
Chaque année c’est le même constat, à la mise au sec de son bateau pour le carénage, la coque est non seulement recouverte de coquillages et d’algues, ce qui est normal après une année à l’eau, mais elle est aussi rugueuse et présente des cratères. Ces derniers sont dus à une accumulation des couches d’antifouling. Ce phénomène est d’autant plus sensible que l’antifouling utilisé est à matrice dure. Les conséquences de ce phénomène sont multiples. Elles entraînent une mauvaise glisse du bateau, une surconsommation de carburant et favorisent l’accumulation des coquillages et des algues. Pour redonner à la carène son aspect lisse, il n’existe pas de produits miracles ni de solutions manuelles sans risque, il faut passer par un hydrogommage ou un aérogommage de la coque, suivi d’un traitement spécifique.
Les solutions
Pour ôter ces couches de peinture plusieurs solutions sont envisageables, parmi les plus couramment employées, nous trouvons : le nettoyeur haute pression, le ponçage, le sablage, le rabotage ou encore le brûlage. Le nettoyeur haute pression permet d’enlever les salissures mais pas les anciennes couches d’antifouling. Le sablage, le rabotage ou le brûlage ne sont utilisés que lorsque l’on souhaite ôter le gelcoat pour un traitement curatif. Sauf sur une quille en fonte brute, on peut utiliser une disqueuse.
L’autre solution nous vient du terrestre ou plus exactement de la technique employée, entre autre, sur les monuments historiques : l’aérogommage ou sa variante l’hydrogommage. C’est un procédé qui permet de nettoyer naturellement une surface (ici la carène) en projetant à basse pression (0,3 à 5 bars), un mélange d’air et de granulat (aérogommage) ou d’eau et de granulat (hydrogommage). Ce mélange est véhiculé vers la buse d’un pistolet dont la chambre transforme la force pneumatique en énergie tourbillonnaire (effet Vartex). Ce tourbillon se déplace parallèlement à la surface à nettoyer sans altérer le support.
Ou s’adresser ?
La majorité des chantiers de carénage propose ce service. Bien souvent, ils ne sont pas équipés mais font appel à des sociétés sous-traitantes qui se déplacent avec leur matériel. Une fois traitée, la carène retrouve son aspect d’origine. Là, on a tout loisir de l’examiner, de mettre en évidence des chocs, de détecter des traces d’osmose, etc. Ensuite, avant d’envisager de remettre l’antifouling, il faut appliquer une sous-couche.