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Grande-Terre
Nouméa
La passe de Boulari, à quelques 18 km au sud de Nouméa (40 minutes de bateau), sur les mêmes territoires que le phare Amédée, est sans nul doute le site le plus généreusement fréquenté de cette zone qui dispense un tourbillon d'explorations. L'expérience se résume à effectuer une dérivante en se laissant porter par le courant. Raies mantas, napoléons, mérous : la faune ne manque pas. Une quantité non négligeable de requins fréquentent les parages, et l’on peut apercevoir des obus de la Seconde Guerre mondiale dans l'obscurité. Les eaux turbulentes vous encourageront à mettre le cap sur Dumbéa, protégée des vents dominants du sud-est. D’octobre à décembre, cette passe est un lieu de reproduction des loches, présentes par centaines.
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Récif Tabou (secteur de la passe de Boulari) – Un site très sécurisant, entre -3 et -18 m, parfait pour les débutants.
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Récif Sournois (secteur de la passe de Boulari) – Même secteur que le récif Tabou. Fait référence à un haut-fond corallien qui attire une multitude d’espèces, dont des surmulets, des chirurgiens, des murènes et des raies aigles.
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La Dieppoise et Toho 5 (secteur de la passe de Boulari) – Entre la passe de Boulari et l’îlot Amédée, la Dieppoise est l’épave la plus connue de Nouvelle-Calédonie. Intentionnellement coulée en 1988, elle repose par -26 m et abrite des mérous, des carangues, des perches et des nudibranches. Sur le même site, le Toho 5 est l’épave d’un ancien palangrier d’une quarantaine de mètres de long, qui gît par -20 m. Les poissons ont commencé à s’y installer.
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Mur aux Loches (secteur de la passe de Dumbéa) – Site réputé pour la présence de centaines de loches pendant la période de frai, en octobre-novembre.
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Pointe de Dumbéa, récif Extérieur (secteur de la passe de Dumbéa) – Le récif Extérieur est aussi connu sous le nom de “spot des Surfeurs”. Beau tombant entre -10 et -40 m, garni de jolis coraux. Fréquente présence de requins gris.
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Humboldt (secteur de la passe de Dumbéa) – Cette épave d’un ancien palangrier long de 45 m repose par -22 m sur le flanc tribord. On peut visiter la timonerie et les cales. L’hélice et la proue sont très photogéniques. Site peuplé par des apogons, des loches, des rougets et beaucoup de rascasses.
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Fausse passe de Uitoé – Certains centres de plongée montent jusqu’à ce site, qui présente un beau relief (canyons, failles) et des coraux en bon état. Profondeur moyenne : -25 m.
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Toho 2 – Épave poissonneuse, à l’intérieur du lagon, coulée devant l’hôtel Le Méridien ; la visibilité est souvent médiocre.
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Patate de Tepava – Autre site à l’intérieur du lagon. Bloc rocheux posé sur un fond sableux, faisant office de station de nettoyage pour des tortues vertes.
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Sèche-Croissant – Récif corallien entre -3 et -9 m, à l’intérieur du lagon, idéal pour les baptêmes et l’initiation.
Koumac
Les plongées à Koumac ont cet arôme insaisissable dans le reste de la Grande Terre. Les sites sont restés vierges, peu fréquentés et la présence de tombants vertigineux, le passage régulier de pélagiques, dont plusieurs espèces de requins (gris, pointe blanche, marteaux, voire requins-tigres…) les distinguent du reste de la Calédonie. Pour autant, la plupart des explorations restent accessibles dès le Niveau 1. La durée des trajets en bateau varie entre 15 et 30 min.
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Eagle Paradise – Site multiniveau. Requins, raies-aigles et thons à dents de chien.
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Grottes de Zugaramurdi – Plongée d’ambiance, dans -15 m d’eau. Petits tunnels, grottes, jeux de lumière… Les photographes adorent.
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Failles de Deverd – Cavités dans le récif, tapissées de gorgones et de coraux, dans -20 m.
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Canyon Valley – On entre dans une cheminée qui débouche à -10 m, avant de traverser un canyon vers -20 m. Possibilité de voir des requins-marteaux, des barracudas et des requins à pointe blanche, selon les marées.
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Balcon sur le Bleu – Le site le plus éloigné (environ 25 min), sur le tombant extérieur. Entrée dans une énorme faille tout en longueur, puis balade dans un dédale rocheux avant de déboucher sur le grand bleu. Petite faune, et quelques raies mantas à la saison fraîche.
Hienghène
La zone de Hienghène compte une dizaine de sites. Son relief est tourmenté (failles, arches, canyons) et sa faune fixée est abondante (coraux, alcyonaires, gorgones, nudibranches). Selon les courants et les marées, il est aussi possible de croiser des requins et des raies.
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Donga Hiengha – Ce récif au large de Koulnoué est accessible en une vingtaine de minutes par bateau. Des raies-aigles, des requins de récif et des bancs de lutjans sont parfois de la partie. Avec un peu de chance, une tortue fera son apparition. Autre intérêt : deux cavités agrémentées de gorgones, dans -12 m. Peut-être apercevrez-vous une murène ruban, une espèce assez rare, reconnaissable à la plume jaune sur la partie supérieure de sa tête.
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Fonti Reef – En face de Donga Hiengha, de l’autre côté de la passe. Plateau corallien bien abrité des vents dominants.
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Dongan Hiengu – Caractéristiques similaires à Fonti Reef, dont il est proche.
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Tidwan – Au nord-ouest. Faune abondante et un paysage sous-marin très varié, dominé par des canyons, des arches et des tunnels.
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Îlot Hienga Bat – Site sécurisant utilisé pour les baptêmes. Bancs de sable, petite faune, faible profondeur.
