
Une prise de poids qui interpelle D’après plusieurs observateurs, Wikie n’avait jamais connu de prise de poids aussi soudaine, excepté lors de ses précédentes gestations. Cette prise de poids pourrait-elle être le signe d’une grossesse en cours, d’un dérèglement métabolique ou d’un autre problème de santé ? Autant de questions qui restent pour l’instant sans réponse, alors que le suivi vétérinaire des orques est au cœur des préoccupations. Le transfert de Wikie et Keijo, interdit par la justice en décembre dernier en attendant la finalisation d’une expertise indépendante, reste une source de controverse. Marineland, confronté à des enjeux financiers et structurels, cherche à organiser leur départ vers Loro Parque, un établissement qui a fait l’objet de critiques pour ses conditions de captivité.
Un transfert qui suscite des débats L’annonce du départ de Wikie et Keijo vers Loro Parque a suscité de nombreuses réactions parmi les associations de protection des animaux. L’établissement espagnol a connu la perte de plusieurs orques ces dernières années et les conditions de vie qui y sont offertes font l’objet d’un débat. Keijo, encore jeune, devra s’adapter à une hiérarchie sociale où la cohabitation entre orques n’a pas toujours été pacifique. Quant à Wikie, son intégration au sein du groupe soulève également des interrogations.
Des images qui relancent le débat sur la captivité L’association One Voice a publié une vidéo montrant Wikie et Keijo adoptant un comportement préoccupant, se frappant la tête contre la porte de leur bassin. Un signe possible de stress ou d’ennui qui relance les discussions sur la captivité des cétacés. Ces images interrogent également sur la responsabilité des autorités françaises dans la gestion de ce dossier. En décembre, la justice avait interdit tout transfert tant qu’une expertise indépendante ne serait pas finalisée. Malgré cela, le projet de transfert semble toujours d’actualité.
Une mobilisation en cours Face à cette situation, plusieurs associations poursuivent leur mobilisation. Une manifestation s’est tenue le samedi 15 février devant Marineland, tandis que One Voice a annoncé qu’elle examinerait les recours juridiques possibles si les demandes d’exportation étaient validées. Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, pourrait refuser les permis d’exportation déposés par Marineland. Cette décision est attendue alors que le débat sur la captivité des cétacés reste vif en France et en Europe. L’avenir de Wikie et Keijo demeure incertain. Ces événements s’inscrivent dans un contexte plus large, celui d’une transition vers un nouveau modèle de gestion des cétacés en captivité. Reste à voir quelle direction prendra cette évolution et quelles décisions seront prises dans les prochains jours.