
Se maintenir à la surface : la première des priorités
Lorsque vous sentez que la situation vous échappe, votre priorité doit être de rester à la surface. Deux options : se tenir à la verticale en utilisant les bras pour se stabiliser, ou adopter la position dorsale, plus économe en énergie. Cette posture permet de respirer plus facilement, de récupérer et d’attirer l’attention. Surtout, rester calme évite d’accélérer la fatigue ou d’avaler de l’eau.
Les courants marins : savoir les reconnaître pour mieux s’en sortir
Les baïnes, fréquentes sur la côte Atlantique, peuvent piéger même les nageurs aguerris. Il s’agit de dépressions sableuses où l’eau s’accumule avant de se vider en créant un courant vers le large. Si vous vous sentez emporté, ne luttez pas. Laissez-vous dériver en restant à la surface. Une fois le courant passé, nagez parallèlement à la plage pour vous en éloigner, puis revenez vers la terre ferme.
Ce phénomène a son équivalent dans la Manche ou en Bretagne, sous le nom de « bâche ». Là encore, les mêmes réflexes s’imposent : ne pas paniquer, dériver calmement, et appeler à l’aide si besoin.
Crampes : réagir sans paniquer
En pleine nage, une crampe peut se déclencher brusquement. Sur le moment, la douleur est déstabilisante, mais elle n’est généralement pas grave. Il faut là aussi éviter de paniquer, se mettre en position dorsale et essayer de détendre le muscle. Quelques mouvements d’étirement dans l’eau suffisent souvent à la faire passer.
Vagues : les comprendre pour les utiliser
Les vagues impressionnent, mais elles ne sont pas toujours synonymes de danger. En règle générale, elles vous rapprochent du rivage. Il suffit de bien respirer entre deux lames, et de vous laisser porter. En cas de rouleaux puissants, surtout si le fond est proche, pensez à vous regrouper en boule pour protéger votre tête.
Si les vagues vous dirigent vers des rochers, essayez de monter dessus en attendant de pouvoir rejoindre la plage. Face à une falaise ou à une digue, ne tentez pas de vous accrocher. La vague vous éloignera le plus souvent d’elle-même. Restez concentré et économisez vos forces.
Hypothermie : savoir reconnaître les signes
L’hypothermie peut survenir plus vite qu’on ne le pense, même l’été, en cas d’exposition prolongée à une eau froide. Si après une sensation de froid intense, vous ne ressentez plus rien, c’est le signal qu’il faut sortir immédiatement. Ne poursuivez pas la baignade : la perte de sensation est un signe d’alerte sérieux.
Que faire si quelqu’un est en difficulté ?
Si vous êtes témoin d’une situation critique, agissez avec discernement. Restez à distance de la personne en difficulté si vous n’êtes pas entraîné, pour éviter qu’elle ne s’accroche à vous dans un geste de panique. Préférez appeler les secours, donner des instructions claires à distance, ou lui tendre un objet flottant si possible.
En cas de nécessité, privilégiez le crawl à la brasse : il est moins énergivore et permet d’avancer plus efficacement. Si les secours sont en vue, mettez-vous sur le dos, faites la planche et attendez calmement.
Vigilance et bon sens
À la plage, la meilleure prévention reste encore l’observation. Avant de se baigner, repérez les drapeaux de signalisation, identifiez les zones surveillées et renseignez-vous sur les conditions de mer. La prudence ne gâche en rien le plaisir, bien au contraire : elle permet de profiter pleinement de l’eau, en toute sécurité.
Rester calme, se mettre sur le dos, dériver avec le courant, repérer les signes d'hypothermie et respecter les consignes de sécurité sont des réflexes simples qui sauvent. En mer comme ailleurs, mieux vaut anticiper que réagir dans l’urgence.
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