
Grand habitué des Voiles de Saint-Tropez, Sir Lindsay Owen-Jones participe une nouvelle fois à la manifestation à bord de son nouveau Wally, Magic Carpet3, mis à l’eau au printemps dernier. Le Figaro Nautisme l’a rencontré à bord de son bateau à Saint-Tropez.
Toujours en quête de vitesse, de beauté et de perfection, Sir Linday Owen-Jones a décidé de faire construire un troisième Wally, Magic Carpet3, un Wally Cento à la coque bleu marine qui succède à Magic Carpet et à Magic Carpet 2. Un bateau plus large et plus puissant que le précédent à bord duquel il participe aux Voiles de Saint-Tropez cette année. « J’ai récupéré le bateau au printemps dernier. C’est seulement la deuxième régate que nous faisons avec, après une compétition en septembre en Sardaigne. C’est un bateau fantastique, qui s’inscrit dans la lignée des deux précédents, nous explique-t-il. D’ailleurs, lundi, les trois Magic Carpet étaient sur le podium dans la catégorie Wally, ce sont des bateaux bien nés. Cela faisait dix ans que j’avais Magic Carpet2. Depuis, la technologie a beaucoup évolué, les bateaux passent mieux les vagues, sont plus performants, les mâts sont plus résistants ». Légèrement plus grand que son prédécesseur (100 pieds contre 95 pieds, ndlr), Magic Carpet3, plus large, passe mieux la vague tout en étant plus rapide. « C’est très excitant. Ce n’est pas un bateau simple à régler, on découvre de nouvelles choses, il faut trouver les bons réglages. Mais ce qui me fait le plus plaisir, c’est que tout le monde le trouve beau. L’esthétique est le grand souci de cette génération de bateaux plus bas, plus plats et plus larges qu’avant. On avait un peu peur qu’il soit trop angulaire mais ce n’est pas le cas, grâce au travail de l’architecte et du chantier. Le pont est sur un seul niveau et très dégagé ».
Un tacticien de choix à bord
Afin de s’assurer de bien figurer au classement général, Sir Lindsay Owen-Jones s’est attaché les services il y a maintenant deux ans de Sébastien Col, qui joue le rôle de tacticien à bord. « Je suis un amateur. Sébastien est un formidable marin. C’est le secret, mêler amateurs qui barrent leurs bateaux et des marins professionnels. C’est fondamental d’avoir un bon tacticien à bord pour une régate et d’interagir constamment avec lui. La tactique, c’est l’apport de Sébastien, qui est très doué. Un tacticien, c’est comme un co-pilote de rallye, vous devez lui faire confiance. Aujourd’hui, bien au delà de la relation de confiance, nous sommes devenus amis, nous confie Sir Lindsay Owen-Jones. J’ai un peu la même relation que j’avais avec Pierre-Henri Raphanel, qui était mon co-pilote à l’époque où je courrais les 24 heures du Mans. Je joue le rôle de grand frère quand il s’agit de le conseiller sur sa carrière, ou de lui parler du monde des affaires. Il est le mien à bord de mon bateau, il me donne des conseils sur la navigation, et me conduit à la victoire. Sébastien et Pierre-Henri se ressemblent un peu. Ils sont tous les deux du Sud, bien élevés, sympas, souriants, beaux et charmants ».