Qu'est-ce que la Journée Mondiale de l'Océan ?

Culture nautique
Par Figaronautisme.com

L’océan produit plus de 50% de l’oxygène de la planète et absorbe près d’un quart du CO2 produit. Alors qu’il est essentiel à la survie des hommes et des écosystèmes, nos modes de vie représentent pourtant les deux tiers de toutes les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, comment parvenir à limiter notre impact sur les océans et participer à leur préservation alors même qu’ils sont indispensables à notre survie ? C’est ce que vise à mettre en avant la Journée Mondiale de l’Océan célébrée ce vendredi 7 juin (bien que la désignation officielle de l'ONU pour la Journée Mondiale des Océans soit toujours le 8 juin, l'évènement est célébré cette année la veille).

L’océan produit plus de 50% de l’oxygène de la planète et absorbe près d’un quart du CO2 produit. Alors qu’il est essentiel à la survie des hommes et des écosystèmes, nos modes de vie représentent pourtant les deux tiers de toutes les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, comment parvenir à limiter notre impact sur les océans et participer à leur préservation alors même qu’ils sont indispensables à notre survie ? C’est ce que vise à mettre en avant la Journée Mondiale de l’Océan célébrée ce vendredi 7 juin (bien que la désignation officielle de l'ONU pour la Journée Mondiale des Océans soit toujours le 8 juin, l'évènement est célébré cette année la veille).

Cette célébration internationale est née à l’issue de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, aussi connue sous le nom de Sommet Planète Terre, qui s’est tenue à Rio de Janeiro en 1992. Mais ce n’est qu’en 2008 que cette Journée Mondiale de l’Océan est officialisée par une résolution de l’ONU. Un évènement organisé traditionnellement à New York au siège de l’Organisation des Nations Unies et suivi simultanément sur les 5 continents. Depuis 2020, et la pandémie mondiale des conséquences du Covid-19, l’événement est accessible aussi bien en ligne qu’en physique au Siège des Nations Unies à New York. Ainsi, grâce à sa portée sur les réseaux sociaux, la conférence de 2023 a impacté 67,5 millions de personnes à travers le monde. La véritable démocratisation de cette journée a rendue accessible la compréhension de ces enjeux au public mondial.

Exceptionnellement cette année, bien que la désignation officielle de l'ONU pour la Journée mondiale des océans soit toujours le 8 juin, l’événement de 2024 sera célébré le vendredi 7 juin.

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Une journée dédiée à une meilleure connaissance des océans

La Journée Mondiale de l’Océan est une démarche qui a pour but de sensibiliser le grand public à la santé des océans et à une meilleure gestion de leurs ressources. Ce 7 juin est donc l’occasion d’informer à grande échelle sur ces enjeux et d'encourager à des actions individuelles et collectives pour une meilleure protection des ressources marines.

Faire prendre conscience de la valeur de l’eau, de la beauté de la nature et de la nécessité de la protéger sont les principaux objectifs des Nations Unies à travers cette journée axée autour du changement des habitudes afin de protéger au mieux les ressources océaniques restantes. L’ONU veut mobiliser et surtout unir les populations à l’international autour de la prise de conscience de la nécessité d’une gestion plus durable des océans, tout en rendant hommage à leur beauté et à leur richesse.

Ainsi, la Journée Mondiale de l’Océan veut rappeler à tout un chacun que les océans jouent un rôle primordial pour notre survie en représentant une source importante de nourriture et en fournissant l’oxygène que nous respirons, ce qui en fait le véritable poumon de notre planète.

2024 « Renouveler en profondeur notre action »

Sous le thème de 2024 « Renouveler en profondeur notre action », les Nations Unies unissent leurs forces à celles des décideurs, des leaders politiques, des scientifiques, des cadres du secteur privé, des célébrités et des jeunes activistes pour rappeler que notre rapport à l’océan doit changer de toute urgence. Les efforts qui ont été déployés jusqu’à présent n’ont traiter que des problèmes en surface. Nous savons tous que l’état de nos océans est désastreux. Ainsi, pour en faire plus, pour sauver les océans, les Nations Unies rappelle qu’il faut atteindre de nouvelles profondeurs.

L’événement sera aussi l’occasion de découvrir les lauréats de la onzième édition du concours de photo sous-marine. Chaque année, le concours est gratuit et ouvert au grand public.

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Représentant 70% de la surface de notre planète, l’océan est notre source de subsistance au niveau alimentaire, puisqu’il est la principale source de protéines pour plus d’un milliard de personnes dans le monde mais aussi au niveau économique avec 40 millions de personnes qui travailleront dans les industries océaniques d’ici 2030.

Cependant, plus de 90% des 10 espèces de poissons les plus pêchées sont en voie de disparition et près de 50% des autres espèces commerciales sont menacées par l’industrie de la pêche.

