Cet hiver, laissez-vous tenter par le « ice floating »

Plongée
Par Le Figaro Nautisme

Quand la glace recouvre les lacs et que les montagnes s’enveloppent de silence, certains chaussent leurs skis… d’autres choisissent de flotter. Né en Finlande, le ice floating, littéralement « flottement sur glace », consiste à s’allonger dans une eau glacée, vêtu d’une combinaison étanche qui maintient le corps au sec et la tête dans les nuages. Pas de nage, pas de performance : seulement le plaisir étrange de se laisser porter entre glace et ciel, dans un décor figé et hypnotique.

Quand la glace recouvre les lacs et que les montagnes s’enveloppent de silence, certains chaussent leurs skis… d’autres choisissent de flotter. Né en Finlande, le ice floating, littéralement « flottement sur glace », consiste à s’allonger dans une eau glacée, vêtu d’une combinaison étanche qui maintient le corps au sec et la tête dans les nuages. Pas de nage, pas de performance : seulement le plaisir étrange de se laisser porter entre glace et ciel, dans un décor figé et hypnotique.
© AdobeStock

Une expérience surprenante, entre frisson et apaisement

Contrairement au bain nordique ou à la plongée dans l’eau froide, le ice floating ne demande ni courage démesuré ni résistance au froid. Enfiler une combinaison dite dry suit, intégralement étanche et isolante, suffit pour transformer le contact avec la glace en moment de détente. Le corps flotte sans effort, la respiration se ralentit, et le silence du lac devient une musique d’hiver.
À Tignes, dans les Alpes, l’école Evolution 2 propose l’activité sur le lac gelé, sous la supervision d’un moniteur. La séance dure environ une heure : briefing, mise à l’eau, 30 à 40 minutes de flottement, puis retour au chaud autour d’un thé fumant. En Laponie finlandaise, l’expérience prend une dimension féérique : à Rovaniemi ou Levi, on flotte parfois sous les aurores boréales, la tête vers le ciel et les pieds dans l’eau glacée, avant de se réchauffer près d’un feu de bois.

Où, quand et combien ?

Aujourd’hui, deux régions se partagent la vedette du ice floating. En Finlande, berceau de la discipline, les sessions sont proposées de novembre à avril sur les lacs gelés de Rovaniemi, Levi ou Kemi. Les excursions, souvent organisées en soirée pour profiter du ciel étoilé, coûtent entre 110 et 130 € par personne, transport, encadrement et équipement compris.
En France, Tignes et Val d’Isère ont introduit cette activité dans leur offre hivernale. Les tarifs sont plus abordables : comptez entre 60 et 90 € par personne, selon la formule choisie (en journée, de nuit ou "apéro flottant"). Les sessions se déroulent entre décembre et mars, lorsque le lac est suffisamment gelé pour garantir la sécurité des participants.

Comment se déroule une séance ?

Une fois arrivé sur place, le participant enfile sa combinaison étanche, fournie par l’organisateur, par-dessus ses vêtements thermiques. Le guide explique ensuite comment s’allonger, flotter et se déplacer sans risque. Puis vient le moment de l’immersion : on glisse doucement dans l’ouverture pratiquée dans la glace, avant de se laisser porter par l’eau à 0 °C.
La sensation est unique : le froid ne pénètre pas, la combinaison isole parfaitement, et le corps flotte sans effort, suspendu entre deux mondes. Les plus chanceux vivent cette expérience au crépuscule ou de nuit, quand la lumière se reflète sur la glace et que le silence devient total.
Après 30 à 45 minutes dans l’eau, on retrouve la berge, souvent accueilli par un feu, un chocolat chaud ou une tasse de thé. Ce contraste entre le froid extrême et la chaleur retrouvée fait partie intégrante du plaisir.

Peut-on le faire seul ?

Mieux vaut l’éviter. L’activité reste très encadrée pour des raisons de sécurité évidentes : vérification de la solidité de la glace, contrôle de la température, surveillance constante. Tous les prestataires imposent la présence d’un moniteur formé et d’un groupe minimum. En revanche, il est tout à fait possible de réserver seul : le ice floating se vit aussi comme une expérience introspective, un moment de silence total avec soi-même.
Les conditions d’accès sont simples : mesurer au moins 1,55 m, avoir plus de 10 ans et être en bonne santé. Aucune compétence de nage n’est nécessaire : la combinaison assure la flottabilité.

Les bons réflexes avant de plonger

Avant la séance, il est recommandé de porter des vêtements thermiques, un bonnet et des chaussettes épaisses sous la combinaison. L’activité est déconseillée en cas de pathologies cardiaques ou respiratoires, mais elle reste accessible au plus grand nombre. En montagne comme en Laponie, la météo peut imposer des reports : vent fort, glace fragile ou températures trop élevées.
Les guides rappellent que cette expérience n’a rien d’un défi sportif : il s’agit avant tout d’un moment de relâchement. Le froid devient une présence, pas une épreuve. Beaucoup parlent d’un sentiment d’apesanteur, d’un "silence liquide" difficile à retrouver ailleurs.

Loin du tumulte des pistes et des terrasses de station, le ice floating offre une parenthèse rare : celle du calme absolu. Entre frisson maîtrisé et contemplation, il reconnecte à la nature, au corps et au souffle. Flotter sur un lac gelé, c’est redécouvrir l’hiver autrement : lentement, intensément, avec la sensation d’être, l’espace d’un instant, suspendu entre deux mondes.

Pensez à consulter les prévisions sur METEO CONSULT Marine.

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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Titulaire d'un doctorat en Climatologie-Environnement, Cyrille est notre expert METEO CONSULT. Après avoir enseigné la climatologie et la géographie à l'université, il devient l'un des météorologues historiques de La Chaîne Météo en intégrant l'équipe en 2000. Spécialiste de la météo marine, il intervient également en tant qu'expert météo marine pour des courses de renommée mondiale, comme la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro, la Transat Paprec...
Irwin Sonigo
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Capitaine 200 et ancien embarqué dans la Marine nationale, Irwin Sonigo a exploré toutes les facettes de la navigation. Des premiers bords sur un cotre aurique de 1932 à la grande plaisance sur la Côte d’Azur, en passant par les catamarans de Polynésie, les voiliers des Antilles ou plusieurs transatlantiques, il a tout expérimenté. Il participe à la construction d’Open 60 en Nouvelle-Zélande et embarque comme boat pilote lors de la 32e America’s Cup. Aujourd’hui, il met cette riche expérience au service de Figaro Nautisme, où il signe des essais et reportages ancrés dans le réel.