Lancement à Kourou

Sa mission est très rapide donc mais elle a des exigences que l’on imagine très nombreuses et compliquées.
Du point de vue météo il n’est pas exceptionnel que ces tirs soient reportés pour cause de pluies trop intenses, d’orages trop violents ou de vents trop forts en altitude. Les pluies sont redoutées pour des problèmes de visibilité, les orages pour les risques de foudroîment, les vents pour les risques de dispersions des débris en cas d’explosion en vol.
Pourtant la Guyane a des arguments de poids pour avoir été choisie en 1959 comme base de lancement. Des arguments qui en font un site exceptionnel avec des atouts commerciaux par rapport à ses concurrents russe de Baïkonour et américain du Cap Canaveral.
Reste la pluie… la saison des pluies et longue en Guyane. Mais ce paramètre n’est handicapant qu’en cas de très fortes pluies et les probabilités d’être empêché tout au long d’une fenêtre de lancement reste faible. Une fenêtre de lancement c’est plusieurs heures qui sont déterminées avec entre autre objectif, la nécessité d’exposer au soleil les panneaux qui seront chargés de fournir l’énergie propulsive des satellites lorsqu’ils auront besoin après avoir été abandonnés par le lanceur.
Pour ce dernier tir, tout était donc bon, y compris l’humeur des grévistes et je vous recommande la vidéo du CNES :
Décollage d'Ariane 5 VA236 (04/05/17) par CNES
Mais il y a aussi des photos d’amateurs prises depuis la plage qui laissent place à l’imagination. Le sillage blanc laissé derrière Ariane zigzague de façon impressionnante. Ce n’est que l’effet du cisaillement du vent en altitude qui perturbe cette belle trace... (voir ci-dessous)