
Le sud-coréen STX, lourdement endetté, envisage de vendre ses actifs en Europe, notamment ses chantiers navals en France et en Finlande. Le gouvernement français s'est voulu rassurant, évacuant l'éventualité d'une nationalisation.
"Nous sommes en train de revoir la structure de notre société pour nous concentrer sur la construction navale nationale", a indiqué un porte-parole du groupe sud-coréen qui a précisé que des acheteurs potentiels ont déjà manifesté leur intérêt. "On y verra plus clair dans la seconde moitié de cette année", a assuré le porte-parole.
Les syndicats des chantiers de Saint-Nazaire demandent l'intervention de l'Etat, qui possède 33,34% du capital de l'entreprise. "Ce nouvel épisode nous conforte dans notre revendication : le moment est venu que l'Etat nationalise le dernier grand chantier naval", a affirmé Nathalie Durand, du syndicat FO. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, estime de son côté que les chantiers de l'Atlantique "ont besoin de commandes et pas d'un nouvel actionnaire."
Samedi soir, le gouvernement s'est dit pleinement mobilisé sur ce dossier, assurant que l'activité des chantiers navals de Saint-Nazaire n'était pas menacée par l'éventuelle décision de cession que pourrait prendre l'actionnaire coréen, en raison de leur bonne situation économique. "STX France a pleinement consolidé son activité ces derniers mois, grâce à d'importants contrats remportés, en particulier à l'export", ont affirmé le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans un communiqué commun.
Les chantiers navals de Saint-Nazaire viennent de livrer le luxueux paquebot Europa 2 et, depuis fin décembre, ses salariés travaillent sur un paquebot de plus d'un milliard d'euros de type Oasis pour l'Américain Royal Caribbean International (RCI), numéro deux mondial de la croisière. Les chantiers de l'Atlantique réalisent également des navires miliraires pour DCNS.