Panerai Transat Classique 2019 : cap sur Saint Kitts !

Course au large
Par Figaronautisme.com

Le 8 janvier dernier à 14h, les yachts de la Panerai Transat Classique 2019 se sont élancés à l'assaut de l'Atlantique, direction Lanzarote puis Saint Kitts. Au programme : 2 800 milles de course ! Retour sur cette première semaine en Atlantique.

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Le 8 janvier dernier à 14h, les yachts de la Panerai Transat Classique 2019 se sont élancés à l'assaut de l'Atlantique, direction Lanzarote puis Saint Kitts. Au programme : 2 800 milles de course ! Retour sur cette première semaine en Atlantique.

Au coup de canon, un premier classement se dessine, qui ne cessera d'être chamboulé les jours suivants. Stiren prenait alors l’avantage sur Coch y Bondhu avant la bouée au vent et envoyait le spi en enroulant cette dernière marque de parcours avant Saint Kitts. Hilaria poussait aussi le bateau italien à la faute, celui-ci laissant Bryell II et Glen Maël le passer à l’intérieur. Le ballet de l’envoi des spis permettait aux équipages de faire preuve de leur motivation et de leur efficacité. Peu à peu les équipages prenaient le cap à l’Ouest, sans qu’il soit possible de déterminer le choix des différents concurrents.

300 milles en deux jours

Au deuxième jour de course, les concurrents continuaient leur progression soutenue avec déjà plus de 300 milles avalés pour les premiers. Pour les tenants de l’option Sud, la flotte s’est resserrée avec un trio très dynamique composé de Coch y Bondhu, Eilean, bien recalé à l’Ouest après son escapade africaine, et Stiren. Juste derrière, Bryell II, Glen Maël, les « petits » de la course, et Hilaria, qui a payé cher son option au Nord de Fuerteventura. Se détachant de ce groupe, Lys, bien revenu après son départ retardé, a tenté une variante en prenant un cap plus à l’Ouest. Avec plus de 320 milles de décalage en latéral, Xarifa, était toujours en tête ce 2e jour, au classement en temps compensé.

De son côté, Aramis, le Taillefer de Christian Welter, s’est détourné vers Las Palmas, sur Grande Canarie, afin de régler un problème de barre. Il lui aura fallu 29 heures pour remettre les choses en ordre et reprendre la mer direction Saint Kitts.

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La flotte se disperse...

Le reste de sa flotte a continué de se disperser et, du Nord au Sud, elle s’étale sur plus de 700 milles. Mais si l’on considère la distance au but au 4e jour de course, hormis Aramis, les concurrents se tiennent en à peine plus de 100 milles. Hilaria et Lys sont bien revenus dans la partie, mais il faut surtout relever la formidable ténacité de Glen Maël et Bryell II qui ne cèdent rien. Quant à Coch y Bondhu, l'équipage réalise un début de course parfait.

Phase de transition

Ils l’attendaient, l’espéraient, l’avaient prédit : les équipiers de Xarifa avaient misé gros en partant loin au Nord, supposant y trouver plus d’air. Les derniers relevés sur la cartographie le 13 janvier leur donnent raison avec des vitesses en instantané supérieures ou égales à 10 nœuds, plus proche du potentiel du bateau. Pour les Sudistes, Eilean, Bryell II, Coch y Bondhu, qui a un peu levé le pied, et Lys, leur option devrait aussi bientôt porter ses fruits. La situation est alors plus délicate à gérer pour les tenants de position intermédiaire, Stiren, Glen Maël et Hilaria qui se trouvent à ce moment-là dans une zone de transition avec des vents contraires.

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Chaque heure est capitale !

Aux dernières nouvelles hier, lundi 14 janvier, dans le Nord, les belles vitesses affichées par Xarifa n’auront, hélas, pas duré longtemps. Elle doit maintenant piquer franchement au Sud pour se recaler sur la route de Saint Kitts, mais en laissant une partie de la flotte se glisser devant elle.

Au milieu, la situation de Stiren, Glen Maël et Hilaria n’est pas non plus des plus favorables avec un peu de navigation au près. Pour les leaders, Glen Maël et Stiren, il faut négocier au mieux cette zone pour ne pas se laisser déborder par le Sud.

Quant à Bryell II et Coch y Bondhu – qui se sont croisés hier matin au milieu de l’océan ! – maintiennent la pression et naviguent avec précision.

Classement en temps compensé le 15 janvier à 12h :

1. Glen Maël, 2032,8 nm restants, vitesse moyenne 5,6 noeuds.

2. Coch y Bondhu, 2033,9 nm restants, vitesse moyenne 6,3 noeuds.

3. Stiren, 1992,3 nm restants, vitesse moyenne 5,9 noeuds.

4. Bryell II, 2067,1 nm restants, vitesse moyenne 5,9 noeuds.

5. Hilaria, 2015,2 nm restants, vitesse moyenne 5,8 noeuds.

6. Eilean, 1964,2 nm restants, vitesse moyenne 7,3 noeuds

7. Xarifa, 1996,2 nm restants, vitesse moyenne 6,7 noeuds.

8. Lys, 2087,9 nm restants, vitesse moyenne 5,9 noeuds.

9. Aramis, 2288,5 nm restants, vitesse moyenne 5 noeuds.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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