
Comprendre le Trim
Le trim est utilisé sur les bateaux moteur hors-bord et Z-drive pour régler l’angle du moteur par rapport au tableau arrière. Sur les petits moteurs, il se fait d’une façon mécanique. Sur les puissances supérieures à 25 CV, il se fait par un vérin hydraulique placé entre l’arbre du moteur appelé fût et le tableau arrière du bateau. C’est un correcteur d’assiette qui doit être réglé en fonction de l’état de la mer et de la vitesse. Il est particulièrement apprécié lors du déjaugeage du bateau.
Une bonne utilisation
L’utilisation est simple. Un bouton placé sur la commande gaz permet de faire varier l’inclinaison du moteur par rapport au tableau arrière. Ce changement de position entraine une déviation du flux de l’eau qui se répercute sur l’assiette du bateau. En relevant le Trim (bouton UP), on éloigne le moteur du tableau arrière, le nez du bateau aura tendance à remonter et inversement lorsque l’on diminue le Trim (bouton DOWN). Pour connaître la position du Trim, la majorité des tableaux de bord sont équipés d’un indicateur de position. Le Trim a un angle de débattement limité. Il ne faut pas le confondre avec le tilt qui permet de remonter complétement le moteur.
Il n’y a pas de réglage prédéfini, tout dépend du bateau, de sa motorisation et de l’état de la mer. Toutefois, certaines règles permettent de le gérer au mieux. Au démarrage, on a tout intérêt à ce que le bateau déjauge rapidement. Mais il y a des inconvénients, il a tendance à se cabrer rapidement et à devenir incontrôlable. Là, le Trim est d’une grande utilité. En le réglant en négatif (moteur incliné vers l’intérieur), le bateau reste à l’horizontal et déjauge rapidement. Ensuite, il faut le régler en fonction de la mer. Par mer calme, il faut plutôt mettre le Trim en positif (moteur incliné vers l’extérieur) pour relever le nez du bateau. La glisse du bateau sera bonne et la consommation réduite. En levant le nez, la surface mouillée diminue donc la vitesse s’élève. Cependant, attention, si la valeur est trop positive, le bateau demande un pilotage précis, il peut non seulement devenir vite inconfortable mais aussi il risque de tanguer et devenir incontrôlable. Si la situation devient critique, il faut ralentir en abaissant le Trim (DOWN).

La direction de la mer doit également être prise en compte. Par mer arrière, un bateau a tendance à pointer de l’avant voire à enfourner dans la vague. Il faut dans ce cas relever le nez en mettant le Trim en positif. Par mer de face, un bateau peut devenir inconfortable. Là, il faut abaisser l’étrave le mettre en négatif pour plaquer le moteur contre le tableau arrière. On évite ainsi un cabrage excessif et le bateau tape moins. Toutefois, trop de négatif augmente les risques d’enfournement. Dans le clapot, le réglage qui permet un bon équilibre entre vitesse et stabilité, est sur neutre. Dans cette position, la plaque anti-ventilation de l’embase est parallèle à la carène.
Reste le virage. Sur la majorité des motorisations, l’hélice brasse de l’air d’où une perte d’efficacité. Il faut donc anticiper avant le virage en mettant le Trim en négatif pour enfoncer au maximum l’hélice dans l’eau.
Ce qu’il faut retenir sur l’utilisation du Trim
Il n’y a pas de règle générale, chaque bateau est un cas particulier. Une prise en mains s’impose : naviguez sur un plan d’eau calme et essayez les différents réglages de Trim au déjaugeage, à différentes vitesses et en virage. Ensuite, faites des essais dans différentes conditions de mer. Un Trim bien réglé est non seulement un gage de sécurité et de confort mais aussi une optimisation de la consommation de carburant. Un moteur bien réglé en inclinaison permet de réduire le régime moteur de plusieurs centaines de tours minutes tout en gardant la même vitesse. L’indicateur de position de Trim est utile pour reprendre les bons réglages, en particulier, lorsque vous confiez la barre à une personne ne connaissant pas le bateau.

Les flaps
Ce sont des compléments au Trim. Ils sont présents sur la majorité des bateaux de plus de 12 mètres, mais des modèles sont proposés pour toutes tailles de bateaux. Ils n’agissent pas comme les Trim sur l’inclinaison du moteur mais sur l’inclinaison de la coque. Ils sont constitués de plaques inclinables fixées à l’extrémité du tableau arrière dans le prolongement de la coque. Celles-ci, inclinables de bas en haut, permettent de modifier l’assiette longitudinale et latérale du bateau. Elles sont actionnées par des vérins électriques (ou hydrauliques) commandés par un tableau placé près du poste de pilotage. Leur action est de modifier les filets d’eau à l’arrière de la carène.
Leur influence sur l’assiette du bateau
On peut suivant leurs réglages modifier l’assiette longitudinale ou latérale. Dans le premier cas (longitudinale), il faut commander les flaps simultanément afin que les angles d’inclinaison soient identiques. Ensuite, le réglage s’apparente à celui du Trim, on adapte leur position en fonction de l’état de la mer, de la vitesse et de la charge du bateau. Mais, leurs actions est surtout significative pour baisser le nez du bateau et peu sensible pour le relever. Pour agir sur l’assiette latérale, on commande séparément les flaps ce qui permet de jouer sur la gîte. Cette possibilité est la plus utile. Elle permet de compenser l’effet de coupe de ou des hélices et surtout de compenser la gîte par mer ou houle de travers. On peut avec ce système obtenir un parfait équilibre du bateau.

Les modèles automatiques
Des modèles automatiques sont proposés sur le marché. Ceux-ci règlent en permanence l’assiette du bateau en prenant en compte non seulement l’état de la mer mais aussi, à l’aide d’un gyromètre voire d’un accéléromètre, toutes modifications y compris celles des charges à bord (consommation d’eau, de carburant), la vitesse, et même le déplacement des personnes.
Ce qu’il faut retenir sur les flaps
C’est un équipement apprécié sur les bateaux à moteur. Non seulement, ils améliorent le confort à bord mais agissent d’une façon significative sur la consommation de carburant. Il n’existe pas de modèle universel. Le choix se fait par rapport aux données spécifiques du bateau. On doit prendre en compte le type de carène (planante, semi-planante, à déplacement), de motorisation (hors-bord, Z-drive ou in-bord), le nombre et la puissance des moteurs, la longueur et le poids du bateau, etc.
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