L'île Maurice, pour des vacances inoubliables et authentiques

A tous ceux qui la croyaient uniquement balnéaire et lieu de villégiature de stars, détrompez-vous… Alors oui, l’île Maurice c’est bien évidemment un lagon protégé, des plages de sable blanc, des cocotiers. Mais ce serait bien trop réducteur de résumer Maurice à cela. Carrefour géographique et stratégique au milieu de l’océan Indien, colonisée au fil des siècles par les Hollandais, les Anglais, les Français, l’île Maurice offre aujourd’hui un métissage culturel à nul autre pareil. Gastronomie, langues, religions, traditions, patrimoine culturel mais aussi naturel avec ses plages, ses forêts, ses montagnes et ses cascades. Bienvenue à l’île Maurice !

Il était une fois… l’histoire de l’île Maurice

Si l’histoire de l’île Maurice est riche, c’est parce qu’elle est complexe. Tentons de résumer quelques siècles… Située dans l’océan Indien au large de la côte est de l’Afrique, l’île Maurice possède une histoire fascinante, bâtie au fil du temps par les différents peuples qui ont colonisé l’île. Son histoire remonte il y a environ 2 000 ans, à sa colonisation par les Austronésiens. Mais ce n’est que bien plus tard au XVIe siècle, en 1507, que des navigateurs portugais découvrent l’archipel des Mascareignes dont fait partie l’île Maurice (ainsi que La Réunion et Rodrigues). Il la nomme alors « Ilha do Cirne ». Cependant, aucune colonie permanente n’est établie sur l’île.

Les premiers à réellement coloniser l’île sont les Hollandais, en 1598. Elle devient « Mauritius » en l’honneur du prince Maurice de Nassau. Les Hollandais exploitent alors Mauritius pour sa position stratégique dans l’océan Indien et y introduisent plusieurs espèces de plantes dont la canne à sucre, qui est devenue un élément clé de l’économie de l’île. 

En 1715, les Français prennent le contrôle de l’île, sous la direction de M. Dufresne d’Arsel, un malouin commandant du Chasseur, vaisseau de la Compagnie des Indes orientales chargé de transporter des plants de caféiers sur l’île Bourbon (La Réunion). Il rebaptise alors Mauritius « Isle de France ». Ils développent l’agriculture, et notamment la production de sucre. Ils construisent également des forts pour protéger leurs colonies des pirates, très nombreux dans l’océan Indien, et de leurs ennemis. Port-Louis est également aménagé ; on y construit un hôpital, on agrandit son port… L’Isle de France devient prospère en quelques décennies.

En 1810, l’île Maurice devient britannique. Elle retrouve son nom de « Mauritius » et l’industrie sucrière continue son expansion. De nombreux travailleurs venus d’Inde (alors colonie britannique) et des esclaves africains viennent travailler dans les plantations de canne à sucre, ce qui a donné naissance à une importante communauté indo-mauricienne, encore très présente aujourd’hui.

En 1968, l’île Maurice obtient son indépendance. Depuis, elle est devenue une démocratie parlementaire stable, et a connu une croissance économique rapide grâce à la diversification de son économie. Elle est aujourd’hui une destination touristique très populaire, grâce à ses plages de cartes postales, ses paysages naturels à couper le souffle mais pas que ! L’île Maurice est une destination multiculturelle, aux influences britanniques, hollandaises, françaises, indiennes mais aussi chinoises et africaines que l’on retrouve dans son architecture, sa musique, sa gastronomie, sa culture.

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© MTPA

La culture mauricienne, un incroyable métissage

Du fait de son histoire, la culture mauricienne est riche de multiples influences : européennes, asiatiques et africaines, ce qui explique la présence de nombreuses communautés sur l’île. La langue officielle est l’anglais, mais de nombreux Mauriciens parlent français et créole. L’hindi, le chinois et le tamoul sont aussi bien représentés.

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Sur les marchés, vous trouverez tout ce qu'il faut pour vous régaler© Sophie Savant-Ros

En termes de gastronomie, si vous aimez les fusions vous allez vous régaler ! Un repas à l’île Maurice, c’est un véritable tour du monde. Les plats les plus populaires sont en général à base de curry. Vous pourrez déguster le rougail saucisse accompagné le plus souvent de riz ou de lentilles corail, le briani (viande marinée accompagnée de riz safrané, de légumes, de pommes de terre et d’épices) ou encore de nombreux fruits de mer et poissons frais. Et s’il y a une boisson qu’il vous faut goûter c’est l’Alouda. Les Mauriciens en raffolent et on la trouve partout, aussi bien dans les supermarchés que dans la rue. C’est une boisson rafraîchissante à base de lait, d’agar-agar et de graines de basilic. Parfait lorsqu’il fait chaud ! Côté street food, laissez-vous tenter par le fameux dholl puri, très populaire dans la cuisine indienne (une sorte de pain sans levain servi avec des sauces diverses et variés) auquel on ajoute de la farine de pois cassés jaunes, du cumin et du curcuma.

