Un nombre record de quelque 150 nouveaux bateaux dont une partie en premières mondiales, sont présentés lors de la 49e édition du salon nautique du Grand Pavois, qui se tient jusqu'au 3 octobre à la Rochelle (Charente-Maritime).
Annulé en 2020 en raison du coronavirus, ce rendez-vous économique incontournable pour la filière nautique française accueille 800 marques et exposera 700 bateaux dont la moitié à flot, le long de trois km de pontons du port des Minimes.
"Des chantiers n'ont pas pu dévoiler leurs modèles en 2020 et d'autres professionnels exposent ceux qui seront commercialisés en 2022", explique à l'AFP le président du Grand Pavois, Alain Pochon.
Cette 49e édition est parrainée par Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée globe 2021 et rochelais d'adoption.
Comme chaque année, le public pourra essayer en mer les monocoques et multicoques, à voile ou à moteur, un atout important au moment de convaincre un potentiel acheteur.
D'autant que malgré la pandémie qui continue de sévir, il n'y aura pas de limitation du nombre de visiteurs. "Le salon s'étend sur 10 hectares en tout", souligne le président, "il y aura la place. Cependant les mesures sanitaires seront strictes et le pass sanitaire ou un test PCR seront exigés à l'entrée".
Pour réduire encore le risque de contamination, les grands halls à terre sont remplacés par des tentes de réception dont les dimensions limiteront d'elles mêmes l'affluence à l'intérieur.
Le respect de l'environnement est mis en avant au sein d'un espace "innovations durables".
Le public y découvrira notamment deux modèles novateurs de l'atelier rochelais Interface d'Antoine Mainfray, deux monocoques de 5,5 et 7,5 mètres de long. "Il y a zéro gramme de polyester à bord, ce qui est le pire pour l'environnement", indique le trentenaire, qui à la place utilise "du bois, de la mousse issue de bouteilles plastiques recyclées, de la résine époxy bio-sourcée et du tissu de bambou pour l'habillage intérieur".
Le chantier vendéen Bénéteau, numéro deux mondial en termes de production de bateaux, rappellera aussi ses choix stratégiques en matière d'écoconception : moins de produits dangereux utilisés, comme l'acétone ou les résines, moins de déchets dangereux générés, une réduction déjà obtenue de 79% des émissions de composés organiques volatiles (COV) dans ses bâtiments, le recours à du bois issu de forêts éco-gérées, etc.
L'Association pour la plaisance éco-responsable (APER) y aura également son stand. "Depuis notre labellisation par le ministère de la Transition écologique en 2019, nous avons déconstruit près de 3.000 bateaux", explique son délégué général, Guillaume Arnauld des Lions.
"De ce total, nous avons pu valoriser 72% des matériaux en recyclage ou en production d'énergie", assure-t-il.
Le monde du nautisme se rapproche aussi d'autres secteurs industriels comme l'automobile, l'aéronautique ou la construction d'éoliennes, pour tenter de valoriser le composite (fibre de verre et résine), très utilisé dans le nautisme.
"Avec les autres secteurs industriels, nous avons créé un groupe de travail pour massifier nos déchets composites et trouver le meilleur traitement écologique et économique pour les traiter", ajoute-t-il.
Néanmoins, précise le délégué général, "nous ne pesons que 4% du composite utilisé chaque année en France".
L'association devrait publier en 2022 un guide du recyclage du composite en partenariat avec l'Agence de maîtrise de l'énergie (Adème).
Comme de tradition, le Grand Pavois met une destination à l'honneur, cette année la Grèce, qui bénéficie d'un espace pour assurer sa promotion.
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