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En quelques mots, racontez-nous l’histoire de Vetus ?
« Cette entreprise a été fondée en 1964 par Willem den Ouden à Rotterdam aux Pays-Bas. Elle a été une des premières entreprises dans le monde du nautisme à imaginer de regrouper sous forme de catalogue annuel et généraliste des produits d’équipement. A l’attention du grand public, ce catalogue Vetus se distingue par une approche pédagogique avec des fiches et des explications pratiques. Depuis ses origines, cet ouvrage propose un large choix de produits d’équipement notamment les fameux propulseurs d’étrave. Une invention signée Vetus au début des années 80. Rapidement, Vetus a signé des accords à l’étranger pour compléter son offre hollandaise. On citera un partenariat avec Peugeot pour la fabrication de moteurs marins diesel. Au fil des années, Vetus s’est développé en Europe et dans le monde pour devenir une véritable société internationale avec une vingtaine de filiales et 200 points de vente environ. La France a toujours été un pays fort en termes de ventes. Pour l’anecdote, le fondateur de Vetus (NDLR : aujourd’hui décédé) adorait notre pays. Il possédait une maison dans le sud de la France… »

Comment votre entreprise a-t-elle vécu la crise sanitaire ?
« Tout en respectant les gestes barrières et les mesures sanitaires, nous avons continué à travailler avec une équipe en temps partiel. Malgré quelques soucis de logistique et de livraison, nous sommes restés ouverts en recevant des livraisons depuis les Pays-Bas. Les artisans et les petits chantiers ont particulièrement apprécié. Pour les grands acteurs du nautisme comme le Groupe Bénéteau ou Fountaine Pajot, cette période a été plus difficile car les usines étaient en stand-by et la logistique à l’arrêt également. Il n’y a pas eu d’annulations ou de ruptures de contrat mais un décalage des commandes. Au niveau du chiffre d’affaires, le mois d’avril a été chaotique avec une baisse de l’ordre de 50%. En revanche, le mois de mai 2020 affiche un CA quasiment équivalent à celui de 2019. »
Quels sont vos projets à court terme ?
« Nous n’avons pas encore pris de décisions quant à notre présence sur les salons d’automne à Cannes et La Rochelle ou même le Nautic de Paris en décembre. Nous souhaitons plutôt accompagner notre réseau de distribution au niveau local et mettre en avant des initiatives autour de la protection de l’environnement et du « local boating ». On aimerait que nos clients et tous les plaisanciers pratiquent le nautisme de manière raisonnée et redécouvre la navigation près de chez eux. C’est un peu la leçon de cette crise sanitaire qui a permis de mieux préserver la faune et la flore autour des espaces marins. En mettant l’accent sur cette philosophie, nous souhaitons développer des catalogues virtuels, booster les réseaux sociaux pour se rapprocher de nos clients et utilisateurs. »
Et du côté des produits ?
« On l’oublie souvent mais Vetus reste leader et le premier motoriste marin aux Pays-Bas. Avec l’interdiction des moteurs thermiques sur les canaux et sur plusieurs plans d’eau intérieurs, la société hollandaise développe un programme de propulsion électrique pour des unités de petite taille. Ces nouveaux produits arrivent sur le marché français. En tant que spécialiste du domaine, Vetus multiplie les innovations pour l’aide à la manœuvre à bord des bateaux comme des systèmes de propulseurs directement liés aux commandes de pilotage. Avec le Groupe Yanmar, nous améliorons le confort de la conduite des navires et nous favorisons aussu des systèmes anti-débordement pour protéger l’environnement marin... »