
La tablette tactile est un équipement qui suscite l’intérêt de nombreux plaisanciers. D’un simple lecteur de carte, il est devenu, grâce aux passerelles Wi-Fi, un ordinateur de bord à part entière.
Nous ne reviendrons pas sur les applications cartographiques qui ont rapidement pris leur vitesse de croisière, mais sur les interfaces, disponibles essentiellement sur l’iPad, qui se connectent directement aux instruments de bord. Sur un iPad, une seule entrée dédiée permet de connecter par exemple, un appareil photos. Ce type de tablette n’est pas équipé, comme les ordinateurs, de connecteurs USB ou de lecteurs de cartes. Pour pouvoir l’interfacer avec de l’instrumentation dédiée, deux solutions sont envisageables : le Bluetooth et le Wi-Fi. Pour des questions de portée et de vitesse, c’est la solution Wi-Fi qui est généralement retenue. En électronique marine, dans les années 80, une association (National Marine Electronics Association) a instauré un standard d’interfaçage, connu sous le nom de NMEA 0183. La majorité des appareils électroniques se conforme à cette norme. Depuis peu, une nouvelle norme a vu le jour, la NMEA 2000 qui est dix fois plus rapide et qui permet de connecter plus d’appareils.
Les possibilités offertes
L’élément essentiel pour pouvoir relier des appareils à un iPad est la passerelle Wi-Fi encore appelée multiplexeurs. Plusieurs modèles de passerelles sont proposés, ils vont du modèle le plus simple avec une seule entrée NMEA (qui possède toutefois un réglage de vitesse suivant l’appareil connecté), aux modèles possédant plusieurs entrées réglables en vitesse. Certains vont même jusqu’à transformer les données propriétaires en NMEA 0183 pour les rendre compatibles. En NMEA 2000, le problème est plus simple. On n’utilise plus un multiplexeur mais un simple boîtier capable de lire les données NMEA 2000 et de les émettre en Wi-Fi.
A ce jour, pratiquement tous les appareils électroniques possédant une sortie NMEA peuvent être reliés à un multiplexeur, et leurs données peuvent donc être lues par un iPad. La programmation n’est pas toujours évidente. Si vous n’êtes pas familier avec l’informatique, il est souhaitable de demander conseil à un spécialiste. Certains appareils ne possèdent pas de sortie NMEA, c’est le cas des capteurs moteur (pression d’huile, température, compte tours, etc.). Dans ce cas, une interface permet de transformer les données de ces capteurs standards en NMEA, puis de les envoyer vers l’iPad avec un multiplexeur Wi-Fi. D’autres appareils travaillent directement en Wi-Fi. Le premier proposé a été un transpondeur radar. Là, le multiplexeur Wi-Fi est inutile. Au dernier salon Nautic de Paris, c’est un sondeur le Deeper Smart Fishfinder, émettant en Bluetooth, qui a été présenté. Il se présente sous la forme d’une sphère de 6,5 cm de diamètre, il a une portée en Bluetooth de 50 mètres et peut sonder jusqu’à 40 mètres. Il est équipé d’une batterie Lithium rechargeable. A noter qu’il est non seulement compatible iPad et iPhone mais aussi avec les appareils Android.
En conclusion
Les tablettes iPad et Androïd sont de plus en plus présentes à bord. Les concepteurs de logiciels en sont conscients. Ils proposent de nombreuses applications pour la navigation, telles que la cartographie avec les logiciels associés, et également pour les communications, en particulier, celles par satellites. Si vous vous orientez vers une tablette, de préférence prenez la dernière génération mise sur le marché cela vous évitera des problèmes avec l’interfaçage et pensez à une protection étanche.