
Le record actuel, détenu par Francis Joyon et son équipage sur IDEC Sport depuis 2017, est de 40 jours, 23 heures et 30 minutes. Pour battre ce temps de référence, Gabart et ses hommes devront non seulement être rapides, mais aussi jouer finement avec les caprices des éléments.
Un dernier essai écourté, mais prometteurLa dernière tentative en décembre 2024 avait pourtant démarré sous les meilleurs auspices. En moins de 48 heures après le départ, SVR-Lazartigue affichait déjà des performances impressionnantes, flirtant avec des moyennes de 37 nœuds et atteignant des pointes à plus de 50 nœuds.Mieux encore, l’équipage avait battu un record intermédiaire en parcourant 892,2 milles nautiques en 24 heures, soit un véritable exploit. Malheureusement, une météo capricieuse sur l’Atlantique Sud les avait contraints à faire demi-tour, rendant leur tentative caduque.
Un bateau optimisé et une équipe affûtéeMalgré cette déception, cette tentative avortée a permis à l’équipage de tirer de précieuses leçons sur le comportement du bateau dans des conditions extrêmes. Depuis, le SVR-Lazartigue a bénéficié de nouvelles optimisations pour maximiser ses performances et s’adapter aux différentes phases du parcours.L’équipage, composé de marins d’élite, est lui aussi affûté pour cette nouvelle campagne. Chaque tentative avortée n’a fait que renforcer leur détermination. Gabart et son équipe savent que le succès repose sur une parfaite maîtrise technique, une bonne anticipation météorologique et un soupçon de chance.
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L’attente d’une fenêtre météo idéaleActuellement, l’équipe guette la moindre ouverture météorologique qui leur permettrait de s’élancer avec les meilleures chances de succès. Le bon scénario ? Une dépression bien positionnée sur l’Atlantique Nord pour descendre rapidement vers les mers du Sud et un train de vents porteurs pour avaler les milles sans encombre.Ce timing est d’autant plus crucial que les mois avancent et que l’été austral, propice à la navigation dans le grand Sud, laissera bientôt place à une météo plus capricieuse. Chaque jour compte !
Un défi immense, un exploit en vue ?Si François Gabart et son équipage parviennent à s’élancer dans les semaines à venir, ils auront face à eux un défi colossal : près de 22 000 milles nautiques à parcourir à des vitesses supersoniques, en évitant les pièges des océans du globe, des tempêtes de l’Atlantique aux icebergs du Grand Sud.
Le suspense est total : parviendront-ils cette fois à inscrire leur nom dans l’histoire du Trophée Jules Verne ? L’équipage de SVR-Lazartigue est fin prêt. Il ne reste plus qu’à attendre le top départ… et à espérer que la nature soit enfin de leur côté.