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En termes de gastronomie, si vous aimez les fusions vous allez vous régaler ! © MTPA

Du côté de l’artisanat, les mauriciens sont connus pour leur utilisation de matériaux naturels comme les coquillages, les bambous et les feuilles de palmier. Vous trouverez forcément votre bonheur sur l’un des nombreux marchés de l’île. Enfin, un des piliers de la culture mauricienne est le séga, inscrit depuis 2014 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, qui le définit comme tel : « Le séga tipik mauricien traditionnel est un art du spectacle très dynamique, emblématique de la communauté créole, pratiqué lors d’événements familiaux informels ainsi que dans des lieux publics. Les chansons, chantées dans une tonalité mineure, augmentent progressivement de rythme, tandis que les danseurs bougent les hanches et les mains au rythme des percussions, en faisant des petits pas pour évoluer les uns autour des autres en formation variée. Chaque soliste improvise des paroles en langue créole, parfois mélangée à d’autres langues, tandis qu’un tambour, une boîte-hochet et un triangle donnent le tempo et produisent le rythme typique. Les chansons du séga parlent d’amour ou des difficultés du quotidien, et leurs paroles sont souvent représentées dans la chorégraphie. Traditionnellement, les femmes portent de longues jupes et des jupons, tandis que les hommes portent des pantalons retroussés, des chemises colorées et des chapeaux de paille, rappelant la tenue de leurs ancêtres. »

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Démonstration de séga sur l'île aux Cerfs© Sophie Savant-Ros

Carte d’identité de l’île Maurice :

- 1,2 million d’habitants environ

- Superficie : 1 865 km2, plus longue que large : 65 km du nord au sud et 48 km d’ouest en est.

- Capitale : Port-Louis

- Langues officielles : l’anglais et le français, bien que la majorité de la population parle créole mauricien.

- Monnaie : roupie mauricienne (Rs) (1 € = 49 Rs)

- Climat : tropical, des températures agréables tout au long de l’année, autour de 26°C. Saison cyclonique de décembre à mars.

- Économie : tourisme, agriculture, industrie textile

- Religions : hindouisme, christianisme, islam, bouddhisme

- Documents obligatoires : pour les Français, un passeport valable au-delà de la date retour et un billet de retour, ainsi que la réservation d’hôtels pour la durée du séjour.

- Se déplacer dans l’île : location de voiture ou taxi, attention on roule à gauche !

- Décalage horaire : +3h en hiver et +2h en été.

5 bonnes raisons de partir à la découverte de l’île Maurice… si vous hésitiez encore !

- Pour l’océan : l’île Maurice est protégée par un lagon, ce qui rend la baignade idyllique et sans danger, d’autant plus avec des enfants. C’est le meilleur endroit pour vous initier au snorkeling et à la plongée sous-marine. Sans oublier tous les sports nautiques possibles : stand up paddle, kite, canoë, voile… l’île Maurice compte plus de 300 km de côtes ! Ça fait rêver.

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L'île Maurice compte plus de 300 km de côtes ! Ça fait rêver pour la baignade, et la pratique de tous les sports nautiques.© MTPA

- Pour ses communautés, qui vivent en harmonie, quelle que soit leur couleur de peau ou leur religion : une paix que l’on ressent aux quatre coins de l’île. Il fait bon vivre à Maurice.

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Toutes les communautés vivent en harmonie à l'île Maurice. Il fait bon vivre.© MTPA

- Pour son patrimoine historique, pour ses musées : il y en a peu sur l’île, mais ils sont tous passionnants. Coup de cœur pour "L’Aventure du Sucre" à Pamplemousses. Sans oublier ses vieilles demeures coloniales, témoignages du passé de l’île. Le Musée national d’histoire à Mahebourg, situé dans une ancienne résidence de colons, est organisé sur 3 niveaux correspondant aux 3 périodes coloniales de l’île avec objets, photographies… Autant de témoignages du passé pour mieux comprendre l’île aujourd’hui.

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Coup de coeur pour le musée "L'Aventure du Sucre" à Pamplemousses. © Sophie Savant-Ros

- Pour sa gastronomie : avec des influences chinoises, indiennes mais aussi créoles ou encore africaines, c’est une explosion de saveurs et de couleurs à chaque plat, à chaque bouchée. Et pour reproduire vos mets favoris à la maison, vous trouverez des vendeurs d’épices partout sur l’île, car elles sont à la base de tous les plats, qu’ils soient faits de viande ou de poisson.

- Pour l’intérieur des terres : au-delà de ses belles plages, l'île Maurice renforme une nature luxuriante et unique, souvent insoupçonnée. Jardins botaniques, cascades, forêts, chemins de randonnée... un véritable paradis naturel.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…