
A bord, de nombreux équipements portatifs tels que le GPS, les torches, les feux à retournement ou encore le récepteur radio … sont alimentés avec des piles. Un budget non négligeable qui nécessite de faire le bon choix.
La conception
Une pile est toujours composée de deux électrodes séparées par un électrolyte. Ce dernier assure le passage du courant entre les électrodes lorsque la pile est connectée à un consommateur extérieur et l’isole dans le cas contraire. Sur le marché, on trouve deux types de piles : les salines et les alcalines.
Les salines utilisent le couple zinc/bioxyde de manganèse en milieu salin (chlorure de zinc et d’ammonium dans l’eau). Le boîtier de la pile en alliage de zinc amalgamé constitue l’électrode négative. Selon les normes, trois catégories sont présentes sur le marché : normale, grande capacité et forte puissance. Les normales ne sont pas étanches, leur boîtier extérieur en carton absorbe l’humidité et favorise la décharge, à éviter sur un bateau. Les grandes capacités ont une conception plus soignée mais ne délivrent pas un courant important. Les fortes puissantes se rapprochent des alcalines mais avec une durée de vie limitée.
Les piles alcalines (bioxyde de manganèse et poudre de zinc) avec de l’hydroxyde de potassium comme électrolyte sont étanches en utilisation normale (boîtier en métal), performantes et ont un taux d’autodécharge minimum (elles ne s’usent que si l’on s’en sert ! enfin presque). Ce sont les seules que l’on devrait trouver sur un bateau.
Piles ou accumulateurs ?
Les piles ont un inconvénient, elles ne se rechargent pas mais elles ont d’autres avantages. Parmi ceux-ci, on peut citer un taux d’autodécharge minimum. On estime qu’une pile alcaline peut restituer 85% de sa capacité après quatre années de stockage au sec à une température de 20°C. Sur un bateau, c’est un point important pour les utilisations intermittentes. Il suffit en fin de saison de les enlever des appareils et de les stocker au sec. Côté capacité, une norme a été définie sur la tension et les dimensions, à laquelle se plient tous les constructeurs. La capacité, suivant le format, va pour les modèles de 1,5 volt de 1175 mAh (LR03 AAA) à 15.000 mAh (LR20). En pratique, une pile est donnée pour 1,56 volt à vide et une plage d’utilisation de 1,3 à 0,9 volts.
Les accumulateurs (ou accus) quelle que soit leurs technologies (NiMH, Lithium-Ion, Lithium-polymères, etc.), ont plusieurs avantages. Ils reprennent les mêmes dimensions que les piles, peuvent être rechargés, quant au prix, même s’il est plus élevé, il est rapidement amorti. Les limites sont la tension, 1,2 volt contre 1,5 pour les piles et le taux d’autodécharge important. Une pile comme nous l’avons mentionné ne se décharge pas lorsqu’elle n’est pas utilisée, ce n’est pas le cas d’un accu. En quelques jours, il a perdu toute sa capacité. Cette contrainte limite son utilisation pour la sécurité (feu à retournement, alimentation de secours VHF portable, etc.). En revanche, à condition d’en avoir plusieurs jeux et de les maintenir chargés, ils seront appréciés, par exemple dans les torches, le récepteur radio, le GPS portable, etc. Pour ces applications, l’amortissement sera rapide.