
Tout comme Charles Berling, Patrick Poivre d’Arvor entretient une relation forte avec la mer depuis toujours. C’est à l’occasion d’une conférence donnée par les Ecrivains de la Marine à Toulon, en marge de « Toulon Voiles de Légende », qu’il est revenu sur son amour pour la mer et pour la navigation.
Passionné par la mer et la navigation, auxquels il a consacré plusieurs ouvrages, Patrick Poivre d’Arvor entretient une relation forte avec la mer depuis son enfance. Breton d’origine, l’ex-présentateur du JT de TF1 confie pourtant ne pas écrire en mer. « Quand j’écris, j’ai le sentiment de me retrouver dans une navigation au long cours quasiment en solitaire. Terminer l’écriture d’un livre, c’est comme arriver au port. C’est un moment de bonheur infini. Pourtant, même si j’adore naviguer, je n’écris pas en mer, explique-t-il. J’ai fait la Québec-Saint-Malo en 1996 avec Yvan Bourgnon. Le moment le plus intense que j’ai vécu sur la course, c’est quand j’ai commencé à apercevoir Saint-Malo au loin. J’aime les épousailles entre la terre et la mer. Cela me fait vibrer. J’aime aussi l’idée du ressac, qui ressemble aux battements de cœur ».
Outre la Québec-Saint-Malo, Patrick Poivre d’Arvor a eu notamment l’occasion de naviguer avec Philippe Monet. Proche du milieu de la course au large, celui qui a parrainé plusieurs bateaux de course et qui a donné le départ du Vendée Globe, voue une réelle admiration aux marins. « J’ai une admiration sans borne pour les marins. Ce sont des fêlés que j’admire énormément. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime la mer. En 1962, John Fitzgerald Kennedy se demandait, en marge d’une America’s Cup, pourquoi nous avons ce rapport si particulier à la mer. Nous avons dans notre sang le même pourcentage de salinité que la mer, les larmes ou la sueur. Nous sommes reliés à la mer de manière très charnelle. La mer est capitale, nous en avons besoin. Il faut la préserver ». Une mer dont il a besoin d’être proche physiquement, même si parfois elle lui fait peur. « J’ai besoin d’être dans la mer, de me baigner, de nager, d’avoir la trouille aussi. Mon premier souvenir de mer enfant, c’était à Trégastel, en Bretagne. J’avais été roulé par une vague. J’avais eu la frousse mais j’ai continué à l’affronter. J’ai ensuite traversé sept petites îles à la nage au large de Douarnenez à la suite d'un pari. J’aime l’idée de ne pas savoir ce qu’il y a en dessous, dans les profondeurs. J’aime avoir peur, j’aime cette idée de mer qu’on affronte mais qu’on respecte. C’est un élément plus fort que nous que l’on aime intégralement. Mais c’est aussi quelque chose de fragile qu’il faut défendre ».
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