SailGP Saint-Tropez : demain, tout est possible !
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Le public azuréen était au rendez-vous pour ses désormais traditionnelles retrouvailles avec SailGP, et il a été servi ce samedi par un impressionnant ballet interprété par les dix F50. Principal chef d’orchestre des trois courses du jour : le vent et ses caprices. Léger, il a parfois imposé aux équipages une « navigation à l’ancienne », voire bloqué certains sur des passages de marque. Irrégulier en direction, il a redistribué les cartes selon le choix des bords, notamment en milieu de peloton, où l’on a assisté à des chassés-croisés incessants. Comme de coutume, les meilleurs partants ont été les mieux servis, à l’instar des Néo-Zélandais, des Australiens puis des Américains qui remportent assez largement leur course respective.
Les Bleus biens placés
Les Français se sont eux aussi illustrés et semblent avoir retrouvé leur Mojo égaré il y a quelques semaines à Los Angeles. L’équipage arrivait dans son jardin tropézien avec des ambitions fortes et un groupe modifié. Le Néo-Zélandais Jason Saunders a en effet rejoint le collectif comme contrôleur de vol, en remplacement de François Morvan qui intègre de son côté l’équipe suisse. Le pilote Quentin Delapierre savait par ailleurs qu’il fallait renouer avec des départs percutants. Et c’est ce qu’il a réussi à réaliser ce samedi, en plaçant le F50 tricolore systématiquement dans les bateaux de tête dès la première marque. La case tactique leur a peut-être fait défaut pour concrétiser : 8e dans la première course du jour, ils se rassurent ensuite avec une 2e puis une 4e place.
Ce soir, leur bilan comptable est très positif : cinquièmes, à deux points seulement des leaders Danois, autrement dit une finale largement accessible. Mais avec sept équipes qui se tiennent en cinq points seulement, il faudra certainement être irréprochable dimanche lors des deux dernières régates en flotte. Le vent, annoncé plus léger encore, viendra pimenter ces ultimes rencontres, avant que les trois finalistes ne s’opposent dans ce troisième Sail Grand Prix de la Saison 4.
Quentin Delapierre, pilote du F50 français : « Je suis content, on a fait une super journée ! Jason (Saunders) qui a rejoint l’équipe nous a tout de suite mis en confiance. On a aussi retrouvé une super qualité de départ. C’était un gros objectif. Après, on a fait des erreurs, mais ce n’est jamais facile ici à Saint-Tropez de gérer les oscillations de vent. A nous d’être plus concentrés pour jouer les bonnes bascules de vent et faire le moins de distance possible sur le parcours. Nous sommes dans une belle dynamique. Si nous parvenons à faire la même journée demain en gommant deux/trois erreurs, je suis persuadé qu’on peut accéder en finale ».