Jean-Baptiste Bernaz : Une année post-olympique difficile

Voiliers
Par Figaro Nautisme

Après une 10e place aux Jeux Olympiques de Londres, le lasériste Jean-Baptiste Bernaz vit une année post-olympique difficile, entre recherche d’emploi et de sponsor et entrainements.

Après une 10e place aux Jeux Olympiques de Londres, le lasériste Jean-Baptiste Bernaz vit une année post-olympique difficile, entre recherche d’emploi et de sponsor et entrainements.

Meilleur lasériste tricolore, Jean-Baptiste Bernaz vit pourtant une année post-olympique difficile. Après la ferveur des Jeux de Londres, le natif de Sainte-Maxime tombé dans la voile dès l’âge de sept ans s’est exilé quelques mois à Rio de Janeiro, où sa copine étudie. « Je me suis remis à naviguer en novembre. J’ai testé plusieurs supports et plusieurs sports, dont l’aviron et le yoga. J’en ai profité pour faire plein de choses que je n’avais pas eu le temps de faire avant », nous confie-t-il. Mais début avril, le couperet tombe : les conditions d’accès à l’Equipe de France sont modifiées, Jean-Baptiste ne fait plus partie de l’Equipe de France A malgré sa 5e place à la Sailing World Cup de Hyères vu qu’il n’a pas réussi à se classer dans les dix au dernier Championnat du Monde. « La règle en changé en cours de jeu. J’était en Equipe de France jusqu’à présent, mais depuis avril, je me retrouve en Equipe de France B », déplore-t-il. Aujourd’hui, pour intégrer l’Equipe de France pour un an, il faut se classer dans les huit meilleurs de sa catégorie à un Championnat du Monde. Un podium aux Jeux garanti une place pour deux ans. Il lui faudra attendre le Championnat du Monde de Laser, qui se disputera à Oman en novembre prochain, pour qu’il puisse réintégrer l’Equipe de France, si son classement lui en accorde le droit. Pour s’entraîner, la FFVoile met à disposition un entraîneur, à La Rochelle. Pas toujours simple pour le sudiste de s’y rendre. « On arrive à caler des sessions d’entraînements. Le reste du temps, je m’entraîne tout seul ou je paie un autre entraineur quand j’en ai les moyens ».

 

Une année difficile sur le plan financier


Cette sortie provisoire de l’Equipe de France n’est pas sans incidence sur le plan financier pour Jean-Baptiste Bernaz. « La FFVoile m’alloue un budget de 10.000€ par an et prends en charge mes déplacements sur les compétitions. Mais ça ne suffit pas pour vivre. En plus, j’ai perdu mon emploi dans l’entreprise de mon père en janvier dernier ». Aujourd’hui, malgré sa position de numéro 1 français sur son support, Jean-Baptiste Bernaz cherche un emploi et un sponsor pour pouvoir continuer à s’entraîner dans de bonnes conditions. Titulaire d’un BTS « force de vente », il espère trouver un contrat d’insertion professionnelle qui lui permette de s’entraîner en parallèle. « La FFVoile nous aide à trouver des emplois aménagés pour que l’on puisse s’entraîner. Sinon, on peut aussi entrer aux Douanes ou dans l’Armée. J’ai postulé pour un emploi dans l’Armée mais ça n’a pas marché », poursuit-il. L’idéal pour lui serait de trouver un sponsor qui l’emploie en parallèle et qui le forme dans une optique de reconversion professionnelle. « J’ai la chance d’avoir un club qui m’aide beaucoup et qui fait des démarches pour m’aider. Ce n’est pas simple de chercher en même temps du travail et un partenaire. Je cherche 20-25.000€ mais si je veux être complètement autonome, il me faudrait 50.000€ ». D’ici là, Jean-Baptiste Bernaz continue de naviguer et de s’entraîner. Il s’apprête à partir sur de nouvelles compétitions, sur le Lac de Garde, en Italie, puis aux Pays-Bas. Cet été, après les Jeux Méditerranées, c’est en M34 qu’on le retrouvera, à la barre de Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) sur plusieurs étapes du Tour de France à la Voile avant d’autres compétitions en Europe la SOF de La Rochelle. Et le Championnat du Monde de Laser, où il espère bien décrocher sa place en Equipe de France, afin de se donner le plus de chances de possible pour son objectif ultime : décrocher l’or à Rio et apporter à la France son premier titre sur ce support.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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