Transat Jacques Vabre : quoi de neuf en ce mercredi matin ?

Quelques autres confidences...
7h21 - ULTIME
Message depuis SVR - Lazartigue "Nous avons du faire beaucoup de manoeuvres depuis le départ, et cette nuit il a fallu se hisser entre le cap Finisterre et le DST où nous avons été obligés d’empanner plusieurs fois donc c’est assez dense. Enfin c’est mieux depuis quelques heures, tout va bien à bord, nous prenons nos marques et nous sommes contents d’être là. Un début de course particulièrement lent, à cause de la dorsale nous sommes restés sans vent pendant 36 heures en étant presque arrêtés. Ce qui est assez peu courant sur nos bateaux, c’était juste devant la maison en plus, nous avons l’habitude de nous entrainer dans ces coins là et de naviguer à 30-45 noeuds. Ce n'était pas simple et aléatoire, mais c'était pareil pour tout le monde, ça nous a permis de nous amariner tranquillement. Nous prenons tous les deux nos marques car ce sont nos premières navigations avec ce bateau, nous le découvrons en même temps que nous découvrons la course. Nous glissons actuellement dans un couloir de vent le long du Portugal, l’enjeu va être de glisser doucement autour de l’anticyclone, un grand classique. Puis nous le traverserons pour ne pas faire trop de chemin. Ça annonce pas mal de glisse. Nous allons essayer de trouver le bon repère et avancer progressivement. Depuis le départ, nous avons toujours quelqu'un à vu à l’AIS, c’est assez sympa. Le premier matin, après Ouessant nous nous sommes retrouvés alignés comme sur une ligne de départ (rires). C’est assez rare sur nos bateaux de se voir comme cela. C’est toujours intéressant d’avoir des bateaux à côté, ça nous permet d’avoir des repères sur ce bateau que nous découvrons, et nous voulons toujours aller plus vite qu’eux, c’est un vrai challenge ! J'espère que nous allons rester au contact encore un moment."
François Gabart, skipper de l'Ultime SVR - Lazartigue.
7h49 - OCEAN FIFTY
Message depuis Solidaires en Peloton - ARSEP "Nous sommes au portant depuis une douzaine d’heures. C’est pas désagréable après le frein dans la dorsale. Maintenant nous avons ouvert la chasse au Koesio ! Le vent est entré un petit peu. Nous avons 20 noeuds et 24 noeuds en rafale donc ce n'est pas grand-chose... Mais c’est déjà un peu plus tonique. Le vent d’est est passé nord-nord-est. Les dernières heures étaient sympathiques car nous étions en mode compétiton avec Primonial donc nous régations un petit peu. Nous avons même fait un long speed test. Nous allons continuer à cravacher pour suivre la cadence d’Erwan (Le Roux). Ensuite, le prochain point de réflexion et de décision sera vers Lisbonne. Pour l'instant, les fichiers donnent 50/50 entre l'option d'aller chercher le milieu de l’Atlantique et celle de rester le longe côte. En attendant, nous faisons du sud au maximum et nous tentons de ne pas nous faire doubler par Primonial. La régate au contact c’est motivant mine de rien ! J’ai hâte de laisser ma place à Fred (Duthil) pour me reposer car le petit temps est fatiguant."
Thibaut Vauchel Camus, skipper de l'Ocean Fifty Solidaires en Peloton - ARSEP
9h22 - IMOCA
Message depuis 11th Hour Racing Team - Alaka'i "Après avoir finalement dégagé la côte hier, cette nouvelle journée s’annonçait riche en opportunités. Nous nous sommes placés plus à l'est dans l'espoir de pouvoir récupérer les milles perdus de la nuit précédente. Plus nous avançons vers le sud, et plus de bateaux apparaissent à l’horizon. L’écart avec les leaders s'amenuisait peu à peu. Cependant, nous commencions juste à nous dire que le vent devenait plus stable quand tout s'est effondré. Notre remontée de la flotte, qui paraissait alors à portée de main, s'éloignait alors. Nous luttions depuis un moment pour nous libérer des vents légers, donc la frustration s'est encore plus renforçéé et ce qui avait commencé de manière si positive commença à ressembler à rien de plus qu’une forme cruelle de torture. Notre seule consolation a été que, alors que nous dérivions près du plateau continental, nous avons pu prendre le temps de profiter de l’océan qui grouillait de vie. Des baleines sont passées et des dauphins se sont succédés pour jouer autour du bateau et des foils. La nuit est sombre ce soir, et bien que nous ne puissions pas voir, nous pouvons au moins sentir que le nouveau vent n’est pas loin. Espérons que cela ne dure pas trop longtemps et que nous atteignions enfin une brise plus stable qui nous fera avancer et nous permettra de nous reposer. Demain sera un nouveau jour et une nouvelle chance de commencer à rattraper le temps perdu."
Simon Fisher, co-skipper de l'Imoca 11th Hour Racing Team - Alaka'i
9h40 - CLASS40
Message depuis Milai "Bonjour les Terriens, La journée a été palpitante ! À fond vers le Ras de Sein avant que la "porte du courant" ne se ferme pour 6h. Nous avons cravaché, lutté avec les algues et usé de tous les artifices pour faire avancer Milai ! En baie d'Audierne, c'est bataille navale, des centaines de roulements de gennaker pour virer, accélérer et reculer dans un trou d'air toutes les 10 minutes. Le feu de pont est éclairé donc nous voyons des dauphins font les petits fous autour du bateau depuis 2 heures, à croire que l'un d'entre eux pourrait atterir sur le pont dans un saut ! Actuellement, le vent est variable entre 0 à 7 noeuds, avec une direction moyenne de 130 degrés. Le ciel est couvert et il y a de rares averses. Nous n'avons pas beaucoup dormi, les nerfs sont un peu à vif, mais tout va bien à bord."
Masa Suzuki et Anna Beaugé, skippers du Class40 Milai.
Pour retrouver l'intégralité du classement, c'est par ici !
Pour plus d'articles sur la Transat Jacques Vabre, découvrez le dossier de la rédaction !