Faites face à une voie d’eau avec les pompes

Equipements
Par Figaro Nautisme

Selon la nouvelle réglementation, il est nécessaire de s'équiper d'un dispositif d’assèchement sur les bateaux non auto-videurs et / ou habitables. Toutefois, d’une façon générale il est conseillé d'avoir à bord les moyens adéquats pour faire face à une entrée d’eau.

Selon la nouvelle réglementation, il est nécessaire de s'équiper d'un dispositif d’assèchement sur les bateaux non auto-videurs et / ou habitables. Toutefois, d’une façon générale il est conseillé d'avoir à bord les moyens adéquats pour faire face à une entrée d’eau.

Moyens d’assèchement et pompe de cale


Un moyen d’assèchement tel que l’impose la réglementation, peut se limiter à une simple écope, une pompe mobile manuelle ou électrique ou une pompe de cale immergée ou déportée. Il est évident qu’à bord on doit disposer de moyens efficaces comme les pompes électriques pour faire face à une entrée d’eau importante, et aussi de moyens annexes manuels tels qu'une écope sceau pompe pour pallier une défaillance du système électrique.


Les différents modèles de pompe électrique

Nous trouvons trois modèles : les pompes à membranes (ou diaphragme), les pompes auto-amorçantes à rotor et les pompes immergées. Les pompes à membranes sont toujours auto-amorçantes ce qui sous-entend qu’elles peuvent travailler à vide. Une pompe à rotor est la plus universelle. Elle est auto-amorçante et peut être utilisée aussi bien comme pompe de cale que comme pompe de lavage, de groupe d’eau, etc. Une pompe immergée est constituée d'un moteur électrique qui entraîne directement sur son arbre une turbine qui aspire l'eau et la rejette par le tuyau d'évacuation. Une telle pompe n'est pas auto-amorçante donc elle ne peut pas tourner à vide (sauf pendant de courts instants) sous peine que le rotor et le joint d'étanchéité du bloc-moteur soient détériorés.


Les pompes immergées

La majorité des bateaux sont équipés de pompes immergées. Ces modèles sont placés dans les fonds aux points les plus bas du bateau, par exemple dans le compartiment moteur, dans la salle d’eau pour évacuer l’eau de la douche ou encore dans un puisard. Ce type de pompe peut être déclenché de façon manuelle ou automatique. En manuel, elle est commandée par un interrupteur mais, attention, sa conception ne permettant pas un fonctionnement à vide, il faut vérifier lorsqu’on la met sous tension qu’il y a bien de l’eau à évacuer et l’arrêter immédiatement lorsqu’il n’y a plus d’eau. En automatique, c’est un flotteur avec contact qui assure son fonctionnement. Ce flotteur peut être à bascule ou électronique. Lorsqu’il y a présence d’eau dans les fonds, le contacteur à bascule remonte et actionne un contact qui assure la mise sous tension de la pompe. Lorsque l’eau est évacuée, il reprend sa position de repos et coupe l’alimentation de la pompe. Simple mais avec un inconvénient, s’il bascule accidentellement (mouvement brusque du bateau), il enclenche la pompe. L’électronique est munie de deux électrodes, pour actionner la pompe il faut que ces deux électrodes soient dans l’eau. Ce modèle, dit immergé, ne signifie pas qu’il est immergeable. Il est donc impératif que le débit de la pompe soit supérieur à l’entrée d’eau.


Les pompes auto-amorçantes

Ces modèles qui peuvent travailler à sec ont l’avantage de pouvoir être positionnés au-dessus de la flottaison. La réalisation fait appel à deux techniques : les pompes à membranes (ou diaphragme) et les pompes à turbines. Les premières sont souvent retenues pour l’évacuation des eaux usées. Les pompes à turbines, quant à elles, peuvent être utilisées comme groupe de distribution d’eau lorsqu’elles sont équipées d’un contacteur à dépression. Lorsqu’elles sont utilisées en pompe de cale, un tuyau muni d’une crépine va puiser l’eau dans les fonds. La mise en service est identique aux pompes immergées (manuelles ou automatiques avec flotteur).


Comprendre les données constructeur
 

Les pompes immergées sont données pour une hauteur maximum d’évacuation, par exemple, deux mètres. Le débit annoncé dans les catalogues est bien souvent pour zéro mètre (ce qui n’a pas de sens). En pratique, un débit à un mètre est environ de 60% par rapport à celui indiqué à zéro mètre. Sur les modèles auto-amorçants, c’est la valeur d’aspiration qui est indiquée, par exemple auto-amorçant jusqu’à deux mètres. Quel que soit le modèle retenu, le point important à respecter est le diamètre des tuyaux. Si vous réduisez le diamètre d’évacuation en utilisant, par exemple, un réducteur, vous diminuez le débit.


Cinq conseils

1. Placer la pompe dans un endroit accessible pour pouvoir démonter facilement sa crépine.
2. Protéger les connections électriques afin qu’elles ne trempent pas dans l’eau.
3. Pour éviter le risque de "siphonage", si le passe-coque est placé sur le côté de la coque, respecter au minimum une hauteur de 30 cm au-dessus de la flottaison ; s'il est placé sur le tableau arrière, s'assurer qu'en aucun cas, il ne peut être submergé.
4. Sur les modèles auto-amorçants, un clapet antiretour, placé au plus près de la crépine, évite le désamorçage de la pompe et retient l’eau dans le tuyau ce qui empêche qu’elle ne retourne dans les fonds du bateau.
5. Les tuyaux doivent être de qualité et résister non seulement aux eaux usées mais aussi aux hydrocarbures. Ils doivent être fixés sur les entrées/sorties de pompe et au passe-coque d’évacuation par des colliers inox.
 

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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