Maxime Sorel « La large gamme Helly Hansen correspond à tous nos besoins pour un tour du monde »
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Figaro Nautisme : Cela fait deux mois que vous avez terminé votre premier Vendée Globe. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
Maxime Sorel : "L’après Vendée Globe est assez intense ! Il y a un gros « service après-vente » une fois la course terminée : beaucoup de relations publiques, des rencontres avec les partenaires, le bateau a été envoyé en Mayenne pour le faire visiter, nous sommes allés voir beaucoup d’écoles… c’est assez concentré et focus sur la suite, à peine le temps de digérer ce Vendée Globe ! Je suis parti une semaine en vacances à Annecy chez mon frère qui est mon chef de projet… donc ça a beaucoup parlé boulot !"
F. N. : Aviez-vous un objectif pour ce tour du monde, de temps ou de classement ? Est-il atteint ?
M. S. : "Le but était déjà de finir la course mais quand même en essayant de faire de la performance. Je n’ai jamais décidé de ralentir, il y avait quand même un petit match et je suis resté dans le top 12 avec un vieux bateau tout le long du Vendée Globe, donc c’est pas mal. L’objectif est bien plus que rempli en termes de classement mais aussi de communication, nous avons tiré notre épingle du jeu."
F. N. : Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs ?
M. S. : "Le meilleur reste l’arrivée. Quand on sait qu’il y a quasiment un bateau sur deux qui abandonne, quand on sait l’énergie qu’on a donnée pour arriver au bout, le nombre de gens qui sont derrière nous, c’est la consécration de quelque chose ! Le plus dur c’est quand j’ai eu une voile d’avant qui s’est déchirée, une voile hyper importante pour finir la remontée de l’Atlantique et que j'ai dû aller la décrocher, la réparer puis la renvoyer. C’est normalement une opération que l’on fait sans vent, au port, à trois personnes et que j’ai fait dans les mers du Sud donc cela a été assez éprouvant.
F. N. : En parlant de casse, comment va le bateau et dans quel état était-il à l'arrivée ?
M. S. : "Une fissure était apparue sur le pont, je l'ai remarquée après le passage du Cap Horn. Notre bateau était similaire à celui de PRB et donc on savait que le pont avait un problème de dimensionnement puisque PRB venait de faire naufrage. J’ai réparé provisoirement la fissure de 1,20 m pour qu’elle ne se prolonge pas mais on avait vraiment ce doute jusqu’à la fin de se dire que le bateau pouvait se casser en deux. Aujourd'hui, le bateau est en vente et on a une offre que l’on a acceptée. Mes sponsors sont très motivés pour continuer avec un bateau plus performant, donc nous sommes en train de travailler sur tout cela."
F. N. : Quel est votre programme pour la suite ?
M. S. : "L’objectif, c’est le Vendée Globe 2024 avec en première course sous les couleurs des actuels partenaires, la Route du Rhum. Je vais faire tout le circuit Multi50 cette année et je suis en train de voir pour la Jacques Vabre."
F. N. : Vous êtes depuis plusieurs années ambassadeur Helly Hansen. En quoi consiste votre partenariat avec l'équipementier ? Leur nouvelle campagne s'intitule "Trust Makes It Possible" ("La Confiance Rend Possible"), qu'est-ce que cela vous inspire ?
M. S. : "C’est un partenariat technique. Nous les skippers, nous sommes ambassadeurs de leur marque. Je porte leurs vêtements aussi bien sur l’eau que sur la neige mais aussi dans la vie de tous les jours. On fournit également des vêtements pour nos partenaires. On bosse beaucoup sur les retours que l’on a concernant leurs vêtements. Ils nous conseillent également sur les produits qu’on ne connaît pas et qui sont par exemple dans la gamme Montagne et qui peuvent s’adapter. Dans les mers du Sud j’avais pas mal de vêtements de ski. La large gamme Helly Hansen correspond à tous les besoins que l’on peut avoir lors d’un tour du monde, et ils ont une connaissance de leurs produits qui est top pour nous. A chaque fois qu’ils me conseillent, cela tombe juste par rapport à mes besoins, j'ai totalement confiance !"