
Quelle est la situation pour la Société Nautique de Marseille actuellement ? « Nous n’avons plus de régates prévues jusqu’à la fin août, nous les avons toutes décalées. La SNIM a été reportée dans un premier temps au 13 juillet mais le mois de juillet étant encore trop incertain, nous avons repoussé au mois de septembre pour plus de sécurité. Mais on se demande si nous pourrons régater dans des conditions normales… Sans parler des festivités, nous avons bien compris qu’il fallait anticiper et être en mesure de les annuler.
Sinon il y avait deux régates en mai et juin sur des bateaux classiques que nous avons reportées à l’année prochaine. Peut-être qu’en fin d’année, nous ferons quelque chose pour les classiques… Nous sommes relancés en permanence par les régatiers ! Ils ont tous envie de naviguer. Mais si on s'en tient à ce qui est dit aujourd’hui, et qu’il faut respecter les distances à bord, c’est impossible et cela m’inquiète.
Nous avons également la Quadrasolo qui démarre le 21 août. Il n’y a que 35 bateaux et ce sont des duos et des solos donc cela limite le contact. Par contre, pour la Baticup les 12 et 13 septembre et la SNIM le 18, pour laquelle on attend plus d’une centaine de bateaux, ce n’est pas la même organisation. Nous avons déjà 65 inscrits pour cette dernière. Si les clubs sont un peu inquiets, les régatiers veulent vraiment naviguer ! Nous avons également deux régates en octobre, donc on croise les doigts. Nous faisons vraiment le maximum avec les bénévoles. Nous sommes aussi fortement sollicités par les commerçants, notamment ceux situés sur le Vieux Port de Marseille car les régates attirent du monde dans les restaurants, les bars, les hôtels. »

Et concernant l'école de voile ? « Concernant l’école de voile, nous ne savons toujours pas quand nous allons pouvoir la rouvrir. Nous avons également un restaurant, qui est évidemment fermé. Financièrement c’est inquiétant, pour tous les restaurants des clubs, qui vivent aussi beaucoup grâce aux régates.
Nous avons également la chance de gérer un plan d’eau mais c’est la partie entreprise, la partie club c’est la régate ! La force à Marseille c’est qu’il y a trois grands clubs qui gèrent des plans d’eau : la Pointe Rouge, le CNTL et la Société Nautique. Nous avons renouvelé nos contrats l’année dernière grâce au savoir-faire des régates, nous animons réellement la région. »
Comment voyez-vous l'après-confinement, le retour à la navigation ? « Pour la navigation de plaisance, même si elle reprend début juin, ce sont principalement des navigations en famille. Depuis la semaine dernière, on voit les gens s'inquiéter à nouveau de leur bateau, nous sommes beaucoup sollicités. Nous n’avons pas d’informations officielles de la Préfecture maritime sur la suite, pour l’instant, nous avons toujours interdiction de sortir en mer. »
« Pour les clubs de voile, c’est une année difficile. Nous avons la chance d’être un « vieux » club et d’être un peu plus solide, mais pour les petits clubs, cela va être compliqué. Le paysage va être redessiné. Mais d’un côté, cela va remotiver les gens pour sortir de cette crise ! Nous avons besoin de bouger. »
