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Les outils électroniques modernes tous basés sur le signal GPS (traceurs et autres applications numériques) nous permettent concrètement de nous positionner en un clin d'oeil et d'éviter de laborieux calculs et tracés sur cartes papier. Il suffit de doubler l'information en possédant un traceur et un smartphone pour être à l'abri de la panne d'alimentation et naviguer informé.
Alors pourquoi passer un permis supplémentaire, est-ce réellement utile ?
Après les Google cars, à quand les Google boats, sans skipper et entièrement guidés par programme informatique et autres systèmes experts ? Les "voileux" n'ont pas la nécessité de passer ce permis, à l’inverse des propriétaires ou locataires de bateaux à moteur qui devront être titulaires de cette extension au permis bateau côtier.

Revenons sur mer. Ce permis est extrêmement important et garantit un minimum de sens marin. Les « voileux » qui naviguent au large ont en général un historique d'apprentissage plus conséquent que les nouveaux arrivants dans le monde du nautisme, qui passent directement au bateau à moteur. Par contre ces mêmes "voileux" qui passent avec l'âge au "moteur" ne pourront pas faire l'impasse sur ce permis s'ils veulent continuer à profiter de navigations ambitieuses sur leur nouveau bateau à moteur ! Par ailleurs, en mer tout peu arriver et on ne descend pas du bateau pour se mettre sur une aire de stationnement en attendant les secours...
Le sens marin, c'est de toujours savoir où l'on se trouve, de le noter et d'anticiper la route à venir. Bien sûr les outils modernes permettent de simplifier considérablement cette gymnastique intellectuelle, mais justement il faut garder l'esprit vif et entretenir ses connaissances pour se sentir à l'aise sur l'eau et prêt à reprendre la main « à l'ancienne » quelles que soient les conditions.

Est-ce facile ?
Ce n'est pas difficile, mais il faudra du sérieux et de l'assiduité pour assimiler les notions de cartographie et de navigation élémentaires au large. Le secret réside malgré tout dans la partie "bachotage", en effet il faut essayer de s'entrainer sur un maximum d'exercices afin de bien dominer le maniement des "règles de navigation" (rapporteur breton, règle Cras ou autres). Le mieux est d'essayer d'y consacrer une petite semaine afin de bien s'immerger dans le sujet et la pratique.
Il n'y a pas d'épreuve en mer, seulement un examen d'une heure trente qui se passe en salle avec une carte, une règle de navigation, un compas, un crayon, une gomme, un stylo et du papier. L’examen est composé de trois épreuves : une première partie composée de deux épreuves sur carte, notée sur 12 points avec 7 points minimum requis, une deuxième partie reposant sur un calcul de marée noté sur 4 points et enfin un QCM sur 4 points relatif aux connaissances à avoir sur la météo, la sécurité, l’électronique... Une note totale de 10/20 minimum est nécessaire pour réussir l’examen.
Comment le passer ?
Il est possible de le passer en candidat libre mais pour notre test nous avons préféré le passer avec une école de navigation reconnue ayant "pignon sur quai", à Hyères.
En effet, si le support de cours de l'école peut être facilement remplacé par un guide sur le sujet, en revanche les explications orales d'un formateur compétent font gagner beaucoup de temps et permettent de bien comprendre les notions souvent oubliées ou mêmes nouvelles pour l'aspirant au permis hauturier.
Nous conseillons donc de passer ce permis en étant accompagné par un professionnel.
L'examen dans notre cas a eu lieu dans les bureaux des affaires maritimes de Toulon avec un examinateur extrêmement professionnel et attentif.
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Combien cela coûte-t-il ?
il faut compter un budget de l'ordre de 500 euros à plus ou moins 20 % près, suivant la formule et l'école.