La technicité et l'expertise au coeur du sponsoring de Krys

C’est avec la Krys Ocean Race que l’enseigne, second opticien de France derrière Afflelou, a fait pour la première fois son entrée dans le monde du sponsoring sportif. Un choix cohérent avec la problématique de Krys. « 97% des Français nous connaissent, mais on s’est aperçu il y a quelques années que pour les consommateurs, un opticien est considéré uniquement comme un marchand de lunettes, alors que l’on est des spécialistes de la vue. Cette image de marchand de lunettes nous chagrine un peu car elle ne correspond pas à nos valeurs d’exigence, de technicité et d’expertise, nous explique Franck Deschamps, directeur de l’enseigne Krys. On s’est rendu compte que la communication classique ne suffisait pas et qu’il fallait que l’on trouve un partenariat qui nous permette de mettre ces valeurs en exergue ». Ainsi, Krys a décidé de se tourner vers le sponsoring sportif, mais pas n’importe lequel. « On a cherché un sport qui ait un côté technique, tout en renonçant aux sports dans lesquels seuls le budget fait la différence. On voulait que ce soit la performance et le talent et de l’équipe qui fasse la différence, et pas seulement l’argent ou la logistique ». Krys aurait pu choisir de sponsoriser un bateau, mais a privilégié une course. Suite à une rencontre avec Franck David, directeur exécutif de MOD SA, Krys décide de se jeter à l’eau et de donner son nom à la transatlantique courue à bord de trimarans monotypes. L’enseigne s’engage pour deux éditions, la première ayant eu lieu en 2012. « C’est plus intéressant pour nous de sponsoriser une course qu’un bateau, car peu importe le résultat sportif, la course porte notre nom. Et puis le côté monotype nous a touché car sur ce type de bateau, c’est la précision et l’humilité qui amènent la remise en question et la performance ». Si lors de la première édition, Krys a laissé aux spécialistes le soin d’organiser la course, cette fois, l’enseigne, qui s’est prise au jeu, a décidé de s’impliquer davantage en amont dans l’organisation de « sa » course.

Une série limitée de lunettes aux couleurs de la course

Ce partenariat permet à Krys de toucher ses deux cibles : les consommateurs et les 850 magasins. « Krys a presque 45 ans mais n’est pas du tout dans une logique de world company. C’est une coopérative créée par des opticiens chefs d’entreprises. Aujourd’hui, ils sont 850. Nous associer à cette course nous permet de renforcer notre image de spécialistes et en interne, les parallèles sont évidents entre les équipages et ces chefs d’entreprises qui gèrent des équipages, souligne Franck Deschamps. En tant qu’opticien, on aime valoriser l’innovation et la technologie ». Outre la visibilité inhérente au partenariat, Krys relaie également son engagement dans ses magasins. Lors de la première édition, l’enseigne a même créé une série limitée de lunettes de soleil dotées de verres polarisants siglées du nom de la course. « On communique sur l’innovation à travers ce produit mais également de manière plus classique tout au long de la course dans la presse sportive et via des programmes courts à la télévision ». En interne, Krys associe ses opticiens au projet. « Notre réseau compte 3500 personnes. Nous les associons au projet en amont. D’ailleurs, nous allons leur présenter l’édition 2014 en novembre lors d’une convention. Ils auront ensuite la possibilité d’assister au départ », ajoute-t-il. En 2012, 150 personnes de l’enseigne ont pu assister à l’arrivée à Brest. « On leur propose de venir au départ et de rencontrer les skippers dont on apprécie la simplicité et l’humilité. Ce sont des gens très accessibles et passionnés. Nous allons lancer en interne un jeu concours en novembre basé sur des objectifs opérationnels. Les meilleurs magasins seront conviés au départ à Brest, voire même à New York pour ceux qui auront le mieux remplis les objectifs fixés ». Et une fois encore, Krys sera présent au départ via un stand grand public. « On avait un stand sur le village de la Krys Ocean Race lors de l’arrivée à Brest en 2012. On a accueilli entre 300 et 350.000 personnes, c’était incroyable. Par contre, nous n’avions aucune volonté marchande. On a offert des posters, des lunettes, des cartes postales ou encore des sacs à dos pour renforcer notre visibilité ». S’il y aura moins d’équipages que prévu au départ l’an prochain, pour Krys, ce n’est pas un problème. « Cela n’enlève rien au plaisir sportif. Et puis on est conscient du contexte économique qui a des répercussions sur le sponsoring sportif. Même avec cinq équipages, le challenge sportif sera passionnant. Et sur le match retour, les vents et les courants seront moins favorables. Le spectacle n’en sera que plus étonnant ».