Carnaval de Rio 2025 : plongée au cœur de la plus grande fête du monde

Par Figaronautisme.com

Ce vendredi 28 février, Rio de Janeiro s’embrase pour donner le coup d’envoi du Carnaval, un spectacle éblouissant où la musique, la danse et la passion se mêlent dans un tourbillon de couleurs. Pendant cinq jours, la ville brésilienne devient l’épicentre de la fête, attirant des millions de visiteurs venus du monde entier. Plongeons ensemble dans cette explosion de joie et découvrons ce qui fait du Carnaval de Rio l’événement incontournable de l’année.

Une tradition ancestrale, héritée de l’Europe et réinventée au Brésil
Si aujourd’hui le Carnaval de Rio est synonyme de samba et d’extravagance, son origine remonte à plusieurs siècles. Cette fête trouve ses racines dans les carnavals européens, notamment portugais et italiens, importés au Brésil au début du 18? siècle. À l’époque, ces festivités étaient marquées par des bals masqués et des jeux d’eau inspirés des traditions du « Entrudo », un rituel portugais où l’on se lançait de l’eau, de la farine et même de la boue pour célébrer l’arrivée du Carême.
Le Carnaval a toujours eu une dimension religieuse : son but est d’offrir une semaine de réjouissances avant la période de privation de 40 jours qui s’achève le jour de Pâques, marquant la célébration de la résurrection du Christ. Aujourd’hui, si l’événement est devenu avant tout une gigantesque fête populaire, il conserve cette origine liée au calendrier chrétien, puisqu’il précède toujours le Mercredi des Cendres, premier jour du Carême.
Mais le Brésil a transformé cette tradition en un spectacle unique, vibrant au rythme des influences africaines. Dès la fin du 19? siècle, les premiers défilés de rues apparaissent, animés par des groupes de musiciens et des danseurs. C’est à ce moment-là que la samba, née dans les quartiers populaires de Rio grâce aux influences afro-brésiliennes, s’impose comme la bande-son du carnaval.
En 1928, la première école de samba, Deixa Falar, est fondée à Rio, lançant une nouvelle ère pour le carnaval. Dès lors, les écoles de samba se multiplient, et en 1984, la ville inaugure le Sambódromo Marquês de Sapucaí, une avenue dédiée aux défilés spectaculaires que l’on connaît aujourd’hui. Depuis, le Carnaval de Rio est devenu un événement international, attirant des millions de spectateurs et générant des retombées économiques colossales.

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© Wikimédia

Un tourbillon de couleurs et de rythmes
Imaginez des chars gigantesques, des danseurs vêtus de plumes scintillantes et des percussions qui résonnent jusque dans votre poitrine. Voilà ce qui vous attend au Sambódromo Marquês de Sapucaí, l’arène du carnaval où s’affrontent les écoles de samba les plus prestigieuses du Brésil. Ce défilé, qui constitue le cœur de l’événement, est un véritable concours où chaque école présente un spectacle millimétré, racontant une histoire à travers la danse, la musique et des costumes d’une extravagance inégalée.
En 2024, près de 70 000 spectateurs ont rempli les gradins du Sambódromo pour admirer les performances des écoles de samba. Mais le carnaval ne se limite pas à cet immense défilé : toute la ville vibre au rythme de la fête. Les blocos, ces cortèges festifs de rue, envahissent les quartiers, entraînant des millions de personnes dans des danses effrénées. L’an dernier, on comptait plus de 500 blocos officiels, certains attirant à eux seuls plus d’un million de fêtards, comme le célèbre « Bloco da Preta » ou encore le mythique « Cordão do Bola Preta ».

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© sous licence cc Terry George

Des chiffres vertigineux pour une fête hors norme
Le Carnaval de Rio, c’est aussi une machine économique impressionnante. L’édition 2024 a généré plus de 1 milliard de reais (environ 180 millions d’euros) de retombées économiques, entre le tourisme, la restauration et les festivités. L’événement attire en moyenne plus de 2,5 millions de visiteurs chaque année, dont plus de 400 000 étrangers venus spécialement pour l’occasion. Les hôtels affichent complet des semaines à l’avance, et les compagnies aériennes doublent leurs vols pour répondre à la demande.
Côté organisation, la préparation du carnaval mobilise des milliers de personnes : designers de costumes, musiciens, danseurs, costumiers… Certaines écoles de samba consacrent près de 10 millions de reais (1,8 million d’euros) pour peaufiner leur spectacle et tenter de décrocher le titre tant convoité de championne du Carnaval.

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Un spectacle à vivre au moins une fois dans sa vie
Assister au Carnaval de Rio, c’est bien plus qu’une simple fête : c’est une immersion dans l’âme du Brésil. Dès que l’on met un pied dans la ville en pleine effervescence, on est happé par une énergie indescriptible. Les Cariocas, comme on appelle les habitants de Rio, ont cette incroyable capacité à partager leur joie de vivre et à faire de chaque instant un moment inoubliable.
Si vous avez la chance d’y être cette année, laissez-vous porter par la magie des blocos, vibrez au son des tambours du Sambódromo et surtout, oubliez le temps ! Ici, le mot d’ordre est "Alegria!", la joie, celle qui fait briller Rio sous mille feux et qui transforme chaque ruelle en piste de danse.

Et si ce n’est pas encore cette année, une chose est sûre : le Carnaval de Rio n’a pas fini de nous faire rêver. Alors, prêt à danser au rythme de la samba ?

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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