J-1 avant le grand départ de la Solitaire du Figaro Paprec 2023 : comment suivre la course ?

Solitaire du Figaro
Par Figaronautisme.com

Après une semaine à Caen (Calvados), les 32 concurrents en lice sur la 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec quitteront un à un le bassin Saint-Pierre entre 08h15 et 08h30 ce dimanche matin avant de s’élancer pour La Grande Parade sur le canal de Caen à la mer. Un parcours côtier permettra ensuite de voir les Figaro BENETEAU 3 depuis la terre avant le départ de la première étape de la course entre Caen et Kinsale (Irlande), qui sera donné à 13h02 au large de Ouistreham. Ce coup d’envoi inaugural sera donné par Justine Dupont, surfeuse de grosses vagues et marraine de la course.

32 skippers ©Alexis Courcoux
Après une semaine à Caen (Calvados), les 32 concurrents en lice sur la 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec quitteront un à un le bassin Saint-Pierre entre 08h15 et 08h30 ce dimanche matin avant de s’élancer pour La Grande Parade sur le canal de Caen à la mer. Un parcours côtier permettra ensuite de voir les Figaro BENETEAU 3 depuis la terre avant le départ de la première étape de la course entre Caen et Kinsale (Irlande), qui sera donné à 13h02 au large de Ouistreham. Ce coup d’envoi inaugural sera donné par Justine Dupont, surfeuse de grosses vagues et marraine de la course.

Comment suivre le départ ?

08h15 – 08h30 : appareillage des bateaux – Bassin Saint-Pierre (Caen)

08h30 : départ de la Grande Parade (canal de Caen à la mer)

09h50 : arrivée de la Grande Parade à Ouistreham

10h00 : SAS (écluse)

11h30 : plombage des bateaux

13h02 : Grand Départ de La Solitaire du Figaro Paprec

À noter, pour les plaisanciers qui souhaiteraient suivre le Grand Départ sur l’eau, qu’un arrêté préfectoral réglementant temporairement la navigation la circulation et le mouillage des navires, engins et embarcations immatriculés dans la rade de Ouistreham à l’occasion du Grand Départ de La Solitaire du Figaro Paprec, est paru.

Suivre le départ à distance

Direct sur France 3 Régions à partir de 12h55

Live sur les réseaux sociaux de la course et le site officiel de La Solitaire du Figaro Paprec

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Justine Dupont, marraine de la course© Alexis Courcoux

Caen - Kinsale : les contours d’un premier morceau de bravoure

Le premier acte de la Solitaire du Figaro Paprec 2023 entre la Côte de Nacre et les vertes collines d’Irlande réunit tous les ingrédients garantissant le niveau d’exigence de cette épreuve en solitaire. « Cette première étape, qui n’a pas commencé, s’annonce passionnante si on en juge les systèmes météo qui vont se succéder. Une chose est sûre, ce sera très varié, » assure Yann Chateau, directeur de course  qui a concocté un parcours mêlant de copieux passages côtiers et belles sessions de large à travers la Mer Celtique pour rallier le mythique Fastnet, dernier juge arbitre de cette étape en direction de Kinsale.

Longue de 610 milles (1130 km), les 32 solitaires débuteront, à 13h02 précises demain, cette première étape par un petit parcours, le Trophée Paprec, dessiné pour saluer la ville de Caen et la remercier de son accueil. Dans un vent de Nord-Ouest de 12-15 nœuds, les conditions seront favorables pour assurer le spectacle dans la lumière contrastée entre nuages et de franches éclaircies. Après cette première mise en jambe, il sera temps de rentrer dans le vif du sujet de cette étape qui s’annonce aussi complète que complexe, avec de nombreux passages propices à des retournements de situation.

Wight, Needles, Héaux de Bréhat, Fastnet

La flotte commencera le long du littoral  normand jusqu’au niveau des îles Saint-Marcouf en baie de Seine, première série de virements de bord à la clé, à l’entame d’un parcours majoritairement servi par des vents contraires. Place ensuite une double traversée de la Manche, qu’il s’agira d’abord de remonter via l’île de Wight et la marque des Needles Fairway, où sera jugé le Sprint Intermédiaire de ce premier parcours, qui permettra aux trois premiers de gagner de précieuses minutes dans le classement de cette impitoyable course au temps. Ces valeureux éclaireurs, certainement chassés par une meute de poursuivants, mettront alors  le cap sur les Héaux de Bréhat à la pointe Nord de la Bretagne. Entre les courants et le trafic maritime qui font la réputation du « channel anglais », ils devront rester vigilants ; et ne pas manquer de bon sens tactique pour tirer leur épingle du jeu, avant d’entamer la partie plus hauturière de cette étape irlandaise, plus ouverte aux options, en direction de la pointe Sud-Ouest de l’Irlande.

« Mardi, on attend l’arrivée d’une dépression qui va passer dans le Nord des îles britanniques. Ce nouveau système va apporter un flux soutenu de Sud, se renforçant jusqu’à 25 nœuds au fur et à mesure qu'il prendra de la droite pour se stabiliser de nouveau au Nord-Ouest. Mais ensuite le scénario devient plus incertain. Les modèles divergent encore beaucoup sur les conditions de cette fin de parcours en Mer Celtique, aux abords de l’Irlande et du Fastnet que les premiers devraient enrouler entre mercredi soir et jeudi au petit matin avec des vents pouvant évoluer entre 5 et 20 nœuds »  commente Yann Chateau. De quoi nourrir le suspense pour le dénouement de cette étape qui se jouera aussi dans les forts courants générés par des gros coefficients de marée, de plus de 100, avec lesquels il faudra composer pour rallier Kinsale.

