
Quand une rencontre vire à la surprise...
Petit retour en arrière : en 2016, à Perth (Australie), une équipe de tournage effectue une sortie en mer pour filmer un documentaire. Alors que les plongeurs se trouvent à 4 mètres de profondeur, un groupe de raies curieuses s’approche. Jusque-là, rien d’inattendu. Mais soudain, l’une d’elles fonce sur Johnny Debnam, plongeur chevronné, et lui "mord" le crâne. Un simple pincement, selon ses mots. Pas de blessure, mais un moment cocasse et surprenant. L’animal, une raie d’1,8 m pour environ 150 kg, a même renouvelé son geste une seconde fois. "Je pense qu’elle voulait juste goûter cette forme humaine étrange qui se cachait dans les algues", plaisante-t-il. Ce genre d’incident reste extrêmement rare. Debnam est catégorique : "Les raies n’attaquent que si elles se sentent menacées".
Les raies : de vraies stars des profondeurs
En 2025, la plongée avec les raies s’est imposée comme une activité incontournable de l’écotourisme marin. Parmi elles, les raies manta tiennent la vedette. Ces géantes des mers - jusqu’à 7 mètres d’envergure pour plus de 2 tonnes - planent avec élégance à travers les eaux chaudes tropicales. Totalement inoffensives, elles se nourrissent exclusivement de plancton et sont dépourvues d’aiguillon venimeux.
Des sites comme Hanifaru Bay (Maldives), Nusa Penida (Indonésie) ou encore Kona (Hawaï) sont devenus des sanctuaires d’observation où les plongeurs peuvent les admirer en plein "festin planctonique". À Nusa Penida, par exemple, elles se rendent régulièrement dans des "stations de nettoyage", où de petits poissons leur retirent parasites et peaux mortes. Un spectacle fascinant, offert par la nature, et accessible dès le niveau débutant de plongée encadrée.

Mais attention à la raie pastenague...
Autre espèce courante : la raie pastenague. Plus petite, elle possède un aiguillon venimeux situé à la base de sa queue. Bien qu’elle ne soit pas agressive, elle peut piquer si elle se sent menacée ou surprise. Les accidents, rares, surviennent souvent lorsque des baigneurs marchent pieds nus sur une raie dissimulée dans le sable.
En cas de piqûre, la douleur peut être très vive. Il est alors recommandé de plonger la zone touchée dans de l’eau chaude (45 °C environ) pour neutraliser le venin, et de consulter un médecin sans tarder. Mais pas de panique : un bon guide de plongée vous expliquera comment éviter tout désagrément.
Où et quand nager avec les raies en 2025 ?
Grâce à une meilleure connaissance des migrations, les destinations et périodes les plus propices à l’observation sont aujourd’hui bien établies :
o De mai à septembre : Nusa Penida (Indonésie)
o De juin à octobre : Hanifaru Bay (Maldives)
o Toute l’année : Kona (Hawaï)
o D’avril à août : Socorro (Mexique)
o D’octobre à mars : îles Galápagos
o Et même en Europe ! : aux Canaries, des raies pastenagues et raies aigles peuvent être observées près de Tenerife et Lanzarote.
Les bons réflexes du plongeur respectueux
La plongée avec les raies, comme toute interaction avec la faune marine, demande un minimum de règles :
o Ne jamais toucher : même les raies les plus pacifiques peuvent être stressées par le contact humain.
o Garder ses distances : une approche lente et respectueuse maximise les chances de les voir évoluer naturellement.
o Éviter les flashs : cela peut perturber ces animaux sensibles à la lumière.
o Respecter les consignes locales : les guides connaissent parfaitement les comportements des raies et savent adapter les plongées.
Observer une raie voler sous l’eau est une expérience qui marque. Plus qu’un loisir, la plongée devient alors un moment d’humilité face à l’intelligence et à la beauté du monde sous-marin. Comme le résume joliment une plongeuse rencontrée aux Maldives : "Regarder une raie manta nager, c’est comme observer un oiseau sous l’eau. On oublie le reste du monde."
Alors, envie de plonger sous les ailes d’un géant ?
Et avant de partir nager en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.