Transat Jacques Vabre : Imoca Charal, le « vieux couple » a les crocs !
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Il se dit que son Vendée Globe l’a changé, et c’est vrai qu’il paraît plus apaisé. Si Jérémie Beyou aime toujours la course, la compétition et la gagne, son tour du monde en mode dégradé, sans espoir de pouvoir l’emporter, l’a marqué. Il a dû prendre beaucoup sur lui pour repartir loin derrière, mais nul besoin d’être devin pour imaginer que le sponsor a apprécié. Leur relation s’en trouve inévitablement confortée, et le futur bateau encore en construction en est la meilleure preuve.
Quinze années d’amitié
De relation il en est également question au sujet de son association avec Christopher Pratt. Une évidence pour les deux complices qui se comprennent souvent sans même avoir besoin de se parler. Mais l’amitié n’exclut pas les remises en question, au contraire. C’est dans leur nature de se challenger et le galop d’essai estival qu’a été la Rolex Fastnet Race a permis de bien tout remettre à plat, sans détour.
Un bateau au top !
Comme le duo se connaît par cœur, il peut se concentrer sur l’essentiel, le développement et la performance du bateau. Pas d’évolution radicale depuis l’arrivée aux Sables, juste une étrave encore plus spatulée, au maximum de ce que permet la structure du bateau. Le mât s’est également mis à la nouvelle jauge en prenant quelques degrés de quête et les foils ont dû être raccourcis en conséquence. Mais surtout, Bertrand Pacé leur gourou de la performance, a travaillé avec North Sails sur un jeu de voile typé portant. Pour cette allure qui pourrait sur 70% du parcours, les voiles ont évolué en volume, triangulation et poids. Ils en ont plus à disposition que d’autorisées à bord pendant la course, mais il leur reste 36 heures pour faire leur choix et le communiquer à la Direction de Course. Ils ont donc encore le temps de prendre les derniers fichiers météos d’échanger avec leur stratège météo, Marcel Van Triest, pour faire la bonne sélection.
Respect de la concurrence, ambition intacte !
« La météo, c’est le boulot de Chris, moi c’est plus la performance du bateau, alors comme il est à quai, je suis au chômage » rigole Jérem’ comme pour illustrer son nouvel état d’esprit plus détendu. Ce ne sont pas les forts courants contraires de la marée au large du Cotentin qui vont l’inquiéter. Il préfère parler des bons petits plats préparés par son sponsor et prend même le temps de prodiguer des conseils aux coureurs inscrits sous ses couleurs à Virtual Regatta. De quoi ravir Stéphanie Bérard- Gest, la directrice Marketing de Charal présente à ses côtés. Mais ne vous y trompez pas, Dimanche à 13h27, Jérémie le guerrier et Christopher le stratège auront le couteau entre les dents, et pas de quartiers !
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