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32 Figaros au départ© Sophie Savant-Ros

ILS ONT DIT :

Guillaume Pirouelle (Région Normandie), 2e participation :  : « Je suis prêt. L’étape ne sera pas simple parce que les conditions sont un peu incertaines. Globalement, on aura une étape de près et de reaching avec pas mal de passages de fronts et de zones de molles. Je pense que l’on est partis pour le grand parcours. On verra si Yann (Chateau) décide de le raccourcir un peu ou pas. Sinon, je me sens vraiment bien. Je suis pressé de partir. Je m’y prépare depuis un an. Ça serait mentir de dire que je ne peux pas la gagner. Après, il y en a d’autres qui ont aussi envie de la gagner. C’est une course très difficile à gagner. Si je la gagne, je serais très heureux. Si je ne la gagne pas je reviendrai. Je ne mets pas la pression plus que ça. Je vais essayer de naviguer comme toute la saison ; et on verra ».

Hugo Dhalenne (YC de Saint-Lunaire), 1ère participation : « On vient de sortir du briefing de l’organisation et on en a celui du centre d’entraînement ce soir. On a déjà vu ce qui allait se passer, on a fait quelques routages. On va affiner ça ce soir mais ça va être plus cool que prévu en début de semaine donc on est assez contents. On va avoir du travers, du près, un tout petit peu de portant. Globalement, c’est mieux que ce qui était prévu en début de semaine. J’aborde bien cette première étape. Le bateau est prêt, je suis reposé, donc c’est chouette. C’est la première année donc on va y aller sans pression et essayer de bien faire. Je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif précis. »

Arthur Hubert (MonAtoutEnergie.fr), 3e participation : « J’ai hâte d’y aller. Je suis prêt, bien reposé, en forme. C’est la 3e année du projet ; j’arrive donc avec plus d’expérience. J’ai hâte de voir ce que ça va donner sur cette Solitaire. Il n’y a pas de pression particulière. L’idée est d’essayer de se faire plaisir, de bien naviguer, de faire des choses cool. Sinon, pour la première étape, le bonheur est dans le “près” (rires). On va avoir pas mal de près et c’est assez indécis pour la fin. On verra bien. Ça va être sûrement physique sur la fin. L’étape va durer assez longtemps. Je suis vraiment tranquille. Il y aura sûrement du stress demain mais là pour l’instant ça va, c’est cool. »

Tom Dolan ( Smurfit Kappa - Kingspan), 7e participation : « Depuis une semaine, j’essaie de ne pas trop penser à la destination de cette étape qui m’emmène à la maison, en Irlande. C’est une étape comme les autres avec la météo et les concurrents à gérer. Et d’éviter de me déconcentrer en pensant trop au résultat final. Trois fronts très instables vont balayer la flotte entre ici et l’Irlande. Il faudra aussi gérer des bascules de vent, notamment quand il faudra négocier le  DST (dispositif de séparation de trafic) des Scilly. Cela devrait générer des trajectoires dans tous les sens. Cela sera certainement un moment clé, tout comme les Needles qu’on risque de passer pile dans le front, avec la possibilité d’avoir des vents faibles avec beaucoup de courant. Il peut s’y passer des trucs, tout comme dans l’ouest des Scilly, quand il faudra choisir le moment pour viser le Fastnet. Ce sera assez crucial, je pense… »

Susann Beucke (This Race is Female), 2e participation : « Je me sens très bien. C’est la grande différence par rapport à l’an dernier. Maintenant, j’ai un préparateur et j’ai déjà fait la course. Je pars sur la première étape avec un état d’esprit plus compétitif que l’année dernière. On va avoir des conditions très variées : du vent, pas de vent et des transitions. On devait avoir beaucoup de vent mais ça a changé par rapport à ce qui était prévu. Je suis heureuse que ça soit le cas. Ça sera intéressant. Niveau résultat, je veux rester avec la flotte pour continuer à apprendre et progresser. »

Laurent Givry (Cap Horn), 1ère participation : « Je me sens un petit peu nerveux parce que je vais entamer le plus gros challenge sportif de ma vie. Niveau conditions météo, je ne vois rien qui me dérange mais après ce briefing, il est clair que ça va être un peu compliqué. Il va y avoir pas mal de bascules. On va avoir pas mal de molles à certains moments donc je pense qu’il va falloir être très, très réactif et faire très attention. Au niveau de la performance, ma mission n° 1 est de finir. Si j’y arrive, ce sera déjà une grande victoire. Le reste ne sera que du bonus. Si j’arrive à laisser quelques bateaux derrière, ça sera la cerise sur le gâteau. J’ai un peu d’appréhension. Je n’ai jamais fait de course en solitaire de 600 milles mais ça va. Je me connais par cœur. Dès que j’aurai passé la ligne, elle partira, comme d’habitude. »

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…