
Chaque année, le « Nautic » rassemble en effet début décembre Porte de Versailles plus de 200 000 visiteurs et plus de 800 exposants. Compte tenu de ces éléments, la FIN avait déposé une demande auprès de l'Etat afin de pouvoir organiser trois salons avec une gestion stricte des flux. Ce projet permettait de respecter la jauge maximale des 5000 visiteurs par salon, tout en veillant à ne pas exposer tant les professionnels que les pratiquants à des risques en matière de santé.
« Les nouvelles mesures précipitent notre décision et ne nous laissent plus le choix. Les conséquences vont être lourdes, notamment pour toutes les PME pour lesquelles les salons sont des moments clefs pour leurs chiffres d'affaires. Les salons d'automne et d'hiver sont de véritables places d'affaires où se traitent 70% des commandes annuelles. Ils sont des points de repères essentiels dans notre écosystème économique. Nous mettrons tout en œuvre pour continuer d'aider au mieux l'ensemble des entreprises de la filière nautique française à traverser cette nouvelle épreuve et à préparer l'avenir pour 2021 », déclare Yves Lyon-Caen, Président de la FIN.
La FIN envisage de lancer dans les prochains jours un événement digital « tourisme, territoires, destinations nautiques et innovation »
Rien ne peut aujourd'hui remplacer un salon nautique. Cependant, en attendant que la situation s'améliore, la FIN est déterminée à développer toutes les solutions qui peuvent réduire l'impact économique de la crise pour les entreprises.
« La France est un grand pays nautique. Plus de 11 millions de nos concitoyens pratiquent des sports ou des loisirs aquatiques. Pour soutenir l'activité, préparer la saison estivale prochaine, valoriser l'offre des territoires nautiques, sur le littoral comme à l'intérieur des terres, dans l'hexagone comme en outre-mer, nous souhaitons proposer une solution innovante aux acteurs du tourisme nautique dans les prochains jours », déclare la FIN. Le concours national sur l'innovation nautique qui se tient habituellement au salon de Paris devrait également pouvoir bénéficier d'une déclinaison digitale cette année.
La FIN appelle à organiser le rebond de la filière nautique
La filière nautique est forte de plus de 5 500 entreprises, 45 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects dans les territoires. « Si nous souhaitons maintenir nos emplois, notre savoir-faire unique, notre leadership sur le plan international, il faut que nous concrétisions avec le gouvernement un plan de relance de la filière. Nous y associerons tous les entrepreneurs volontaires, ainsi que tous nos partenaires comme les collectivités territoriales, les associations des ports de plaisance ou le mouvement sportif nautique. Il y a beaucoup d'intelligence au sein de la filière nautique, un grand nombre d'innovations et un partage de valeurs. Cette dynamique doit être mise pleinement au service du rebond désormais. Nous allons faire face ensemble » déclare Yves Lyon-Caen.
Déclaration d'Alain Pichavant et de l'équipe du Nautic
"C’est avec beaucoup de déception que je vous confirme l’annulation du Nautic 2020.
Avec les équipes de Nautic Festival et de la FIN, nous avons œuvré jusqu’au bout pour obtenir l’autorisation de tenir un salon répondant aux attentes et besoins du plus grand nombre, y compris ceux des visiteurs. Vous étiez nombreux à nous soutenir dans ce travail et sincèrement, je vous en remercie.
La semaine dernière, je vous faisais encore part des avancées constructives que nous enregistrions. Malheureusement, les annonces d’hier soir nous conduisent à acter cette décision avant que vous, comme nous, n’engagiez des dépenses à fonds perdus. C’est un nouveau coup dur pour la filière mais toute autre alternative aurait fait prendre des risques inconsidérés pour vous, pour les visiteurs et pour nous.
Avec la Fédération, Nautic Festival va rester mobilisée pour envisager les mois à venir, puis ceux qui nous mèneront vers le Nautic 2021, celui, espérons-le, de l’ère post Covid.
Comme convenu, nous effectuerons dès la semaine prochaine les remboursements des acomptes reçus puisque nous avions à date 70% de surfaces réservées.
Au-delà du métier d’organisateur d’événement, je sais que je partage avec un grand nombre d’entre vous la passion de la mer et de ses pratiques, qui sont partie intégrante de notre vie. Donc… à très vite !"