
Des navires au coeur de la science et de l’innovation
Parmi les navires visibles pendant cette semaine, plusieurs sont dédiés à la recherche scientifique. Le FS Meteor, navire allemand de référence, amarré du 8 au 12 juin, accueillera réceptions officielles, débats et événements parallèles. Le Thalassa, ambassadeur des sciences marines françaises, se distingue par sa participation à des missions halieutiques et géoscientifiques à grande échelle. Il sera ouvert à la visite les 10 et 11 juin pour les personnes accréditées.
Le Téthys II, autre bâtiment de la flotte océanographique française, opère des missions variées en Méditerranée et témoigne de l’ampleur des efforts déployés dans la collecte de données environnementales. Le Gaia Blu, long de 83 mètres, présente une panoplie d’équipements de pointe pour la cartographie des fonds marins, les prélèvements profonds et l’observation des courants.
Autre navire d’envergure scientifique, le Baía Farta du gouvernement angolais, récemment construit, incarne les ambitions du pays pour une économie bleue durable. Le Malizia Explorer, nouvellement lancé par l’équipe de Boris Herrmann, ouvre ses espaces à la recherche et à la sensibilisation, tout en collectant des données océanographiques au cours d’expéditions autour du globe.
L’Alfred Merlin, dédié à l’archéologie sous-marine, est une référence dans la détection et l’étude des épaves. Il sera présent jusqu’au 15 juin. Sur un axe similaire de recherche appliquée, le PERSEVERANCE, goélette conçue pour accompagner le Polar POD, amorce ses missions en haute latitude. Des visites guidées seront proposées chaque matin de la semaine à partir du 9 juin.

Voiliers emblématiques, musées flottants et initiatives citoyennes
Au croisement de l’innovation, de la culture et de l’engagement écologique, le Art Explorer occupe une place à part. Plus grand catamaran à voile jamais construit, il s’impose comme musée itinérant mêlant art contemporain et science. Les visiteurs accrédités pourront découvrir à bord des installations immersives entre le 9 et le 13 juin.
Autre ambassadeur de la transition écologique, Energy Observer 1 aura marqué les esprits par son escale précédant l’UNOC, après avoir parcouru plus de 68 000 milles sans émissions. Il promeut activement l’usage de l’hydrogène en mer. Le Fortescue Green Pioneer, quant à lui, est pionnier dans l’usage de l’ammoniac vert comme carburant marin. Il sera stationné dans la rade de Villefranche dès le 8 juin.
Côté ONG, plusieurs voiliers illustrent l’implication des acteurs non étatiques. Le Blue Panda, propriété du WWF, agit comme plateforme de mobilisation pour la biodiversité méditerranéenne. Le Ganany, catamaran ambassadeur de la Fondation Race for Water, met l’accent sur les liens entre climat et pollution plastique. Le Bonita, navire d’Expédition MED, poursuit ses actions de recherche participative et d’éducation autour des plastiques en mer. Le Kraken, navire de Wings of the Ocean, sensibilise lui aussi à la préservation de la faune marine.
La goélette 7e Continent, laboratoire mobile entièrement consacré à l’analyse des microplastiques, témoigne d’un engagement de long terme pour documenter et combattre ce fléau. Dans une logique d’exploration extrême, le Maewan V, goélette en aluminium conçue pour les hautes latitudes, porte les expéditions environnementales de l’association Maewan.

Entre mémoire maritime et traditions vivantes
La dimension patrimoniale et éducative est également très présente. Le grand voilier norvégien Statsraad Lehmkuhl, l’un des plus anciens trois-mâts encore en activité, fait escale dans le cadre de son expédition One Ocean, alliant recherche scientifique et matelotage traditionnel. À ses côtés, le Santa Maria Manuela, quatre-mâts portugais, rappelle l’héritage des campagnes de pêche à la morue.
Le STS Bodrum, premier voilier-école turc, mêle tradition maritime et participation à des projets scientifiques internationaux. Du côté de la Croatie, la Tartana restaurée par l’association CRONAVES illustre les savoir-faire méditerranéens du début du XXe siècle et propose des ateliers sur les techniques de navigation anciennes.
Le Okeanos Vaka Motu, catamaran néo-zélandais inspiré des embarcations polynésiennes, incarne un projet éducatif tourné vers la jeunesse européenne. Enfin, le OceanXplorer, l’un des navires d’expédition les plus médiatisés, prolonge son escale niçoise pour rappeler l’importance de la science au service de la préservation des écosystèmes.
Ce regroupement de navires - du LIMOSA du Famous Project aux goélettes de recherche, en passant par les voiliers-écoles et les unités scientifiques - illustre concrètement l’engagement mondial pour la protection des océans. Cette semaine à Nice révèle une collaboration unique entre science, culture, innovation et éducation. Chaque visiteur qui monte à bord participe à ce lien entre territoires, savoirs et générations.
Pour en savoir plus sur les modalités de visite, renseignez-vous sur le site de l'UNOC.