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Anse aux Baleines – Proche de Tidwan. Caractéristiques analogues.
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La Cathédrale – Il faut 45 min en bateau pour rejoindre le récif Doiman (une aire marine protégée) depuis Koulnoué. Ce site désigne un tombant qui dégringole de -7 à -55 m, égayé de gorgones épanouies. Le secteur est fréquenté par des thons, des thazards, des requins gris, des requins à pointe blanche de récif, des barracudas, des carangues, des hippocampes pygmées et, à certaines époques de l’année, des bancs de perroquets à bosse. Le relief donne lui aussi matière à s’enthousiasmer, puisque vous aurez l’occasion de descendre dans une cheminée à -6 m et de ressortir à -17 m sur un surplomb ouvrant sur le grand bleu.
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Pointe aux Cachalots – À 300 m de la Cathédrale, la pointe aux Cachalots fait partie des lieux de tournage choisis pour le film Océans, de Jacques Perrin, en 2009. Entre -15 et -22 m, de grands couloirs coralliens pénètrent dans le récif et se terminent en cul-de-sac.
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Récif de Kaun – Moins facile d’accès, en raison de son exposition au vent, ce récif vaut néanmoins le détour pour sa topographie accidentée et la diversité de la faune, par -25 m. De multiples anfractuosités, failles, passages étroits et des arches agrémentent le paysage sous-marin – un régal pour les yeux lorsque les rayons du soleil filtrent à travers les structures coralliennes. Des gorgones ajoutent une note colorée. La faune n’est pas l’attrait majeur du site, mais il arrive que des barracudas, des carangues, des tortues, des raies-aigles et des requins se manifestent.
Îles Loyauté
Lifou
Impossible ici d’être déçu par le paysage sous-marin, agrémenté de splendides formations coralliennes, de grottes et de poissons tropicaux en pagaille. Requins et raies se manifestent de temps à autre. Depuis 2019, un deuxième centre est installé à Lifou, à la marina de W2, ce qui permet de découvrir deux zones. Le secteur nord-ouest est exploité par le centre situé à Easo :
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Gorgones Reef – Au nord de la baie de Santal, ce site abrité doit son nom aux multiples gorgones chatoyantes rehaussant des gros blocs coralliens et des arches vers -25 m. La visibilité est en général très bonne. Requins gris, requins-léopards, barracudas, napoléons et thons maraudent dans les environs.
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Grottes de Tomoko – À proximité de Gorgones Reef. Ensemble de cheminées, tunnels et grottes dans le récif (entre -8 et -20 m). Les rais de lumière qui pénètrent par les ouvertures du récif créent une ambiance surnaturelle. Des poissons-soldats, des langoustes et des gorgones vous tiendront compagnie.
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L’Arche – Principal intérêt de cette plongée : une vaste voûte d’une quinzaine de mètres de long dans le récif, avec de beaux jeux de lumière. Gorgones et alcyonaires en quantité.
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Shoji Reef/Vallée des Gorgones – Belle plongée dérivante, pour confirmés. Au milieu d’un champ de coraux, d’alcyonaires et de gorgones épanouies, vous croiserez des thons, des requins, des raies et des barracudas. Joli paysage, fait de monticules coralliens qui délimitent des passages.
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Récif Alcyonaire – Plongée dérivante, dans une vingtaine de mètres d’eau, avec beaucoup de coraux mous et parfois des requins.
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Les Patates de Notre-Dame – Site idéal pour les débutants ou les plongées de réadaptation, en face de l’église du même nom. Deux gros pinacles coralliens affleurant à la surface, entourés d’une kyrielle de petits poissons.
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Cap Martin – Plongée pleine de surprises, le long d’un tombant garni de beaux coraux, à partir de -15 m. Il est possible de voir des pélagiques, notamment des requins.
Le centre établi à la marine de Wé propose des sites dans la baie de Chateaubriand, très faciles d’accès (moins de 5 min), adaptés à tous les niveaux. Ils restent très attrayants quoique moins poissonneux que ceux du nord-ouest et dépourvus de gorgones. La visibilité est en général excellente. Requins gris, requins léopards, barracudas, napoléons et thons y maraudent dans les environs.
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La Bouée Verte – Autour de cette bouée, au large de la marina de Wé. Pas de gorgones, mais de vastes roses de corail et un relief composé d’imposantes éminences coralliennes parallèles à la côte, entre -40 et -5 m. Peu de poissons ; c’est le relief et l’ambiance qui font le sel de cette plongée.
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La Crique – Petite grotte le long de la côte, à deux min de la marina. Belle architecture sous-marine (canyons, petits tunnels) et coraux en bon état. Site ludique.
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Le Petit Tombant – À gauche de la marina. On part du ponton. Après 5 min de palmage, on arrive dans une zone poissonneuse, entre -10 et -15 m.
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Les Patates de Hnasse – Plongée au milieu d’un enchevêtrement de patates et de pinacles coralliens dans moins de 20 m d’eau.
Plongée responsable
L’écosystème de Nouvelle-Calédonie est très vulnérable. En respectant les conseils suivants, vous contribuerez à la préservation de son environnement sous-marin :
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Contrôlez votre flottabilité et évitez d’être surlesté.
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Ne touchez pas les organismes marins vivants, y compris les récifs de corail.
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Fuyez toute interaction avec la faune, comme par exemple jouer avec une tortue, vous altéreriez son comportement.
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Ne vous attardez pas dans les grottes. Les bulles qui s’échappent des détendeurs exposent les organismes au milieu aérien et provoquent leur nécrose.
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Emportez tous vos détritus et ramassez ceux que vous trouvez sous l’eau.