
Le ciel bas de dimanche dernier avait laissé place ce samedi à un temps nettement plus ensoleillé pour le deuxième départ d’étape de cette 50e Solitaire URGO Le Figaro donné en Baie de Morlaix (29), en l’occurrence celui de la quatrième et dernière à destination de Dieppe. Capricieuse, la brise de sud-est a tantôt joué les filles de l’air, tantôt repointé le bout de son nez, conduisant le comité de course à décaler le départ d’un quart d’heure, donné à 16h15. Tribord amure et génois à l’avant, les 47 solitaires n’ont cette fois pas eu le droit à un rappel général et au jeu du meilleur placement pour rallier la bouée spectacle mouillée au pied de la pointe du Diben, c’est Yann Eliès (StMichel) qui s’en est le mieux tiré, atteignant la marque sur un seul bord, suivi par Morgan Lagravière (Voile d’engagement) et l’Anglais Will Harris (Hive Energy). Le Briochin franchissait une heure plus tard, après un bord sous grand spi entre Trégor et Léon, la bouée Radio France, terme de ce parcours initial en Baie de Morlaix, preuve en tout cas que le triple vainqueur de la Solitaire, 16e au classement général, très loin de ses objectifs, a le couteau entre les dents, déterminé à prouver qu’il vaut bien mieux que cette place modeste eu égard à ses états de service.
En route pour Dieppe, ville d'arrivée...
Reste que la route vers Dieppe est encore longue et surtout pavée de bien mauvaises intentions, puisque si, de l’aveu de tous les Figaristes croisés samedi en fin de matinée sur les pontons du port du Bloscon, la situation jusqu’à Wolf Rock, voire un peu plus loin à Start Point, est plutôt bien établie, avec une première traversée de la Manche rapide sous spi, la suite du programme, entre transitions à la chaîne et vent jouant à la toupie, leur promet encore de sacrés nœuds dans le cerveau et quatre jours sans quasiment dormir. « L’étape va encore être compliquée en termes de météo, parce qu’à part la première traversée de la Manche qui est relativement claire, on s’attend à encore beaucoup de transitions, des phases d’orages, ça va être une étape usante nerveusement, le feu d’artifice de cette Solitaire », résume Benoît Mariette (Génération Senioriales). Dans ces conditions, comme sur les trois étapes précédentes, tous les scénarios semblent possibles sur ce parcours de 500 milles qui promet de multiples rebondissements !