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Saint-Nazaire, le premier site éolien offshore de France :
Saint-Nazaire compte le premier site éolien offshore de France. Le projet a été lancé en 2011 et a été mis en service le 23 novembre 2022. Il se compose de 80 éoliennes avec une capacité de 6 MW, localisées entre 12 et 20 km au large de la côte, sur une surface de 78 km2. Cet ensemble permet de produire 480 MW.
Ce projet a connu des oppositions, notamment par les associations Pornichet, La Baule et Le Pouliguen ou encore Les Gardiens du large. Les avis étaient partagés, une partie jugeait indispensable de créer ce parc pour lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi pour créer des emplois. L’autre partie jugeait l’impact environnemental et paysager trop élevé par rapport aux bénéfices. Les risques pour la navigation sont également un sujet présent, par exemple les possibles obstacles ainsi que les câbles sous-marins et les structures qui pourraient risquer des collisions ou des dommages aux équipements de pêche.
Aujourd’hui, la création de ce parc éolien en mer a eu un impact sur la navigation, créant une zone particulièrement réglementée :
- La vitesse dans la zone est limitée à 12 nœuds
- Il est interdit de s’approcher à moins de 50 mètres d’une éolienne
- Il est interdit de s’approcher à moins de 200 mètres de la sous-station électrique
- Le mouillage est interdit
- La navigation sous-marine est interdite
- Les activités tractées ou aérotractées comme le ski nautique, le wakeboard, le kitesurf ou autres sont interdites
- Les activités subaquatiques sont interdites
- La pêche aux arts traînants est interdite
Parc éolien de Saint-Brieuc, un nouveau lieu touristique :
Le parc éolien de Saint-Brieuc, dont le but est de développer des énergies renouvelables, a été source de nombreuses plaintes, venant en particulier d’associations de défense de l’environnement depuis son lancement en 2011.
En 2021, le comité des pêches des Côtes-d’Armor a déposé plainte contre le projet de construction du parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Les associations Sea Shepherd et Gardez les Caps ont quant à elles déposé plainte devant la Commission européenne le 7 janvier 2022.
Ces plaintes ont été poussées par l’impact des champs éoliens sur la vie marine, que cela soit pour la biodiversité marine, “pour contester 59 dérogations de destruction d’espèces et d’habitats protégés accordées à l’industriel espagnol Iberdrola, Sea Shepherd France et Gardez les Caps” ou l’activité des pêcheurs, car il s’agit d’une des zones de pêche les plus importantes de coquilles Saint-Jacques, mais également par rapport au déplacement des bateaux de pêche dans la zone. Malgré cela, les autorisations ont été accordées et le chantier en mer a débuté le 3 mai 2021.
Aujourd’hui, le parc éolien en mer de Saint-Brieuc attise la curiosité. Cette curiosité a amené la compagnie maritime des Vedettes de Bréhat à proposer des visites au cœur du parc. Ces visites sont prévues d’avril à octobre pour la saison 2024. Le départ se fait depuis la pointe de l’Arcouest ou bien de Saint-Quay-Portrieux pour une excursion de 2h30 pour observer les 62 éoliennes de 8 mégawatts, permettant une puissance totale de 496 mégawatts. Cette excursion commentée a pour but d’expliquer le fonctionnement de l'énergie éolienne et les parcs éoliens en mer.
Les initiatives d'innovation éolienne offshore à Saint-Nazaire et Saint-Brieuc sont une étape importante dans la transition énergétique de la France, avec encore d'autres projets de ce type en création. N'ayant aujourd'hui que très peu de recul sur ces projets, les questions environnementales et sociales ne doivent pas être négligées. L'acceptabilité locale et la gestion des impacts sur la biodiversité et la vie maritime sont des enjeux cruciaux qui nécessitent une attention constante.