
A moins de 30 jours du départ de la Panerai Transat Classique, les concurrents entament la dernière ligne droite dans leur préparation, le convoyage jusqu’à Lanzarote constituant un premier galop d’essai.
Pour les concurrents de la Panerai Transat Classique 2015, la tension et l’excitation vont aller crescendo jusqu’au départ le 7 janvier prochain de Lanzarote, à destination de Fort-de-France. Si toute la flotte n’est pas encore arrivée à Marina Lanzarote, deux voiliers supplémentaires vont rallier le port canarien dans quelques jours. Vagabundo II et Gweneven sont sur le point de terminer leur convoyage qui leur a permis d’effectuer un test grandeur nature avant le départ. Les derniers concurrents, dont les deux grandes goélettes Altair et Adventuress, sont attendus à la fin du mois pour une dernière semaine intensive de mise au point et d’avitaillement.
Une course ouverte à tous les passionnés de voile classique
Organisée selon les règles de la course au large, la Panerai Transat Classique est aujourd’hui encore la seule transatlantique permettant aux bateaux d’époque et classiques de renouer avec leur vocation hauturière. « Il y a beaucoup de marins qui ont traversé l’Atlantique, mais, en course et surtout sur un bateau classique, c’est vraiment une expérience unique d’une autre dimension », rappelle Olivier Pécoux, président de l’Atlantic Yacht Club de France. Cette course permet à de nombreux marins, pour la majeure partie amateurs éclairés, de réaliser le rêve d’une vie ou de vivre une expérience unique. C’est notamment le cas de Nicolas Kenedi, directeur de l’agence iTEM, qui a monté le projet Bel-Ami avec un groupe d’amis pour le navire The Blue Peter. « Nous n’aurions pas traversé l’Atlantique hors course car la sécurité est importante, et puis le côté compétition nous motive. Même si nous n’avons pas le temps de beaucoup nous entraîner, nous n’y allons pas pour faire de la figuration. Aucun de nous n’aime le cabotage. J’adore le frisson du départ et la compétition. Je me souviens qu’on avait gagné à l’époque une étape de nuit sur la course de l’Edhec parce qu’on avait réussi à mieux calculer une renverse de marée. C’est ça la voile. La course est une belle métaphore de la vie et c’est dans cette optique que l’on veut y participer, nous confie Nicolas Kenedi. Et puis la Panerai Transat Classique correspond bien à notre envie de mélanger esprit d’aventure, élégance et art de vivre. La voile, c’est l’école de l’humilité et de l’ambition, mais il manque souvent cette part d’élégance et d’art de vivre qui nous est chère. Nous ne comptons pas emporter de lyophilisés en mer», nous confie-t-il. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Kenedi et ses amis se lancent un tel défi. « Nous avons des enfants que l’on adore, et nous travaillons tous beaucoup. Mais c’est bien de pouvoir ponctuer sa vie de moments spectaculaires. On avait fait Paris-Deauville en vélo pour soutenir Mécénat Chirurgie Cardiaque. Pour nos enfants, nous étions des héros. C’est une aventure dont on se souviendra toute notre vie. En participant à la course, nous voulons montrer que tout est possible. C’est une belle aventure humaine et sportive que l’on veut faire avec une élégance maximale ». À bord, on retrouvera entre autres Jacques Taglang, auteur et journaliste passionné de yachting classique. « Il y aura à bord des marins aguerris mais également des personnes ayant déjà régaté, sans pour autant être de grands navigateurs. Jacques écrira le récit de notre traversée, car nous voulons que ce soit un acte de transmission. Nous voulons montrer qu’on peut toujours se repenser et changer de vie, ou de point de vue sur les choses, d’où le clin d’œil à Bel-Ami de Maupassant, même si notre histoire est différente ».
Si pour la plupart des participants, les fêtes de Noël se passeront dans leurs familles, le réveillon du Nouvel an, à une semaine du départ, marquera le point de départ des festivités à Lanzarote pour une montée puissance progressive jusqu’au coup de canon du départ, le 7 janvier à 15h (heure locale).