La Nouvelle-Zélande remporte la 37eme Louis Vuitton America’s Cup

Par Figaronautisme.com

C'est une bataille fascinante entre deux grandes équipes au sommet de leur art. Hier, Emirates Team New Zealand a remporté deux victoires écrasantes dans des conditions difficiles, se rapprochant ainsi de la victoire finale. Cependant, dans la Coupe de l’America, rien n’est jamais joué jusqu’à la fin, comme chaque marin et équipe en est bien conscient.

Aujourd'hui, les conditions semblent prometteuses pour que la course commence en fin d'après-midi. Le vent du nord du matin sera remplacé après midi par un flux d'air du sud, potentiellement plus fort. Le ciel est dégagé ce matin à Barcelone, ce qui pourrait permettre à la brise thermique du sud de s'installer avec des vents officiels de 6 à 8 nœuds du sud-est, flirtant avec la limite de vent de 6,5 nœuds. Cependant, certains modèles prévoient un vent du sud-ouest de 9 à 12 nœuds autour de 15h. Nous verrons bien.


Course 9
L’histoire est sur le point de s’écrire alors que la Course 9 commence, avec ETNZ (Emirates Team New Zealand) entrant du côté bâbord et le vent venant du sud-ouest, dépassant la limite minimale de 6,5 nœuds, bien que l’air soit plus léger en haut du parcours, avec des rafales allant jusqu’à 11 nœuds en bas. ETNZ entre parfaitement à l’heure et effectue immédiatement une traversée, tandis qu'INEOS Britannia (IB) arrive rapidement du côté tribord et empanne aussitôt sur la ligne d'ETNZ. ETNZ prend la tête en se dirigeant vers la limite droite et empanne pour aller plus profondément, tandis qu’IB empanne à l’intérieur pour prendre la position de leader. Cependant, ETNZ vire et vire à nouveau, suivi d’IB qui se place devant pour mener vers la ligne et envoyer autant d’air sale que possible sur ETNZ.

Dans les derniers instants avant le départ, IB tente de bloquer ETNZ, mais les deux bateaux virent en direction de la ligne de départ, et ETNZ vire immédiatement à droite au coup de canon. IB continue avant de couvrir, et ETNZ vire de nouveau à tribord pour prendre l’avantage lors du premier croisement. IB doit contourner ETNZ et continue vers la limite droite, tandis qu’ETNZ repère une brise au milieu du parcours et s’enfonce à gauche.

IB subit un décalage vers la gauche, tandis qu’ETNZ vire sur cette bascule et croise avec deux longueurs de bateau d’avance. ETNZ élargit son avance à 130 mètres en virant de nouveau vers la droite du parcours. IB est en difficulté ici. ETNZ se rapproche de l’extrémité droite, cherchant à se caler dans une zone de pression dans le quadrant supérieur droit, suivi par IB. Un virement à la limite droite amène ETNZ sur la layline tribord pour les derniers instants avant la bouée au vent, mais ils virent sur la layline bâbord pour prendre la marque tribord et virer avec une avance allant jusqu’à 19 secondes. ETNZ se dirige immédiatement à gauche (en regardant vers le bas du parcours) tandis qu’IB prend la marque bâbord et se dirige à droite.

IB empanne en premier, tandis qu'ETNZ persiste à gauche et rebondit sur la limite avant de revenir avec une avance d’environ 280 mètres. IB reste à portée et essaie de tirer parti de sa vitesse au portant, en empannant à la limite gauche, mais ETNZ se cale dans une zone de pression plus loin sur le parcours et augmente son avance, désormais supérieure à 330 mètres. ETNZ se prépare pour la porte sous le vent, empannant sur la layline bâbord et choisissant de virer à la marque tribord.

IB passe la marque bâbord, 22 secondes derrière, et se dirige immédiatement à droite pour le deuxième louvoyage sur le troisième des six bords. IB vire peu après la marque pour engager ETNZ et a réduit l’écart, tandis qu’ETNZ vire pour couvrir de près. Après qu'IB ait viré vers la limite droite, ETNZ ignore le mouvement et continue à gauche, avec un décalage de vent favorable. Cependant, l’avance d'ETNZ se réduit à un peu plus de 100 mètres, et cette course est loin d’être terminée. Lors du croisement suivant, ETNZ couvre et renvoie IB vers la droite, puis vire avant la limite.

IB revient à tribord avec l’écart réduit à 50 mètres, et ETNZ vire immédiatement devant eux. IB vire à nouveau vers la limite et revient à tribord, mais l’écart se réduit, et un virement sous le vent d'ETNZ entraîne une course côte à côte, avec IB essayant de passer par-dessus. ETNZ creuse une légère avance sous le vent, avec les deux bateaux dépassant la layline tribord pour la deuxième porte au vent. ETNZ choisit de prendre la marque bâbord, et IB vire autour de la marque tribord. Le delta est de 0,0 seconde.

IB se dirige à gauche en descente vers la limite gauche, tandis qu'ETNZ empanne immédiatement pour couvrir, les deux bateaux se dirigeant vers la limite gauche avec ETNZ sous le vent. IB empanne en premier, et ETNZ reste clairement en tête avec plus de 180 mètres d’avance, naviguant dans une zone de pression supérieure et poursuivant vers la limite gauche. Un empannage à la limite est parfaitement exécuté par ETNZ, qui se dirige vers la dernière porte sous le vent sur un empannage tribord, tandis qu'IB arrive à bâbord. ETNZ est en tête et empanne pour couvrir sur bâbord pour la dernière approche vers la porte sous le vent.

ETNZ vire à la marque bâbord avec 12 secondes d’avance, tandis qu'IB choisit la marque tribord et se dirige à gauche pour le dernier louvoyage. ETNZ vire pour couvrir IB et, lorsque les bateaux se croisent, ETNZ est en tête avec un peu plus de 100 mètres d’avance et vire sur la ligne d’IB, les forçant à repartir à gauche. ETNZ protège la droite, tandis qu'IB repère peut-être une pression à gauche.

IB vire à la limite gauche et réduit encore l’écart. ETNZ croise et profite d'un décalage vers la droite, puis vire au-dessus d'IB, qui repart à gauche. ETNZ couvre de nouveau une fois à pleine vitesse, et lorsque IB vire à nouveau, ils reçoivent de plein fouet l’air sale d'ETNZ alors que la layline tribord approche. ETNZ vire sur la layline et se prépare pour la dernière porte, en s’éloignant à la marque bâbord à 43 nœuds avec une avance de 17 secondes, tandis qu'IB vire autour de la marque tribord et se dirige à gauche pour le dernier bord.

ETNZ empanne à la limite droite avec une avance de plus de 300 mètres et se prépare pour une fin spectaculaire, naviguant rapidement vers la gauche du parcours et repérant les zones de pression en aval. Les deux bateaux minimisent les manœuvres, et ETNZ navigue vite et en douceur vers la layline bâbord avant d’empanner et de se diriger vers la ligne d’arrivée.

Emirates Team New Zealand remporte la 37ème Coupe de l'America Louis Vuitton avec un écart final de 37 secondes. L’équipage sort de ses cockpits pour célébrer ensemble – une victoire historique ici à Barcelone.

Emirates Team New Zealand bat INEOS Britannia (37 secondes)

Nautisme Article

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© Ivo Rovira / America's Cup


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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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