
Une différence qui saute aux yeux : les pinces
Le moyen le plus simple de faire la différence entre un homard et une langouste, c’est de regarder leurs pattes avant. Le homard possède deux grandes pinces bien visibles, puissantes et asymétriques : l’une est faite pour couper, l’autre pour broyer. La langouste, elle, n’a pas de pinces. À la place, elle présente de longues antennes très développées, qui lui donnent une allure plus élégante, parfois même un peu exotique.
Autre détail visible : leur carapace. Celle du homard est souvent bleu-vert (elle devient rouge à la cuisson), tandis que celle de la langouste est d’un brun rougeâtre dès le départ, avec parfois des reflets orangés.
Le homard : le costaud des fonds marins
Le homard vit principalement dans les eaux froides de l’Atlantique Nord, notamment sur les côtes canadiennes, bretonnes et écossaises. Il aime se cacher dans les rochers et est connu pour son tempérament solitaire. Sa chair est réputée pour être fine et très savoureuse, notamment dans la queue et les pinces. C’est aussi un mets de choix lors des grandes occasions.
Il existe plusieurs espèces de homards, mais celui que l’on retrouve le plus fréquemment sur les étals en France est le homard européen (Homarus gammarus), reconnaissable à sa couleur bleutée. Son cousin nord-américain, le homard du Canada (Homarus americanus), est plus trapu et souvent un peu moins cher.

La langouste : la voyageuse tropicale
La langouste préfère les eaux chaudes : on la trouve dans les zones tropicales et subtropicales, notamment autour de la Méditerranée, des Caraïbes ou de l’océan Indien. Elle vit plutôt en groupe, cachée dans les anfractuosités des récifs.
Sa chair, elle aussi très appréciée, est particulièrement tendre dans la queue, qui représente la majorité de sa masse comestible. Contrairement au homard, elle n’a pas de pinces : tout est concentré dans son abdomen.
Il existe plusieurs variétés de langoustes, dont certaines très prisées comme la langouste royale (Panulirus argus) ou la langouste rose de Méditerranée.

Homard ou langouste, chacun a ses amateurs. L’important, c’est de savoir les reconnaître et de les cuisiner à leur juste valeur. Et la prochaine fois qu’on vous sert un crustacé, vous saurez exactement de qui il s’agit.