Houat, une île pour les amoureux de la nature

Pendant des décennies, la mer a nourri Houat, littéralement. L’île vivait au rythme des marées, de la pêche au casier et des allers-retours vers la criée de Quiberon. Aujourd’hui encore, même si les bateaux sont moins nombreux, on croise des marins locaux ramenant bars, dorades, araignées ou homards. Les casiers entassés sur le quai du port de Saint-Gildas, les coques colorées, les filets qui sèchent au soleil : tout rappelle cette culture insulaire profondément ancrée.Même si l’île compte de moins en moins d’habitants à l’année, et que la majorité de la population est aujourd’hui retraitée, le lien avec la mer reste vivant. C’est une mémoire collective que chaque recoin du port raconte à sa façon.
Venir en bateau, repartir sous le charmeDepuis Quiberon, les liaisons maritimes permettent de rejoindre Houat en une trentaine de minutes, avec plusieurs traversées par jour en haute saison. Mais les plus chanceux arrivent à la voile. En approchant, on découvre la côte sud-ouest de l’île, hérissée de falaises et découpée de petites criques désertes accessibles uniquement par la mer. Un décor presque irréel.Le port de Saint-Gildas dispose d’une trentaine de mouillages, avec eau potable, douches et toilettes à disposition. On peut aussi jeter l’ancre à la Grande Plage, où les mouillages sauvages sont tolérés, à condition de respecter la règlementation. En revanche, sur les plages de Treac’h er Goured et Treac’h er Salus, le mouillage est interdit pour préserver l’écosystème fragile : des bouées jaunes balisent les zones dès le mois de mai.
Des sentiers sablonneux et un air de bout du mondeHouat, c’est aussi une île de marcheurs. Il y a une quinzaine de kilomètres de sentiers côtiers qui longent les falaises, serpentent à travers la lande, traversent les dunes et offrent des points de vue spectaculaires sur l’océan. Pas de voiture ici, et c’est tant mieux. On se balade à pied, ou à vélo... mais attention : seul l’axe central est accessible aux cyclistes. Les côtes nord et sud sont trop escarpées pour s’y aventurer sur deux roues.On croise parfois des chèvres, des lapins, des sternes en vol ou même un phoque au large. L’île vit au rythme des éléments, du vent et des oiseaux. Et cette authenticité est sa plus grande richesse.
Un musée inattendu : l’ÉclosariumL’île ne se résume pas à ses paysages. Pour comprendre un peu mieux l’univers marin qui l’entoure, direction l’Éclosarium. Ce musée, discret mais passionnant, propose une immersion dans le monde microscopique marin. On y apprend l’importance du phytoplancton, ce minuscule organisme essentiel à la chaîne alimentaire marine et au climat mondial.Des expositions permanentes permettent aussi de découvrir l’écosystème de l’île, les recherches scientifiques menées sur place et même… le homard, star locale. L’Éclosarium, c’est aussi un centre de recherche, ouvert d’avril à septembre, qui vaut largement le détour, surtout si l’on veut comprendre la vie insulaire autrement.
Une escale précieuse, hors du tempsHouat ne cherche pas à impressionner. Elle charme doucement, par sa simplicité, son calme, ses paysages bruts et son absence de fioritures. On y vient pour marcher, lire, se baigner, observer la mer, écouter le vent. Le soir, le port s’apaise, les bateaux se balancent dans le clapot, et les ruelles du village se vident doucement.C’est une île où l’on décroche. Où l’on prend le temps. Et qu’on quitte toujours à regret.
Pour des navigations en toute sérénité au large de Houat et dans le golfe du Morbihan, pensez à consulter les prévisions sur METEO CONSULT Marine et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.