
Les principaux rallyes océaniques
En Angleterre, il existe des rallyes océaniques comme l’ARC qui réunit chaque année plus de 200 bateaux (1200 personnes) et qui rejoint Sainte-Lucie au départ de Las Palmas. Ce rallye est suivi par le World ARC Pacific pour Mackay en Australie. En France, dans les années 80, la Transat des Alizés a connu un succès presque identique. Depuis, d’autres rallyes ont vu le jour comme le RIDS (Rallye des Iles du Soleil) qui dans un premier temps rejoignait le Brésil. Ce rallye a été repris par GPO (Grand Pavois Organisation) sur un parcours Canaries/Cap Vert/Marie-Galante. Le 27 octobre 2023 sera donné le départ avec, à ce jour, 20 bateaux inscrits. Les rallyes sont une solution que certains retiennent pour réaliser une traversée océanique. Ils y trouvent une organisation qui est là pour leur donner des conseils avant le départ, la possibilité d’échanger avec les autres participants et un départ groupé. Dans toutes les traversées, on voit des bateaux qui restent groupés pour pouvoir échanger des informations pendant le parcours et certains qui taillent leur route sans se soucier des autres participants. Pour avoir participé aux rallyes Transat des Alizés et RIDS version Brésil, je dois bien reconnaître qu’au départ les bateaux restent groupés voire en portée visuelle et VHF et qu’au bout de deux jours on est seul, à moins d’avoir au départ décidé de naviguer de concert avec d’autres bateaux. Alors pourquoi choisir un rallye ? Pour beaucoup, c’est le moyen de concrétiser un rêve, de se rassurer en rencontrant les autres participants ou tout simplement de recevoir de la part des organisateurs des conseils utiles. En France, les plaisanciers boudent quelque peu les rallyes et ce pour diverses raisons. Les plus souvent évoquées, sont les dates imposées qui ne conviennent pas voire le parcours. Mais, cela ne les empêche pas de partir indépendamment. Pratiquement dans tous les ports, on en rencontre qui préparent leur bateau pour le grand départ et, bien souvent, en famille.

Les équipements indispensables
L’énergie
L’un des points le plus important à bord est l’énergie. Un bateau de grande croisière en demande beaucoup pour alimenter l’électronique, en particulier, le pilote et les équipements de confort comme le réfrigérateur. Il faut compter au minimum une consommation de 300 ampères par 24 heures. Il existe de nombreux moyens pour produire de l’électricité : panneaux solaires, éolienne, groupe électrogène, hydrogénérateur, etc. Produire de l’énergie est important mais encore faut-il la stocker. Là, les batteries sont incontournables. Il y a quelques années, on ne se posait pas la question, toutes marques confondues, elles étaient à électrolyte liquide. Puis, on a vu apparaître les technologies gel, AGM et, depuis peu, le Lithium. Ces dernières vont-elles détrôner les anciennes générations ?
L’eau à bord
Lorsque l’on interroge les plaisanciers qui ont effectués, par exemple, un tour de l’Atlantique, ce qui leur a posé le plus de problème à gérer c’est l’eau à bord. La majorité a regretté de ne pas avoir un dessalinisateur. Un équipement fiable, s’il est choisi en fonction du programme et qui demande peu d’entretien.
La conservation des aliments

Là, pas d’alternative, si l’on veut conserver les aliments mais aussi le poisson que l’on pêche, le réfrigérateur voire le congélateur sont incontournables. Mais, attention, ce confort se paye par une consommation importante d’énergie. Des précautions sont à prendre pour la minimiser.
L’accastillage et la sécurité
Avant un grand départ, le gréement (haubans, étais, enrouleurs, ridoirs, etc…) doit être vérifié par un spécialiste. Les éléments qui présentent des faiblesses doivent être impérativement changés.
Les voiles seront vérifiées et choisies en fonction du bateau et du programme. Pour le voyage, il est prudent d’embarquer un certain nombre de pièces de maintenance. Les équipements de sécurité (radeau, gilets, etc.) doivent être vérifiés. Pour ces points, nous demanderons à un voilier préparant lui-même son bateau pour partir en famille.
L’électronique
En grande traversée, on tient rarement la barre, on fait confiance au pilote. Les modèles in-bord sont fiables mais ont un inconvénient, ils consomment beaucoup d’énergie.
Pour la navigation, le GPS est incontournable bien souvent associé à un lecteur de carte voire à un écran multifonction sur lequel sont interfacés le radar, l’AIS, la centrale de navigation, etc.

La consommation moyenne sur un bateau de voyage
Sur un bateau de grande croisière, à moins de naviguer à l’ancienne, sans pilote, sans réfrigérateur ou encore en récupérant l’eau de pluie, il faut compter en moyenne de 300 à 400 ampères par 24 heures. Cette consommation peut être réduite d’environ 25 % en apportant quelques modifications que nous évoquerons dans un prochain article.

Voir le voyage dans son ensemble
Quand on évoque voyage, on pense en premier traversée et on équipe son bateau en fonction de celle-ci. En pratique, sur une année de navigation, par exemple le tour de l’Atlantique, les traversées aller/retour ne représentent que 20%, le reste du temps est consacré à de la navigation d’îles en îles ou de ports en ports ce qui s’apparente à de la côtière. C’est un point important à prendre en compte lorsque l’on choisit son équipement. Un seul exemple, un hydrogénérateur, s’il est appréciable en grande navigation, il devient inutile, lorsque l’on parcourt de petites distances souvent de ports en ports. Pour d’autres c’est l’inverse, inutiles en traversée, incontournables au mouillage. Nous reviendrons sur tous ces points.
Une suite logique
Dans un prochain article, nous verrons les moyens les plus efficaces pour recharger les batteries. Les équipements incontournables et l’avis de personnes qui préparent leurs bateaux.
