforme l’intérieur du bateau en pataugeoire.
"Sur mon Jeanneau Sun Odyssey 410, j’ai installé une capote dès l’achat," explique Vincent, plaisancier régulier en Atlantique. "Sans elle, dès que le vent monte et que la mer devient hachée, on finit trempé, et à force, ça use !"
Les chantiers comme Bénéteau, Jeanneau, Dufour ou Hanse proposent désormais des capotes en option dès la sortie du chantier, preuve que cet équipement est devenu un standard pour la plaisance moderne. Les marques spécialisées comme NV Equipment, Spray Hood France et Sattler proposent aussi des modèles sur mesure, adaptés aux besoins des navigateurs.

Un atout pour la sécurité et la fatigue
Une capote bien conçue ne se limite pas au confort : elle joue un rôle dans la sécurité de l’équipage.
"Naviguer sous la pluie ou dans le vent froid, c’est épuisant. Avec une capote, on se protège du vent apparent, on gagne en endurance et on reste lucide plus longtemps," témoigne Sophie, propriétaire d’un Amel 50. "Et en haute mer, on se rend vite compte que chaque détail qui limite la fatigue compte."
Amel a d’ailleurs fait de la capote rigide un élément central de ses voiliers de grand voyage. Sur un Amel 50 ou un Super Maramu, elle est intégrée directement dans le design du cockpit et constitue une vraie timonerie partielle. Une philosophie également adoptée par Garcia Yachts et ses voiliers d’exploration, où la capote rigide est pensée pour protéger efficacement les équipages lors de longues navigations.

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© Beneteau

Mouillage : la capote reste utile à l’arrêt
L’utilité de la capote ne s’arrête pas en mer. Au mouillage, elle permet d’ouvrir l’écoutille principale tout en restant à l’abri d’une averse. Un détail qui fait toute la différence sous les climats humides ou tropicaux.
NV Equipment et Oceansouth proposent même des modèles évolutifs avec extensions vers un bimini, créant ainsi une protection intégrale du cockpit. Sur des catamarans comme le Lagoon 46 ou le Nautitech 44, la combinaison capote-bimini devient une véritable pièce à vivre supplémentaire.

Le débat sur la visibilité : un faux problème ?
Le principal reproche fait aux capotes est souvent leur impact sur la visibilité. Un argument valable, mais qui tend à perdre du poids avec les évolutions récentes des modèles.
"Sur mon Dufour 430, j’ai choisi une capote avec des hublots extra-larges et une partie rabattable au niveau du barreur. Franchement, ça ne gêne en rien la navigation," affirme Jean-Marc, navigateur en Méditerranée.
Aujourd’hui, les marques comme Doyle Sails, Bainbridge et Sunbrella développent des matériaux plus souples, résistants et transparents, limitant l’effet de cloisonnement. Certaines capotes sont même rétractables ou amovibles pour s’adapter aux conditions.

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© Lagoon / Nicolas Claris

Un investissement qui se rentabilise vite
Bien sûr, une capote de qualité représente un coût non négligeable. Les modèles standards tournent autour de 2 500 à 5 000 euros, et une capote rigide sur mesure peut grimper bien au-delà. Mais le gain en confort, en fatigue et en protection du matériel (notamment les instruments de navigation et l’entrée du carré) justifie rapidement l’investissement.
"C’est simple, depuis que j’en ai une, je ne reviendrai jamais en arrière," conclut Pierre-Yves, propriétaire d’un Hanse 418.
En croisière côtière ou au long cours, une capote devient rapidement un élément aussi essentiel que le pilote automatique ou le guindeau électrique. Ceux qui en doutent n’ont sans doute jamais passé une nuit sous la pluie, les vêtements trempés et le cockpit transformé en piscine…

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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