Transat Jacques Vabre : quoi de neuf en ce vendredi matin ?
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ULTIME : message depuis Actual Ultim 3 06h58
"Nous venons de faire en 12 heures à peu près autant de distance que ce que nous avons parcouru pendant les deux premiers jours de course. Mais ce n’est pas forcément plus simple. Il faut rester attentif, le côté sympa c’est que nous faisons de la distance. Pour nous, l’objectif est parfaitement rempli : être en forme et dans le match. Le bateau est en pleine forme aussi, la course est lancée et nous sommes à fond dedans. Nous sommes ravis du début de course mais nous voyons bien que la vitesse des autres est élevée et il faut se battre pour tenir la cadence. Nous sommes dans un alizée à peu près établi depuis que nous avons passé Madère. Nous l’avons contourné et maintenant que le vent est établi le bateau vole a 25-30 nœuds, nous faisons des milles. Là où nous avons beaucoup manoeuvré c’était avant Madère, il fallait choisir le bon bord, nous ne pouvions pas faire route directe. Depuis Madère l’attention que l’on a sur le bateau n’est pas la même. Nous sommes en ligne droite, il n’y a pas de changement de bord ni de voile. Par contre nous naviguons sur le fil, à 100% du potentiel du bateau en permanence. Nous passons notre temps à régler, border ou choquer car le bateau est toujours hors de l’eau, et sachant qu’a 110° il chavire, il faut être vigilant en permanence. Nous réfléchissons beaucoup au Pot au Noir. il y a encore beaucoup d’options ouvertes et radicales. Nous allons vers un point ou il faudra faire un choix, nous attendons le dernier moment pour avoir les informations météo les plus fraîches possibles. Je ne sais pas quelle va être l’option choisie. A bord tout se passe super bien. Malheureusement pour lui (Anthony) je l’ai réveillé pour les vacations parce que le vent vient de monter de 3-4 nœuds et pas question de ne laisser personne aux commandes du bateau."
Yves Le Blévec, skipper de l'Ultime Actual Ultim 3
OCEAN FIFTY : message depuis Koesio à 07h01
"Ça va super à bord de Koesio. Nous avons imprimé le rythme sur la course, nous sommes calés, nos quarts sont calés aussi. Nous avons trouvé nos repères, le rythme de réglages, de manœuvres, de veille, et ça se passe bien, c’est top. Nous sommes super contents du début de course. Le départ n’est pas excellent mais nous nous sommes vite refaits en Bretagne. La traversée du Golfe est compliquée mais nous avons réussi à négocier la dorsale. Nous continuons de bien bosser, bien régler, bien travailler pour tenir notre position. Nous arrivons à nous maintenir en tête avec un peu d’avance, même si sur un grand parcours comme cela et sur ce type de bateau l’avance est précaire. Il y a encore des passages à niveau et des obstacles à passer. « Attend une seconde il y a une risée là ». C’est stimulant oui, nous prenons la course comme elle vient; nous essayons de ne pas trop penser à cela. Nous nous appliquons, nous faisons une belle stratégie, une belle route, nous essayons de ne pas trop nous fatiguer, de préserver le bateau et le bonhomme. Même si forcément nous sommes content d’être là nous n’y pensons pas trop et nous n’en parlons pas. Nous sommes passés à l’intérieur de Madère pour toucher du vent de Nord/Nord Est. Nous nous sommes ravisés à passer dans l’Est, finalement nous sommes passés proche et nous ne regrettons pas : il y avait du vent, c’était rapide. Nous avons juste du faire face à un problème : les filets de pêcheurs dérivants. Nous avons été obligé de se recaler avec un empannage pour éviter ces lignes de pêche. Cela nous a fait perdre un peu de temps mais ce n’est pas grave, l’essentiel c’est que l’on ne se soit pas pris dedans. C’est arrivé à Erwan au lors de l’étape Toulon-Brest du Pro Sailing Tour et cela met plusieurs heures à s’en dégager. Nous n’avons pas assez de précisions sur comment cela va se passer au Pot au Noir. Il est pris en compte dans nos reflexions même si aujourd’hui nous ne sommes pas encore dans les détails. Nous sommes encore en réflexion sur où nous passons au niveau des Canaries, il y a une possibilité de passer dedans ou à l’Ouest. Nous nous donnons une heure ou deux pour décider."
Xavier Macaire, co-skipper de l'OceanFifty Koesio
IMOCA : message depuis Initiatives-Coeur à 07h05
"Tout va bien, nous sommes à 18 nœuds, dans une petite molle, cela devrait repartir. Oui tout se passe bien, nous avons fait une super sortie de la Manche et du Golfe de Gascogne. Nous sommes contents d’être placés ici. Même si c’est un peu plus dur avec nos concurrents en direct qui vont très vite, nous essayons de nous accrocher. « Oui c’est intense, attend je vais aller choquer ». La course est intense depuis le début, même si il n’y avait pas beaucoup de vent nous étions obligés de beaucoup manœuvrer et de régler les voiles. Nous arrivons à bien marcher ensemble avec Nico, la communication est plutôt bien. Nous nous relayons, nous faisons tout ensemble, Nico passe plus de temps à la table à carte à faire la navigation. Nous prenons les décisions à deux, en permanence, nous faisons avancer le bateau, nous nous posons les bonnes questions. nous n’arrêtons pas de progresser. Finalement nous faisons route vers le sud et nous avons un vent qui est assez instable mais plus fort que prévu, c’est plutôt bien. Nous allons aussi vite que possible mais ça n’est pas évident avec un vent qui varie entre 10 et 25 nœuds, pour le choix des réglages et des voiles. Nous allons passer Madère, c’est le prochain waypoint. Nous sommes dans la navigation vraiment à l’instant pour essayer d’aller le plus vite possible. c’est assez complexe."
Sam Davies, skipper de l'IMOCA Initiatives-Cœur
CLASS40 : message depuis Endered à 07h10
"Ça va bien, tout roule, nous sommes sous spi, ça glisse bien, c’était un peu chaud tout à l’heure car le vent est bien monté mais là ça va. Nous sommes dans le groupe de tête, nous croisons à chaque empannage, discutons à la VHF. Nous nous sommes croisés avec Luke à 1 mille à l’empannage, avec Volvo et Banque du Léman à 200 mètres. Le début de course était difficile les deux premiers jours. Nous faisions face à des gros passages à niveaux avec les marées dans la Manche. Nous avons trouvé notre rythme à bord, nous avons la vitesse par rapport aux autres et Pierre nous fait de belles trajectoires donc tout va bien. Il y a beaucoup de vent le long du Portugal, l’idée est de rester dans cette bande de vent. Nous allons empanner demain matin. Nous avons préservé le bateau cette nuit car nous ne voulions pas déchirer notre spi pour la suite. Voilà pierre qui se lève, tout va bien nous sommes bien complémentaires. Nous ne pouvons pas rêver mieux pour l’instant ! L’idée est de bien se placer par rapport aux autres de la flotte, nous sommes plus rapide que Luke et Achille (Lamotte-Module Création) et Alexis et Nicolas (Lamotte #EvidenceNautique, nous voulons les dépasser. Nous voulons aussi faire égal avec les deux autres devant car nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Il y avait un passage à niveau à la Corogne. Nous voyons que ceux derrière ont l’envie de revenir fort. Il y a des zones de transition à venir et tout n’est pas encore clair, d’ici deux jours tout peut revenir par derrière. Tant que nous pouvons engranger nous n’allons pas nous gêner !"
Emmanuel Le Roch, skipper du Class40 Edenred
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