Il est donc dans l’objectif de la Journée Mondiale de l’Océan 2024 selon l’ONU de sensibiliser le public sur la place fondamentale que les océans occupent dans notre biosphère et particulièrement aux menaces auxquelles ils sont confrontés à cause des activités humaines. C’est surtout l’occasion de sensibiliser le monde entier aux bénéfices que l’humanité tire des océans et la nécessité d’utiliser les ressources de manière durable.

L’importance primordiale de cette protection et de cette gestion plus durable

"Avant tout, en cette Journée mondiale des océans, rappelons-nous que nous dépendons de l'océan, le poumon bleu de la planète, autant qu'il dépend de nous. L'océan a été à l'origine de la vie sur Terre il y a plus de quatre milliards d'années, mais il est surtout, en cette journée, notre présent et notre avenir. Il nous appartient de protéger ce bien commun". - Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO

90% des gros poissons sont déjà épuisés, 50% des récifs coralliens sont détruits. Pour créer un nouvel équilibre, la Journée Mondiale de l’Océan est l’occasion de véritablement comprendre l’océan, la façon dont l’humanité y est liée et selon les Nations Unies “nous devons établir une relation avec l’océan qui soit réellement inclusive, innovante et éclairée par les leçons du passé”.

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80% des déchets présents dans les océans proviennent de l’intérieur des terres, c’est-à-dire de décharges sauvages, de fuites de granulés plastiques industriels ou encore d’abandons sur les routes. Or l’homme a besoin de l’océan pour survivre et ce dernier ne sera bientôt plus capable de remplir ses fonctions, dont la planète entière dépend.

Les réglementations de la pêche de plaisance participent à la protection des espèces

Il existe de nombreuses manières d’aider à notre échelle la préservation des océans et il existe notamment un moyen de protéger les poissons en changeant nos habitudes alimentaires. A l’échelle du consommateur, il s'agit de ne pas consommer des espèces qui sont menacées par la (sur)pêche mais de plutôt opter pour des poissons qui ne sont pas en voie d’extinction. Pour les amateurs de pêche de loisir en mer, ou pêche de plaisance, des réglementations visent à protéger les espèces et notamment les suivantes :

Le produit de la pêche de plaisance est réservé exclusivement à la consommation du pêcheur et de sa famille et ne peut être ni vendu, ni acheté.

Il est interdit de capturer une espèce si sa taille ou son poids est inférieur à un certain niveau qui varient en fonction des espèces et des lieux de pêche, en dessous d’une certaine taille spécifique à chaque espèce, les poissons doivent être remis à la mer.

Il existe une quantité maximale autorisée par pêcheur et par jour pour chaque espèce.

Certaines espèces doivent être marquées par une ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale.

Certaines espèces sont interdites à la pêche comme la raie brunette ou soumises à des réglementations comme le thon rouge.

Certains équipements sont interdits et certaines pratiques sont défendues, il n’est en effet pas possible d’utiliser n’importe quel matériel de pêche pour pêcher en bateau.

Le phénomène du “no kill”, qui consiste à ne pas tuer les poissons capturés, participe également à la sauvegarde des espèces.

Pour de plus amples informations, veillez à consulter le Code rural et de la pêche maritime.

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Comment contribuer à la préservation des océans à notre échelle ?

Des études ont montré que si nous changeons nos modes de vie et optons pour des comportements plus durables, cela pourrait réduire nos émissions de 40 à 70% d’ici 2050.

En 2017, 40% des océans étaient considérés comme fortement affectés par l’activité humaine. Pour éviter une forte aggravation de ce phénomène, il est possible de réaliser des actions simples au quotidien afin de réduire notre impact sur les océans.

Cela consiste à réduire notamment notre utilisation du plastique au maximum. Le plastique est un immense fléau. En effet, son taux de recyclage est de 25% seulement et une bouteille plastique met 450 ans à se dégrader. Une étude du World Economic Forum estime qu’il y aura bientôt plus de matières plastiques dans les océans que de poissons à l’horizon 2050. En réduire la quantité sur la terre signifie la réduire également dans les océans.

Cela peut aussi consister à réduire notre empreinte carbone. Plus de 25% des émissions humaines de dioxyde de carbone sont absorbés par les océans ce qui conduit à leur acidification et nuit à de nombreuses espèces marines. Stopper ce phénomène va de pair avec la lutte contre les changements climatiques.

Il est néanmoins nécessaire de ne pas oublier que la préservation des océans est un défi et un enjeu perpétuel. La Journée Mondiale des Océans le 7 juin prochain est l’occasion de promouvoir l’importance de cette protection mais elle reste un enjeu de tous les instants.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…