
Lalou, allez-vous vous présenter sur la ligne de départ de la Route du Rhum avec un niveau de préparation optimal ?
« Oui ! Nous sommes dans une préparation optimale pour cette Route du Rhum en Multi50. Le bateau est dans une très bonne configuration, à la hauteur de l’événement et nous pouvons en être fiers. Nous avons eu un gros renouvellement des équipes cette année, avec notamment l’engagement de Quentin Vlamynck comme boat captain. Il y a eu un moment de calage en début de saison mais nous sommes ici à Saint-Malo avec une équipe professionnelle, rôdée et complémentaire. À titre personnel, j’ai inclus dans ma préparation des séances de sophrologie avec Julien Quesnoy. Cela me permet d’avoir une meilleure maîtrise de mon corps, de mes besoins physiques, de la gestion des phases d’endormissement et de réveil. »
Dans quel état d’esprit vous engagez-vous dans votre quatrième Route du Rhum ?
« Je ne suis pas impatient ou excité. Je ressens plutôt de la sérénité. Je suis tranquille par rapport à l’échéance, tout en étant conscient de l’engagement que demande cette course. »
Cet engagement est énorme en Multi50…
« Oui, participer à la Route du Rhum n’est jamais anodin. L’implication est telle en Multi50 que nous arriverons épuisés à Pointe-à-Pitre. Nos bateaux sont exigeants, volages, potentiellement dangereux. Les maîtriser n’est pas une mince affaire. La Route du Rhum est un véritable sprint. Pour gagner, il faut être à fond tout le temps ! En partant de Bretagne au mois de novembre, nous savons que la météo sera très compliquée… J’ai la chance de pouvoir me reposer sur une cellule de routage dédiée, composée de Karine Fauconnier, Éric Mas et Quentin Vlamynck. »
Soyons clairs : vous visez la victoire ?
« On s’est donné les moyens de gagner mais il faut rester humbles face aux éléments et aux concurrents. Le plateau est extrêmement relevé et homogène. Cela nous promet une très belle course de haut niveau, il va y avoir du jeu, je m’attends à une bagarre acharnée. »
Toutes vos participations à la Route du Rhum ont généré des histoires fortes ? Ce quatrième engagement ne devrait pas déroger la règle…
« Je m’attends effectivement à un beau scénario qui s’écrira avec ses joies et ses peines. C’est la magie de notre sport mécanique qui inclut des histoires humaines incroyables. La course au large en solitaire, c’est un peu du théâtre antique. »