Barbecue à bord : ce que dit la réglementation

Culture nautique
Par Le Figaro Nautisme

Cuire un poisson fraîchement pêché ou partager un repas entre plaisanciers : le barbecue sur un bateau peut sembler anodin. Pourtant, son usage est strictement encadré par des règles de sécurité, d’environnement et d’urbanisme portuaire. Où est-il autorisé ? Quelles sont les contraintes selon le type d’appareil ? La rédaction fait le point pour vous.

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Cuire un poisson fraîchement pêché ou partager un repas entre plaisanciers : le barbecue sur un bateau peut sembler anodin. Pourtant, son usage est strictement encadré par des règles de sécurité, d’environnement et d’urbanisme portuaire. Où est-il autorisé ? Quelles sont les contraintes selon le type d’appareil ? La rédaction fait le point pour vous.

La plupart des ports de plaisance en France interdisent l’usage de barbecues lorsque le bateau est amarré à quai, notamment lorsqu’il s’agit de modèles à charbon. Cette interdiction vise à prévenir les risques d’incendie, en particulier dans les zones à forte densité de bateaux, où les coques en polyester, le bois verni et les équipements textiles multiplient les matières inflammables. Elle permet aussi d’éviter les nuisances liées aux fumées, aux odeurs et aux projections de braises sur les bateaux voisins.
Cette réglementation n’est toutefois pas uniforme. Chaque port peut édicter ses propres règles, affichées à la capitainerie ou dans les arrêtés municipaux. Avant d’allumer un barbecue, même à gaz ou électrique, il est donc impératif de se renseigner localement. Sur les pontons flottants, l’interdiction est quasi systématique.

Des conditions précises pour un usage au mouillage
Hors des ports, au mouillage, l’utilisation d’un barbecue devient généralement tolérée, à condition de respecter plusieurs règles de bon sens et de sécurité. L’appareil doit être installé sur un support adapté, fixe ou suspendu à la filière arrière, afin d’éviter tout risque de chute ou de contact avec des éléments inflammables. La navigation doit être arrêtée : aucun barbecue ne doit être utilisé pendant que le bateau est en mouvement.
Certains fabricants proposent des barbecues spécialement conçus pour les bateaux de plaisance. Ils fonctionnent au gaz ou au charbon, sont équipés de pare-vent et de fixations solides. Toutefois, même avec ce type de matériel, les conditions météo doivent être favorables. Le vent peut attiser les flammes ou projeter des braises vers les voiles, les tauds ou les passagers.

Le choix du matériel : des contraintes variables
Trois grandes familles d’équipements sont utilisées à bord : les barbecues à charbon, à gaz ou électriques. Chacun présente des avantages et des limites.
Les barbecues à charbon de bois, bien que très prisés pour leur rendu gustatif, sont les plus risqués. Ils sont en principe interdits dans les ports et doivent être utilisés uniquement en mer ou au mouillage, avec des précautions strictes. Leur utilisation est déconseillée sur les bateaux en bois ou équipés de ponts en teck.
Les barbecues à gaz sont plus sûrs, mais leur installation est encadrée. Sur un bateau, une bouteille de gaz fixe doit être stockée dans un compartiment étanche et ventilé, accessible uniquement depuis l’extérieur, conformément aux prescriptions du matériel à bord énoncées par l’arrêté du 23 novembre 1987 relatif à la sécurité des navires. Les modèles portables doivent être soigneusement arrimés.
Les appareils électriques, enfin, sont considérés comme les plus sûrs sur le plan du feu. Toutefois, leur utilisation reste limitée à quai, sauf si le bateau est équipé d’un groupe électrogène ou de batteries performantes. En navigation ou au mouillage, leur autonomie est souvent insuffisante.

Respect de l’environnement et des autres usagers
Outre les questions de sécurité, la réglementation et les bonnes pratiques imposent un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement et des autres plaisanciers. Les cendres, les déchets alimentaires ou les emballages ne doivent jamais être rejetés à la mer. Il est obligatoire de les conserver à bord et de les déposer à terre dans les lieux de collecte appropriés.
Par ailleurs, l’utilisation d’un barbecue peut être perçue comme une nuisance par les plaisanciers voisins, notamment dans les zones de mouillage fréquenté. Le respect de la tranquillité d’autrui, bien qu’il ne fasse pas toujours l’objet de sanctions réglementaires, reste une règle implicite de la vie en mer.

Des alternatives encadrées
Pour ceux qui souhaitent profiter d’un barbecue en toute sécurité sans contrevenir aux règles portuaires, des solutions alternatives existent. Certains ports aménagent des zones à terre, parfois équipées de barbecues en accès libre. Par ailleurs, des embarcations de type "barbecue boats" sont proposées à la location dans certaines bases nautiques. Ces bateaux ronds, motorisés, sont conçus spécifiquement pour accueillir un barbecue au centre, dans le respect des normes de sécurité.
Enfin, des supports métalliques existent pour accueillir un barbecue jetable, fixé à la rambarde arrière. Ils permettent de cuisiner au-dessus de l’eau, loin des éléments sensibles du bateau, sans risquer de brûlure ou de chute d’appareil.

Faire un barbecue à bord reste possible, mais à condition de se conformer aux réglementations locales, de choisir un équipement adapté et de respecter les consignes de sécurité. Le barbecue n’est pas interdit en mer, mais il ne s’improvise pas. Mieux vaut anticiper et s’équiper correctement pour préserver la sécurité à bord et l’harmonie entre plaisanciers.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...