Un départ en 4 temps : un show sur l’eau et à l’écranDans l’excitation du grand départ, l’adrénaline monte toujours d’un cran. Mais cette année, elle montera quatre fois plus. Toutes les 15 minutes, une nouvelle classe s’élancera sous les yeux du public, offrant une scène nautique ininterrompue pour les spectateurs massés le long de la côte et devant leur écran. "Nous avons décidé de garder l’idée des quatre départs pour avoir une ligne de bateaux moins grande et donc plus visible pour le public depuis la côte", explique Francis Le Goff, directeur de course. Ce découpage garantit aussi une meilleure sécurité pour les skippers en séparant les multicoques des monocoques dès les premières milles.Mais au-delà du show, la compétition s’annonce intense, sur fond de stratégies météorologiques redoutables et de duels à couteaux tirés jusqu’à Fort-de-France.
4 parcours, 4 courses dans la coursePas une transat, mais quatre. Chacune des classes suivra un itinéraire bien distinct, promettant une bataille de haute intensité sur l’Atlantique. "Chaque parcours est intrinsèquement différent de celui d’une autre classe. On ne suivra pas une seule transat mais quatre courses", souligne Yann Chateau, directeur de course adjoint. Si la distance a été réduite par rapport à certaines éditions passées, elle reste exigeante et impose des choix tactiques audacieux.Les Ultim : 6200 milles pour une traversée dantesqueLes géants des mers débuteront par une descente vers l’hémisphère sud, direction l’île de l’Ascension, avant de remonter le long des côtes brésiliennes. Deux passages du Pot-au-noir viendront pimenter leur route, rendant le suspense total jusqu’à l’arrivée. Temps estimé : 10 à 14 jours.Les Ocean Fifty : 4600 milles et un passage serré au Cap-VertCes trimarans ultra-rapides fileront droit vers l’archipel du Cap-Vert avant de rejoindre les alizés, mais gare aux pièges du dévent des îles ! "Le passage dans l’archipel promet d’être croustillant car il faudra jongler avec les couloirs et les dévents", prévient l’organisation. Arrivée prévue en 10 à 14 jours.Les IMOCA : 4350 milles, options nord ou sud ?Les IMOCA partiront à l’assaut de l’Atlantique avec une descente rapide vers les Canaries. La grande question stratégique se posera à ce moment-là : opter pour le nord et ses dépressions musclées ou plonger plus au sud à la recherche des alizés ? Ce choix pourrait être décisif. Arrivée en 10 à 14 jours.Les Class40 : 3750 milles et un anticyclone à négocierPlus petits, mais pas moins compétitifs, les Class40 devront composer avec un décalage plus à l’ouest, offrant des routes plus ouvertes et des options tactiques variées. L’anticyclone des Açores sera une clé majeure. Premiers arrivés attendus aux alentours du 5 novembre, tandis que la ligne d’arrivée fermera le 20 novembre.
Un engagement fort pour l’environnementDans un monde où la préservation des océans devient une urgence, la Transat Café L’Or 2025 se positionne comme une course éco-responsable, multipliant les initiatives en faveur d’un impact réduit. Gildas Gautier, directeur général, insiste sur cette volonté : "Notre course est un temps fort médiatique, elle doit mettre en lumière les enjeux de préservation de l'océan et du vivant."Parmi les engagements phares :• Retour à la voile obligatoire : fini les transports en cargo pour le rapatriement des bateaux. Les skippers devront traverser l’Atlantique dans les deux sens.• Moins de bateaux à moteur le jour du départ, au profit d’expériences immersives à terre.• Partenariat avec l’Ifremer, pour une course plus respectueuse de la biodiversité marine.• Une conférence de presse au Havre au lieu de Paris, réduisant ainsi les déplacements inutiles.
Une arrivée au coude-à-coude en MartiniqueAvec des parcours plus courts et plus intenses, l’édition 2025 promet une densité de course exceptionnelle. "Le fait que ces nouveaux tracés soient plus courts va offrir une densité de bateaux plus importante et donc un combat mano à mano plus fort", note Yann Chateau. L’arrivée en Martinique sera à la hauteur de l’événement, avec un finish sous haute tension.Dans l’idéal, les vainqueurs des Ultim, Ocean Fifty et IMOCA pourraient se jouer la victoire en moins de 24h d’écart. "Avec de la réussite, en 24h, on pourrait très bien avoir 3 vainqueurs", envisage Francis Le Goff. Et pour couronner le tout, le passage final à proximité du rocher du Diamant pourrait réserver quelques ultimes rebondissements aux skippers exténués par cette traversée express.
Une édition qui s’annonce mémorableLa Transat Café L’Or 2025 coche toutes les cases d’un événement incontournable : un départ en quatre temps, une bataille de haute intensité sur l’Atlantique, un engagement écologique fort et une arrivée groupée qui promet une grande fête populaire en Martinique. Avec des duos de marins surmotivés et des parcours exigeants, cette 17e édition s’annonce plus spectaculaire que jamais.Rendez-vous le 26 octobre pour le grand départ !