
L’ennemi : la perte de chaleur
Sous les 15 °C, le corps humain perd sa chaleur jusqu’à vingt fois plus vite que dans l’air. Les plongeurs le savent : il ne s’agit pas seulement de confort, mais de sécurité. Une baisse de température trop rapide peut provoquer fatigue, crampes, voire hypothermie. D’où l’importance d’un équipement spécifiquement pensé pour les eaux froides.
Les combinaisons humides classiques atteignent vite leurs limites. Pour ce type de conditions, les combinaisons étanches s’imposent. Elles empêchent l’eau d’entrer et permettent de porter des sous-vêtements isolants. Des marques comme Scubapro, Apeks ou Beuchat proposent des modèles adaptés. La Definition Dry de Scubapro, par exemple, offre une excellente isolation tout en restant maniable, tandis que la Thermiq ADV Dry d’Apeks se distingue par son confort et sa robustesse à prix contenu. Les plongeurs plus aguerris se tournent vers la DX-300X de Hollis, conçue pour les expéditions prolongées dans les eaux froides.
Sous la combinaison, la vraie bataille thermique
Une combinaison étanche n’est efficace que si la couche intérieure suit. Les sous-vêtements thermiques, souvent en polaire technique ou en fibre Thinsulate, maintiennent la chaleur sans gêner les mouvements. Des marques comme Fourth Element ou Bare sont devenues des références.
Les extrémités demandent une attention particulière : les gants secs comme les Heavy Duty Dry Gloves de Fourth Element ou le système KUBI Dry Gloves isolent efficacement les mains, sans compromettre la maniabilité. Pour la tête, une capuche épaisse et ajustée reste incontournable, tout comme les chaussons étanches pour éviter la perte de chaleur par les pieds.
Le matériel respiratoire : éviter le gel du détendeur
En eau froide, le danger vient aussi du matériel. Un détendeur non adapté peut givrer en pleine plongée, rendant la respiration impossible. Les marques Apeks, Scubapro ou Mares développent des régulateurs « cold water » spécialement conçus pour éviter ce phénomène. Leur conception limite la formation de glace autour des membranes et chambres de pression.
Côté stabilisation, il faut un gilet (BCD) robuste et un lest bien réparti : les combinaisons étanches étant plus volumineuses, l’équilibre sous l’eau change. Certains plongeurs choisissent des poches à plomb intégrées pour gagner en confort et sécurité.

Après la plongée : récupérer sans frissonner
Une fois remonté, le froid continue son travail. Prévoir une veste thermique, un bonnet et une boisson chaude fait partie du rituel. Les clubs spécialisés dans la plongée nordique l’ont bien compris : le confort après la plongée prolonge la sécurité pendant.
Investir dans la qualité, c’est plonger sereinement
S’équiper pour l’eau froide représente un investissement. Comptez entre 800 et 1 500 € pour une bonne combinaison étanche, auxquels s’ajoutent les accessoires thermiques. Mais ces dépenses se justifient largement : une plongée dans une eau claire à 10 °C, avec la sensation de flotter dans un silence bleu acier, vaut tous les frissons du monde.
Les plongeurs qui s’y risquent ne parlent pas seulement d’une pratique sportive, mais d’une expérience sensorielle rare : la lumière, la densité de l’eau, les contrastes. Et bien préparé, ce froid devient presque un allié, celui qui rend la mer encore plus vivante.
Et avant de partir en mer, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.
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