37th America’s Cup Louis Vuitton : Ineos Britannia peut-il encore inverser la tendance ?

Par Figaronautisme.com

Après deux jours de course pour la finale de la 37th America’s Cup Louis Vuitton, l’équipage britannique d’Ineos Britannia a perdu les trois matchs. Peuvent-ils inverser la tendance lors des prochaines courses face au Defender Emirates Team New Zealand ?

1. Adaptabilité et apprentissage rapide

Au fil des épreuves et des courses, chaque équipe réalise des ajustements stratégiques et technologiques dans le but d’améliorer ses compétences en permanence. Du côté d’Ineos Britannia, qui a trois points de retard sur le Defender Néo-Zélandais, plusieurs axes d’amélioration possibles :

- Analyser en profondeur les erreurs commises : les ingénieurs et l’équipage doivent utiliser les données des trois premières défaites pour identifier précisément ce qui n'a pas fonctionné (mauvais réglages de foil, erreurs tactiques, etc.).

- Apporter des ajustements rapides à la conception et aux réglages du bateau. Les équipes techniques dans la Coupe de l'America sont souvent capables d’apporter des améliorations de dernière minute qui peuvent faire une différence considérable, surtout en matière d’hydrodynamique et de configuration de foils.

2. Renforcement de la stratégie tactique

Chaque course est une opportunité de revoir et d'affiner les stratégies :

- Étudier les adversaires : après trois défaites, l'équipe a une base de données significative sur la manière dont Team New Zealand ou d'autres concurrents naviguent. En analysant leurs tactiques, Ineos Britannia peut anticiper leurs manœuvres plus efficacement et réagir avec de nouvelles stratégies.

- Optimiser la prise de décision en temps réel : l’une des clés pour inverser la tendance est la capacité à réagir rapidement sur l’eau. En améliorant la communication au sein de l'équipage et en optimisant la prise de décision tactique, ils peuvent mieux saisir les opportunités de course.

3. Capacité d’innovation technologique

Même en plein milieu d’une compétition, des équipes comme Ineos Britannia ont encore la possibilité de faire des ajustements techniques et technologiques :

- Introduire des modifications techniques : bien que le règlement de la Coupe de l'America limite certaines modifications majeures en pleine compétition, les équipes peuvent encore ajuster certains éléments comme les réglages de voilure, la position des foils, et la configuration des systèmes électroniques de contrôle.

- Tester des configurations alternatives en temps réel : utiliser les sessions d'entraînement et les courses restantes pour tester différentes configurations de foils ou de gréement pourrait leur donner un avantage stratégique inattendu lors des régates à venir.

4. Améliorer la performance de l'équipage

L'équipage joue un rôle crucial dans la performance globale. Si des erreurs de coordination ou de manœuvres sont à l'origine des défaites, Ineos Britannia pourrait :

- Renforcer la cohésion de l’équipage et la gestion des moments sous pression. L'entraînement mental et la communication optimisée au sein du groupe peuvent significativement améliorer les performances lors des phases critiques d'une régate.

- Améliorer la gestion des transitions : dans la Coupe de l'America, les transitions entre différentes configurations de foils ou d’allures de vent sont décisives. En fluidifiant ces manœuvres, l'équipage pourrait gagner un temps précieux.

5. Changement des conditions météorologiques

Les conditions météorologiques jouent un rôle clé dans les performances des équipes. Certaines équipes sont plus performantes sous certaines conditions de vent, de vagues ou de marée :

- Anticiper les changements de météo : si Ineos Britannia excelle sous des conditions de vent plus léger ou plus fort que celles rencontrées lors des premières régates, des prévisions météorologiques changeantes pourraient jouer en leur faveur dans les prochaines courses.

- Adapter le bateau aux nouvelles conditions : si le vent ou les vagues changent lors des courses suivantes, l'équipe pourrait trouver une configuration de foil ou de voilure mieux adaptée à ces nouvelles conditions, leur offrant un avantage.

6. Motivation et mental de l’équipe

Le mental des équipes est souvent décisif dans des compétitions aussi intenses que l’America’s Cup. Après trois défaites, Ineos Britannia doit :

- Renforcer le moral de l’équipe : il est crucial de garder un esprit combatif, de tirer parti des défaites comme des leçons, et de maintenir une attitude positive face à l’adversité. Un équipage motivé peut inverser la dynamique.

- S'appuyer sur des précédents historiques : dans l’histoire de la Cup, des équipes ont réussi à faire des retours après avoir été en grande difficulté. Par exemple, Oracle Team USA a réussi un retour historique en 2013 en gagnant 8 régates consécutives après avoir été mené 8-1 par Team New Zealand.

En conclusion, Ineos Britannia peut encore inverser la tendance malgré les trois défaites en se concentrant sur quatre points :

- optimiser le design et la performance du bateau à travers des ajustements techniques.

- améliorer la stratégie tactique et la prise de décision en temps réel.

- renforcer la cohésion et les compétences de l'équipage.

- anticiper et exploiter les changements météorologiques.

Le timing est serré, mais avec une bonne combinaison d'innovations techniques, de meilleures manœuvres et un regain de confiance, l’équipe pourrait encore renverser la situation et revenir dans la compétition.

Prochaine course à suivre en live aujourd’hui dès 14h !

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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