Quelle a été la situation pendant les deux mois de confinement ? « A partir de mars, comme tout le monde, ce fut le cataclysme… on a commencé par annuler tous les projets que l’on avait, et ensuite stade zéro pour nous : zéro chiffre d’affaires, zéro booking. Il y a eu un gros travail de gestion des annulations et nous avons préconisé à nos clients de repousser les réservations. Après cette phase, nous avons préparé l’avenir avec premièrement une politique d’annulation flexible, pour proposer à toutes les personnes qui veulent réserver pour cet été, ou plus tard, un remboursement à 100% jusqu’à la veille du départ pour lever les dernières craintes. »
Quelles procédures avez-vous mis en place pour la reprise ? « Nous avons mis en place une procédure Covid-free. Nous imposons aux propriétaires de faire un nettoyage sanitaire de leur bateau avec des produits adaptés, la désinfection des cabines. Pour la prise en main du bateau, dans le but de respecter les gestes barrières, l'état des lieux et le contrat de location pourront se faire de façon dématérialisée, afin d'éviter tout contact, grâce à une application smartphone. C’est une solution technologique que nous avions lancée l’année dernière mais avec la situation, son utilisation est plus qu’indispensable. »
La limite des 100 km, toujours effective actuellement, risque de poser problème pour les locataires... « Même les propriétaires de bateaux sont parfois à plus de 100 km ! Notre argument est de dire que tout le monde a potentiellement un bateau à moins de 100 km de chez soi avec les canaux, les lacs, les rivières… Nous avons une véritable couverture nationale. C’est une bonne occasion de découvrir la France intérieure, qui est parfois mieux connue par les étrangers que par nous-mêmes. »
Comment se passe la reprise de l'activité ? « Depuis début mai, les demandes de location reprennent. Environ 70 demandes par jour, au lieu de 1 000 en temps normal.
Nous sommes présents dans plusieurs pays et dans certains la clientèle est locale, et dans d’autres non. Par exemple en Espagne et en Italie, l’activité a repris une à deux semaines avant nous, pour des locations pour cet été ou immédiatement même. Par contre en Angleterre, nous sommes au stade zéro et l’Allemagne quasiment aussi. Notre offre n’est pas suffisante en Allemagne pour le moment pour être plus local. Nous travaillons justement a développé ce type d’offre. D’autant plus que les Allemands sont friands de navigation sur les canaux et les fleuves ! En France, les étrangers représentent 15-20% des locations donc cet été, ce sera franco-français et hyper local. »
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