
Comment s'est organisé le port de La Grande Motte pendant le confinement ? « Trois jours avant le confinement, nous avons commencé à revoir nos plannings, à réglementer l’accueil, etc. Pendant le confinement, toutes les demandes ont été traitées par mail, mais tous les jours il y avait quelqu’un à la capitainerie pour traiter toutes les demandes, le traitement administratif, le suivi du plan d’eau puisque nous avions environ 70 bateaux confinés avec en tout 120-130 personnes bloquées sur leur bateau, qui nous sollicitent quotidiennement, ainsi que deux surveillants la nuit. En parallèle, le service de manutention du port a été réduit mais a continué à fonctionner pour les professionnels. Le service technique, le service propreté… tout a continué à fonctionner, de façon réduite bien sûr, en respectant les règles de sécurité. »
Comment avez-vous préparé le déconfinement ? « Deux semaines avant le déconfinement, nous avons revu complètement nos sas d’accueil avec de l’affichage, du marquage au sol… idem pour l’accueil du service de manutention. Nous avons conservé le télétravail au maximum, et les équipes ont des horaires décalés pour ne pas se croiser. Nous avons également fait beaucoup de communications auprès de nos clients sur la dématérialisation des démarches et cela fonctionne bien ! »
Et pour la reprise de la navigation ? « La navigation était interdite pendant le confinement mais les ports n’ont jamais été fermés. Par arrêté du Maire, nous avons fermé les digues mais pas le plan d’eau. Ensuite lorsque le premier arrêté est sorti pour le déconfinement, la navigation a été autorisée, bornée à 54 milles, sur la partie plan d’eau national et ils ont laissé à la discrétion des maires la décision d’ouvrir, ou pas, la bande des 300 mètres, et donc du port. Nous avons immédiatement fait la demande au Préfet de l’Hérault pour l’ouverture du port, bien que dans les faits, il n’a jamais été fermé, et nous avons eu l’autorisation hier.
Alors c’est vrai que c’est un non-sens, cela fait beaucoup parler encore maintenant sur les réseaux sociaux. Je pense que les ports se sont rattachés, pour des villes balnéaires comme la nôtre où le premier produit est la plage, à cette problématique « plage ». Et donc en parallèle à l’ouverture du port, il y a une demande pour l’ouverture d’une plage dynamique.
En remettant sur le dos du Maire la bande des 300 mètres (ce qui n’est pas illogique puisque c’est le Maire qui en est responsable), les zones portuaires sont concernées. Mais si vous prenez le plan de balisage du port de la Grande Motte, la sortie est presque au-delà de la bande des 300 mètres donc la question ne se serait même pas posée. »
La reprise se fait-elle en douceur pour le moment du côté des plaisanciers ? Ou au contraire, il y a foule sur les pontons ? « Il n’y a pas eu de ruade au port. La reprise se passe bien et calmement, notamment grâce à la dématérialisation. Les plaisanciers se ruent par mail et par téléphone ! Pour l’instant, les gens confirment ce qui était prévu comme ramener le bateau pour six mois par exemple. Pour tout ce qui est réservations et produits saisonniers, nous sommes dans les clous. Après la saison, on verra… »
