
Devancé par Hardy dans la Generali Solo, le Breton remporte un quatrième titre de champion de France.
C'est au port de Sète, bercé par le vent capricieux de la Méditerranée, que le circuit Figaro 2013 s'est achevé ce week-end. «La Generali Solo est aussi dure que la Solitaire, assure Gildas Morvan. C'est l'enfer du petit temps!» Tout au long des 18 manches, les marins ont dû gérer des phases de transition éreintantes pour les nerfs lors de grandes étapes au large et des Grand Prix très disputés. Samedi, avant d'entamer la dernière journée de régates, Gildas Morvan (Cercle Vert) ne se trouvait qu'à trois petits points du leader Adrien Hardy (Agir Recouvrement). «Mais j'étais plutôt serein car j'étais en position de chasseur, ce qui me va bien.» Sous le vent forcissant, Gildas Morvan a donc enchaîné les manoeuvres avec la décontraction du grand habitué. «Je pensais qu'Adrien Hardy allait céder sous la pression, avoue Morvan quelques heures après avoir posé pied à terre. Mais non, il a tenu!»
Qu'à cela ne tienne, cette deuxième place sur la Generali Solo suffit au géant breton pour décrocher son quatrième titre de champion de France de course au large en solitaire, une première dans l'histoire du circuit Figaro. «Une victoire de plus que Jean Le Cam, ça vaut des points, comme on dit», lance le marin finistérien qui ne parvient pas tout à fait à cacher une pointe d'amertume. «Disons que le titre adoucit la saison», résume-t-il.
Son chemin vers le sacre a commencé avec une deuxième place sur la Transat Bretagne-Martinique, une traversée tempétueuse sur laquelle Gildas Morvan admet avoir laissé des plumes. Puis la Solitaire est arrivée. «Je n'ai pas réussi à naviguer libéré, je me suis énervé pour des bêtises, regrette-t-il en revenant sur sa 14e place. La course phare du circuit Figaro lui a toujours échappé, malgré ses 18 participations et ses 4 podiums. «Je n'ai même pas réussi à bûcheronner la dernière étape de bûcheron! souligne le grand gaillard. J'en ai pleuré à l'arrivée.» Heureusement, la troisième et dernière course du championnat lui permet de retrouver sa placidité légendaire et de grimper tranquillement au classement du championnat. Il devance Fabien Delahaye (Macif) et Yoann Richomme (DLBC), grand favori au départ de la Generali Solo avec un matelas de 31 points mais largement handicapé par la casse de sa barre de flèche sur la deuxième étape.